THE FABELMANS
❤️❤️❤️❤️💛
C’est peut-être le film que j’attendais le plus cette année. Spielberg est clairement LE cinéaste qui m’a fait tomber amoureux du septième art, et donc le voir réaliser un film inspiré de sa jeunesse où il raconte comment il est tombé amoureux du cinéma, forcément ça me faisait rêver.
C’est sûrement son film le moins spectaculaire, mais aussi le plus personnel et c’est un véritable bonheur de découvrir ce récit d’apprentissage sur sa passion et le pouvoir que peuvent avoir les images.
Le film rentre directement dans le sujet, avec ce petit Sam qui va pour la première fois au cinéma, ce qui sera à l’origine de son obsession…
Il y a bien sûr la découverte de cet art à une époque où le numérique n’existait pas et où il fallait tout inventer.
Il livre ainsi un très bel hommage à l’artisanat cinématographique. Que ce soit le montage où la mise en scène, il fallait se débrouiller pour faire croire au spectateur ce qu’il se passait sous ses yeux.
Le film aurait pu tomber dans le fan service, mais même si plusieurs de ses œuvres sont effectivement citées, c’est fait de façon très discrète, souvent au détour d’un simple cadre…
Son film est bien sûr une véritable lettre d’amour au cinéma, mais aussi à ses parents, qui sont au cœur du récit, et surtout à sa mère, interprétée par une très grande Michelle Williams.
Ce n’est pas étonnant de voir à quel point la cellule familiale éclatée a imprégné une grande partie de sa filmographie.
Et puis, il y a ces choses qui semblent une évidence en voyant le film : Rappelez-moi par quel moyen les humains communiquent avec les extra-terrestres dans RENCONTRE DU TROISIEME TYPE ? (Sa mère était pianiste, son père informaticien…).
Le film va cumuler les seconds rôles, souvent savoureux, avec une galerie de personnages hauts en couleurs. Chacun sera, à sa manière, une étape dans ce parcours initiatique. On pense notamment au grand oncle, au meilleur ami du père, la petite amie, on bien même ce caméo exceptionnel que je vous laisserai découvrir.
Après, je dois bien avouer que, malgré tous mes éloges, j’ai tout de même une limite avec le film. Quand il aborde la vie lycéenne du héros, on n’est pas loin de tomber dans le cliché, avec ce gentil élève persécuté par la star du lycée, forcément TRES méchante… Mais là encore, l’intelligence de Spielberg fait qu’il arrive tout de même à en tirer quelque chose de très intéressant sur le pouvoir que peut avoir le cinéma.
Mais malgré ce détail, son film aura été pour moi un vrai cadeau, jusqu’à son délicieux final.
Et comme dit sa mère au petit Sam au début du film « Quand tu sortiras du cinéma, tu ne pourras plus t’arrêter de sourire », et effectivement à la sortie de la salle, ce fût bien le cas…