LE GARÇON ET LE HÉRON
❤️❤️❤️❤️💛
Forcément là, je risque de perdre un peu de mon objectivité, vu à quel point je suis fan du travail de Miyazaki.
Après dix ans d’absence, il a donc décidé de sortir de sa retraite pour nous proposer un nouveau bijou d’animation.
Suite à la mort de sa mère, Mahito part vivre avec son père à la campagne, où il rencontra un Héron qui l’emmènera dans un fabuleux voyage initiatique. Je ne rentrerai pas plus dans les détails, car un des points forts du film est certainement la découverte de son univers.
Dès sa scène d’ouverture, on est ébloui. Quelle claque visuelle !!! Le travail d’animation traditionnelle est encore une fois hallucinant. Un véritable travail d’orfèvre, où chaque arrière-plan ressemble à une peinture et est un régal pour les yeux, ça fourmille de détails, l’animation est d’une fluidité bluffante et le film propose un enchaînement d’idées visuelles déconcertant. L’univers est un véritable enchantement pour les yeux, mais aussi les oreilles, avec une musique époustouflante.
On y retrouve tous les thèmes de prédilection du réalisateur, la guerre, la famille, la nature, l’enfance, le deuil, les divinités… Et son œuvre prend même ici des airs de film testamentaire, tant le thème de l’héritage est central.
Il nous emmène dans un voyage onirique dans un univers extrêmement généreux et fourmillant d’idées, à la limite entre rêve et cauchemar, avec un bestiaire foisonnant. Une magnifique épopée qui surfera entre les genres dans une orgie visuelle et créative.
Comme souvent chez Miyazaki, les personnages sont complexes et extrêmement attachants, jusqu’aux antagonistes. Car avec lui il y a énormément de nuances dans l’écriture de ses personnages, avec des héros qui ne sont pas parfaits, ou bien des méchants qui ne le sont pas vraiment.
Il nous livre une nouvelle fois une œuvre poétique et mature, qui si comme moi, vous vous laissez emporter, vous fera ressortir de la salle des étoiles plein les yeux…
Et même si dans mon cœur, il n’égalera pas LA PRINCESSE MONONOKE, LE CHÂTEAU AMBULANT ou MON VOISIN TOTORO, il n’en reste pas moins un des films les plus aboutis de cet immense réalisateur.