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L’INNOCENCE

❤️❤️❤️💛

Affiche film

Kore-eda est un cinéaste japonais dont j’apprécie particulièrement le travail et sa façon de dépeindre l’humain, et c’est encore une fois le cas ici.
Mais plus que tout, son dernier film brille par la qualité de son scénario, qui lui a valu une palme amplement mérité à Cannes.

Suite à la mort de son père, Minato est élevé par sa mère qui se rend compte que son fils semble être harcelé à l’école…

Le film va jouer avec différents points de vue, remettant à chaque fois en question l’avis du spectateur sur ce qui se passe à l’écran. Suivant le regard par lequel on vivra les scènes, elles prendront ainsi un tout autre sens qui aura tendance à déstabiliser le spectateur.
D’autant plus qu’on est en pleine zone grise, cherchant continuellement à savoir qui est le « monstre » dans cette histoire.
Le film basculera ainsi du thriller au drame social, tout en réussissant à proposer quelques moments oniriques, dont un final éblouissant.

Mais il faut avouer que l’écriture, aussi intelligente soit-elle, fait aussi que l’on se sent un peu perdu, tant le film aborde des sujets différents : le harcèlement, le deuil, le mensonge, l’éducation, les non-dits, l’amitié, les faux-semblants, le regard des autres… Et même s’il le fait avec beaucoup de pertinence et de délicatesse, on a l’impression qu’il s’éparpille et on se demande parfois où veut vraiment aller le film. Mais c’est sans compter sur un dernier acte admirable où, sans prévenir, tout prendra un sens…
Et c’est peut-être une limite que j’ai avec le film, car un deuxième visionnage s’impose presque afin tout remettre en ordre.

Sans être son meilleur film, ce qui est sûr, c’est qu’il aura une nouvelle fois réussi à me marquer par certaines scènes et qu’il risque de murir en moi au fil du temps…

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