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BEETLEJUICE BEETLEJUICE

❤️❤️❤️💛

Fallait-il prononcer son nom une deuxième fois ?

Affiche film

Tim Burton a longtemps été l'un de mes réalisateurs préférés avant qu’il ne se perde chez Disney. Et même si BEETLEJUICE n’est pas son meilleur film, on y retrouvait déjà tout son univers décalé et sa passion pour les monstres et la mort. Le voir ressusciter cette œuvre 36 ans plus tard m’avait laissé dubitatif, et pourtant, c’est certainement son meilleur film depuis SWEENEY TOOD.

On y retrouve donc tout ce qui faisait le charme du premier opus (peut-être un peu trop même), et Tim Burton se lâche pour notre plus grand plaisir. Comme dans le premier épisode, tout ce qui se passe dans le monde réel n’est pas des plus passionnants, mais pour ce qui est du monde des morts, c’est un véritable festival.
Tim Burton y retrouve toute sa créativité pour créer des mondes visuellement fascinants, où l’humour noir et le macabre se rencontrent pour former un style unique.

Tous les morts sont plus drôles les uns que les autres, et l’humour morbide est un vrai délice.
D’autant plus que le réalisateur délaisse le tout numérique, qui ne lui a jamais réellement réussi, et revient aux sources de son cinéma, basé sur des effets pratiques qui collent parfaitement à l’univers kitsch du premier opus. Le travail sur les costumes, les décors et les maquillages est très réussi et donne vie à cet univers délirant.

Winona Ryder et Michael Keaton sont donc de retour, et ce dernier prend un plaisir communicatif à incarner ce personnage délirant devenu culte. Il est d’ailleurs bien plus présent à l’écran, et on ne va pas s’en plaindre.
Mais nous retrouvons surtout une Catherine O’Hara au sommet de sa forme, hilarante à chacune de ses apparitions.
Ce trio est accompagné de Jenna Ortega, qui a pour mission d’attirer un nouveau public vers cette franchise vieillissante, et elle s’en sort très bien.

Mais même si j’ai passé un bon moment avec ces retrouvailles, le film souffre d’un sérieux problème d’écriture.
Déjà, il n’y a pas beaucoup de surprises, et on voit vite où ça veut aller. Mais surtout, il y a un souci avec l’écriture des personnages. Ils sont bien trop nombreux, ce qui fait que certains arcs narratifs sont expédiés, et d’autres n’apportent rien à l’histoire.
Alors, OK, à la rigueur, le personnage du flic joué par Willem Dafoe a le mérite d’apporter pas mal d’humour au film, mais en ce qui concerne Monica Bellucci, c’est une autre histoire…
Même si son apparition est très réussie (et un joli clin d’œil), son personnage ne sert absolument à rien (sauf à offrir un rôle à la compagne du réalisateur). C’est d’autant plus regrettable qu’elle semblait avoir un énorme potentiel et, surtout, elle est censée être l’antagoniste du film…

Alors, oui, il n’y a rien de bien nouveau avec ce Beetlejuice, mais cela reste un bon divertissement et surtout, le film laisse espérer le retour de Tim Burton à un cinéma qui m’avait si souvent charmé par le passé.
On en viendrait presque à vouloir découvir un BEETLEJUICE BEETLEJUICE BEETLEJUICE pour logiquement conclure la franchise…

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