LES MITCHELL CONTRE LES MACHINES
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Les Mitchell contre les machines est une nouvelle victime de la crise sanitaire. A l’origine promis à une sortie cinéma, il a fini par être racheté par Netflix.
On ne peut que regretter ce choix, car le film avait un énorme potentiel et que surtout une de ses grandes qualités est qu’il est visuellement somptueux.
On a affaire à un nouveau dessin animé du studio à l’origine des déjà très bons «Spider-man : New generation» et «La grande aventure Lego».
Le père d’une famille dysfonctionnelle décide de faire un road trip à travers les Etats-Unis afin de renouer les liens avec sa fille. Ils vont se retrouver à devoir sauver l’humanité contre des robots, créés par la méchante multinationale, qui ont décidé d’éradiquer la race humaine.
Oui, au niveau de l’intrigue, comme de son titre, ça ne vend pas du rêve. C’est du grand classique et on voit dès le début les grandes lignes de l’histoire. Sauf que ce qui est important, ce n’est pas la destination, mais le chemin que l’on emprunte, et pour le coup le film nous propose de nombreuses surprises.
Le film déborde d’inventivité pour nous en mettre plein les yeux. Visuellement c’est complètement fou. L’animation 3D est magnifique avec ses couleurs éclatantes, son rendu cel-shading maitrisé et ses textures ayant un petit côté peinture. Ajoutez à cela l’utilisation d’une multitude d’effets, d’éléments de culture pop, de l’incrustation de dessins 2D et autres audaces graphiques que je vous laisserai découvrir, cela offre au film une réelle identité visuelle très inspirée. Le plus fort est que tous ces effets ne sont pas là que pour impressionner mais collent très bien au récit, car le personnage principal est une ado cinéaste en herbe. Ce qui apporte d’ailleurs plusieurs mises en abîme judicieuses. Bref, visuellement c’est un sans-faute bluffant.
La qualité visuelle du film est loin d’être son seul atout. Il propose un rythme effréné, tout en étant original, innovant, fun et déjanté… VRAIMENT déjanté… à l’image de ses personnages plus loufoques les uns que les autres. Ca fourmille tellement d’idées, que certains plans méritent des arrêts sur image pour en apprécier tous les détails. Le film va à une allure folle, que ce soit dans ses scènes d’action (on notera un climax impressionnant) ou ses dialogues. Et puis c’est vraiment drôle. Même si inégal dans son humour, ça fait très souvent mouche et certaines scènes sont hilarantes. Et vu le déferlement de blagues, on lui pardonnera que quelques-unes ne feront rires que les plus jeunes. Et rien que pour sa mascotte, le chien de la famille, offrant un des meilleurs running gag, ça vaut le détour.
Niveau émotion, le film n’est pas en reste. Sans atteindre la profondeur et la subtilité d’un Pixar, il va aborder divers sujet, comme notre dépendance à la technologie, la famille, le regard des autres ou l’accomplissement des rêves. Même si les messages sont parfois un peu forcés, d’autres fonctionnent très bien, notamment quand le film utilise la dérision. Et il faut avouer que quand il vient chercher le spectateur, il le touche en plein cœur. On se surprendra au milieu de cette débauche d’action et d’humour à réaliser que nos yeux sont devenus humides.
Bref, sur le fond, rien de bien original, mais sur la forme c’est la régalade, original, jouissif et ça réussit amplement son objectif principal : être un GRAND divertissement familial.