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  • SPIDER-MAN : ACROSS THE SPIDER-VERSE

    SPIDER-MAN : ACROSS THE SPIDER-VERSE ❤️❤️❤️❤️ En 2018 SPIDER-MAN : INTO THE SPIDER-VERSE créait la surprise avec son style graphique innovant et bluffant qui influencera les autres productions, avec notamment les très bons LES MITCHELL CONTRE LES MACHINES et CHAT POTTE 2. Visuellement ça mettait la barre tellement haute qu’on pouvait avoir des doutes sur la possibilité de surprendre encore le spectateur. Pourtant de ce côté-là, ce deuxième opus explose littéralement le plafond de verre. C’est un feu d’artifice à couper le souffle qui se permet de varier les styles graphiques de façon déconcertante. C’est beau à te décoller la rétine, continuellement inventif et ça fourmille de détails au point d’être un peu déconcertant par moment. C’est simple, il y a une telle orgie graphique que tu te retrouves souvent avec l’impression de ne pas savoir où regarder. Je comprendrais que ça puisse gêner certains spectateurs, mais de mon côté ça a été un pur plaisir visuel. Après, ça demandera certainement à être revu afin de pouvoir profiter de tous les détails. D’autant plus que quand ça rentre dans le vif du sujet, il y a un rythme effréné soutenu par une bande originale magistrale, aussi variée et efficace que l’animation. C’est extrêmement généreux au niveau des scènes d’actions et propose des séquences assez épiques. Même si pour le coup, je trouve qu’on y perd un peu au niveau de l’émotion. Le film se veut beaucoup plus sombre et mature, tout en étant bourré d’un humour, qui fonctionne souvent, mais ne vient jamais désamorcer le propos du film. Et justement le scénario est vraiment malin. Il exploite le multivers d’une façon qui doit faire pâlir le MCU et ridiculise cette purge de NO WAY HOME. Ca propose des rebondissements saisissants qui apportent énormément de profondeur à l’histoire, avec notamment un méchant dont on comprend les motivations (et comme on dit, on reconnait souvent un bon film à la qualité de son antagoniste…). Les autres protagonistes ne sont pas en reste, avec une pléiade de personnages attachants et au visuel très réussit. A mon sens, Gwen se paye même le luxe de voler la vedette à Morales en étant clairement mise plus en avant. Après, même si je me suis régalé, j’ai tout de même quelques réserves. Le film dure 2h20 et pour le coup, après une scène d’ouverture bluffante, il y a pour moi un gros ventre mou. Alors oui, surement nécessaire pour poser les enjeux dramatiques, mais j’ai clairement vu le temps passer. Heureusement, quand ça démarre, c’est un véritable rouleau compresseur qui emporte tout sur son passage. Idem, le fait qu’il soit conçu comme un diptyque, pose un petit souci, car le film est extrêmement généreux en termes de twists, mais on est frustré du fait que le générique arrive en plein climax. Reste que ça aura été un vrai plaisir cinématographique, visuellement le film d’animation le plus impressionnant que j’ai pu voir, mais il faudra certainement attendre la suite pour le juger dans son ensemble. Partager

  • SIMONE, LE VOYAGE DU SIÈCLE

    SIMONE, LE VOYAGE DU SIÈCLE ❤️❤️💛 POUR - Le film rend clairement hommage à cette grande dame qui se sera battue toute sa vie pour le droit et la liberté. Et ça reste tellement d'actualité que ça résonne souvent fortement avec notre époque... - Le film rempli parfaitement son rôle didactique. - Le côté non linéaire du film peut déstabiliser mais finalement apporte une certaine cohérence aux propos - Rebecca Marder est impériale, tout comme Elodie Bouchez, qui interprète la mère et leur relation fonctionne à merveille. - C'est propre et très académique... CONTRE - ... trop académique. - Dahan n'épargne aucun cliché au spectateur. - Le film démarre sur une Simone qui écrit ses mémoires... face à la mer... et sa voix off ne quittera plus le film, jusqu'à en devenir assez lourde par moment. - Il sort littéralement les violons avec une musique omniprésente qui rend l'ensemble extrêmement patho... - Tu as l'impression que Dahan vient de découvrir le traveling tant il en use et abuse enchaînant les plans stylisés... à défaut d'être utiles... - Tu sens que Elsa Zylberstein est totalement investie par le film, mais malgré sa prestation, son grimage est un peu gênant Partager

  • ADIEU LES CONS

    ADIEU LES CONS ❤️❤️❤️❤️ Merci Mr Dupontel d’avoir pris le risque de sortir votre film, là où beaucoup de productions repoussent leurs dates de sortie à l’infini, voir les sortent directement sur les plateformes de streaming. Car une chose est claire, c’est que les cinémas, comme tout le milieu artistique, crève à petit feu et que si on veut qu’il survive, il faut lui donner de quoi attirer les spectateurs, et votre film était parti pour le faire. Malheureusement la fermeture des rideaux hier soir, empêchera surement le film d’avoir le succès populaire que les premières séances annonçaient… Et surtout, merci Mr Duptontel d’avoir réalisé un grand film, et avant tout un film qui fait du bien (et rien que ça, en ce moment, c’est un vrai cadeau). Comme souvent avec vos films, on rit beaucoup. Un humour déjanté et burlesque qui prouve une fois de plus votre amour à Chaplin et aux Monty Python. On y suivra trois personnages en marge de la société, une femme malade recherchant son fils, aidée par un dépressif suicidaire et un aveugle phobique, et forcément leur union va enchainer les situations cocasses et absurdes, tout en offrant une réflexion sur notre société ultra connectée et individualiste. Les dialogues sont un concentré d’humour noir et c’est un vrai régal. Le film fourmille d’idée de mise en scène qui laisse parfois admiratif (Ce traveling circulaire dans un escalier est juste dingue). Il y a un gros travail sur les écrans et les surfaces réfléchissantes qui apportent de nombreux plans ingénieux. Les cadrages, le travail sur la lumière et la photographie viennent parfaire le tout. Un VRAI film de cinéma, esthétiquement c’est MAGNIFIQUE et ça fait plaisir. Mais là où le film vient le plus chercher le spectateur, c’est sur son côté émotionnel. Car avant tout, on a affaire à un drame poignant. Et même si parfois ça en fait un peu trop, la plupart du temps ça fonctionne à merveille. Surement grâce à une tendresse et une poésie dont chaque scène transpire, mais avant tout à une merveilleuse Virginie Efira, qui une nouvelle fois transperce l’écran… et le cœur du spectateur. Au final, on a une comédie avec un rythme maitrisé, une fable visuelle moderne avec un décalage de ton (entre humour, drame et poésie) d’une rare efficacité. Et plus qu’un mélange des genres, on a affaire à un genre à part entière : le genre Dupontel Encore une fois merci Mr Dupontel, pour ce très beau moment de cinéma qui fait un bien fou. Partager

  • LE SUCCESSEUR

    LE SUCCESSEUR ❤️❤️❤️❤️💛 Mais quel choc !!! Le film m’a roulé dessus, j’en suis ressorti KO et c’est clairement un IMMENSE coup de cœur de ce début d’année. Le plus frustrant, c’est que je vais essayer d’en dire un minimum pour vous laisser découvrir ce petit bijou… Pour faire court, Ellias, nouveau directeur d’une maison de haute couture française, apprend la mort de son père et va au Québec régler la succession. Un père avec lequel il a coupé les ponts il y a vingt ans et dont, à l’image du spectateur, il va découvrir sa vie là-bas, son entourage et le terrible héritage qu’il lui laisse… Xavier Legrand, après son excellent JUSQU’À LA GARDE, montre une nouvelle fois à quel point il maitrise la tension. Le film s’ouvre sur la spirale d’un défilé de mode, une spirale dans laquelle sera entrainé le protagoniste. Son film tisse ici diaboliquement sa toile avec une efficacité redoutable. Il n’épargne jamais le spectateur, ni son héros et l’électrochoc est d’autant plus puissant. La violence phycologique est implacable et vient attraper le spectateur aux tripes, sans jamais relâcher son étreinte. Marc-André Gondrin est grandiose et porte littéralement le film sur ses épaules en proposant des scènes d’émotions qui ravagent le spectateur. Le film est aidé par une très bonne mise en scène, faisant la part belle au hors champs et quelques très bonnes idées, comme les sublimes ellipses temporelles… Xavier Legrand nous offre un drame terrifiant et extrêmement maitrisé. En deux films le réalisateur n’a cessé de m’impressionner et il je suis déjà impatient de découvrir son prochain long métrage. J’aurai tellement de choses à dire, mais je préfère m’arrêter là et vous inciter à foncer le découvrir en salle, en vous ayant prévenu que vous risquez de vous prendre un uppercut qui laissera des traces… Partager

  • JOJO RABBIT

    JOJO RABBIT ❤️❤️❤️❤️💛 On va d’entrée être clair, j’ai ADORÉ Jojo Rabbit, et j’ai eu la chance d’y aller tout nu, donc je vais éviter de trop aborder l’histoire pour laisser la chance à ceux qui n’en ont pas entendu parler de le découvrir avec un regard vierge. Dès le début du film, tu comprends que tu vas voir un ovni cinématographique. Ca démarre comme une comédie satirique complètement loufoque et déjantée. Mais Jojo Rabbit, va beaucoup plus loin que ça et impose une grande profondeur. Evidemment, c’est souvent drôle mais le film arrive aussi à se montrer extrêmement sérieux, poétique et touchant, jusqu’à un final qui est juste parfait, enfin je voulais plutôt dire PARFAIT (Lilian tu vas tellement adorer la dernière scène 😉 ). Et c’est d’ailleurs dans ces scènes d’émotions d’une grande justesse que le film est le plus fort. Waititi arrive à trouver un équilibre entre humour, émotion et tendresse pour nous parler de tolérance et d’idéologie extrémiste via le regard d’un enfant. Mais si le film fonctionne aussi bien, c’est aussi grâce à la maîtrise de sa mise en scène, ses choix musicaux (les quelques chansons sont tellement bien exploitées), ses décors et costumes (TRES beaux costumes) aux couleurs vives (ça transpire le rouge, le vert et le jaune) apportant un peu plus de magie à l’histoire et à ce décalage si troublant. Et puis le casting aussi, avec bien sûr ce petit gamin des plus attachants mais aussi une Scarlett Johanson bluffante (décidément, après Marriage Story, c’est SON année). Bref, ma première grande surprise de l’année qui transpire le fellgood movie. Bien sûr il y a eu le fabuleux 1917 qui va logiquement faire office de bulldozer aux oscars, mais je savais avant même de rentrer dans la salle que j’allais sûrement assister un TRES grand film (ce qui c’est vérifier en dépassant même mes espérances). Et même si Jojo Rabbit n’atteint pas la maestria de 1917, il sera certainement un des films majeurs de 2020 qui devrait réussir à voler une ou deux statuettes aux favoris dans 4 jours… Partager

  • TENET

    TENET ❤️❤️❤️ Ça va être TRÈS compliqué de dire vraiment ce que j'en pense sans spoiler mais je vais essayer... Ce qui est sûr, c'est que mon avis est mitigé Et puis, clairement, il va aussi falloir que je retourne le voir pour valider mon opinion, car j'y suis allé sans voir une seule image, et sans connaître le pitch, et quand j'en entendais dire, après avoir vu la bande annonce "ça à l'air très bon, mais j'ai rien compris", bah après ma sortie du cinéma c'était un peu le sentiment que j'avais... Parce que Nolan, va loin... TRÈS loin... voir TROP loin dans son délire, quitte à perdre le spectateur en chemin Là où des Inception, Interstellar et autres Memento étaient "complexes" mais où tu arrivais à raccrocher les wagons et comprendre le sens du film et le message véhiculé, là c'est une tout autre histoire, et on a l'impression que le film est juste compliqué sans vraiment avoir de raison. D'ailleurs le message du film... va falloir m'expliquer... et au final tout semble inutilement compliquer... Après, une deuxième visu (presque indispensable) permettra très certainement de clarifier les choses, même si le pitch semble finalement vraiment lambda Pour, rester dans les choses qui m'ont gêné, sans m'étendre sur le charisme d'huître de Pattinson (qui malgré tout s'en sort plutôt bien), c'est l'écriture des personnages qui m'a globalement déçu, leurs manque de background, le manque d'émotions dans leurs relation et surtout le côté caricatural du méchant qui le rapproche beaucoup plus des mauvais antagoniste de James Bond, que du génie d'un Dark Knight. Parce qu'en parlant de ça on a souvent l'impression de se retrouver devant un 007... Après, heureusement il y a aussi des choses positives Déjà, ce putain de plaisir de revoir un grand film d'action au cinéma. Parce que de ce côté là Tenet, c'est une énorme baffe, et il fait vraiment parti de ces films qu'il faut ABSOLUMENT voir sur grand écran. Tu en prends plein la rétine, avec des scènes bluffantes mais qui arrivent à rester lisibles. On sent qu'il a voulu limiter les CGI ce qui rend souvent les scènes plus impressionnantes (notamment celle de l'avion) La mise en scène de certains passage à vraiment dû être un casse-tête, totalement surréalistes, tout en semblant tellement réelles (un peu à l'image de la scène en apesanteur d'Inception, mais en plaçant la barre encore plus haut) Et puis Nolan maîtrise la tension comme personne, et réussit encore à nous clouer au fauteuil, avec comme souvent chez lui un énorme travail sur le son. Bref, un avis vraiment mitigé. Un très grand film d'action offrant des scènes hallucinantes, mais au scénario inutilement "trop" complexe et à la galerie de personnages plus fades les uns que les autres... Partager

  • AVATAR : LA VOIE DE L’EAU

    AVATAR : LA VOIE DE L’EAU ❤️❤️❤️❤️💛 Je vais commencer par ce qui va mettre tout le monde d’accord : visuellement le film est une dinguerie. Oubliez tout ce que vous avez pu voir. Oubliez même tout ce que vous avez pu imaginer. Ici, chaque plan est un enchantement pour les yeux. Que ce soit les décors, les Na’vis, ou bien les créatures, tout semble sorti d’un rêve. C’est hallucinant le souci du détail sur les textures, les peaux et les expressions des visages. Tout semble vrai, palpable, au point que ce sont presque les êtres humains qui semblent irréels. Et le tout est magnifié par une 3D folle. Et pourtant, je ne suis vraiment pas amateur de ce procédé qui a tendance à faire perde en netteté. Mais ici, ce n’est pas le cas, il y a même une fluidité troublante, due à la 4K et au HFR (certaines scènes ont été tournées en 48 images par secondes au lieu des 24 habituelles). La mise en scène de Cameron fait tout pour nous en mettre plein les yeux, avec une caméra continuellement en mouvement. Il prouve une nouvelle fois qu’il est un maître absolu pour ce qui est des films d’action, en proposant des scènes grandioses qui mettent à l’amende tous les grands blockbusters du moment. Bref, c’est du TRES grand spectacle et rien que pour ça, je vous conseille fortement de le découvrir sur grand écran et dans les meilleures conditions possibles (ça vaut largement les 20 balles que j’ai déboursé pour ma séance IMAX). Mais, même si visuellement c’est une démonstration technique, le film risque de diviser sur plusieurs points. Déjà, le film dure 3h12 et ceux qui s’attendent à une débauche d’action vont clairement être déçus, car c’est finalement assez contemplatif et mélancolique. Même si le film commence assez fort, avec notamment une scène hallucinante tout droit sortie d’un western, et même si son climax fou est surement ce que j’ai vu de plus impressionnant au cinéma, entre les deux, c’est assez avare en terme d’action. C’est même assez contemplatif, avec une bonne heure et demie où Cameron va nous présenter ce monde aquatique donnant au film des airs de documentaire. Ça peut en laisser en dehors, mais moi c’est surement ma partie préférée. C’est tellement fou de découvrir toute cette faune, cette flore, d’autant plus que les scènes aquatiques sont à tomber. On est en immersion totale devant la beauté sidérante de ce monde sous-marin (je fais de la plongée de temps en temps, et on retrouve certaines sensations, tant tout semble réel…). On assiste à des moments d’un onirisme magique, tellement les Na’vis semblent vivre en fusion avec le monde qui les entoure, et ça offre un impact émotionnel intense. Et même si Pandora est la vraie star du film, on est aussi impressionné par tout l’équipement des humains au design très inspiré. Clairement, tout est travaillé dans les moindres détails et le plaisir visuel est total. Et ce long moment de transition va aussi permettre de travailler les relations entre tous les nouveaux personnages. Je ne vais pas m’étendre sur ce sujet, pour ne rien gâcher, mais sachez, que même si certains restent un peu caricaturaux, ça reste beaucoup moins manichéen que le premier épisode. Je retiendrai surtout celui de Kiri qui est certainement le plus intéressant de la licence, ou bien le méchant qui, même si j’étais dubitatif devant l’explication de son existence, apporte finalement beaucoup à l’histoire. On retrouve des thèmes universels qui sont chers à Cameron : La nature et la famille. Son film, comme le précédent, est un véritable plaidoyer pour la nature et le fait qu’on devrait la prendre un peu plus en considération plutôt que de la détruire à petit feu. Alors, oui, certains diront que c’est un peu naïf, mais il nous délivre ça avec tellement de sincérité, que sur moi ça fonctionne à merveille. Il va même jusqu’à s’autoréférencer. On y retrouve du Abyss, du Terminator, du Aliens et même du Titanic. Alors, c’est peut-être de l’égo surdimensionné, mais c’est tellement bien fait qu’au final, je ne peux pas lui reprocher. Après, il y a pour moi le gros point noir du film (comme le premier en fait) : son écriture. Comme souvent avec James Cameron, il prouve qu’il est un conteur d’exception, mais ce sont rarement ses scénarios que l’on retient. Une nouvelle fois, on a le droit à pas mal de facilités scénaristiques, comme ces personnages qui disparaissent instantanément en plein climax… (Quand, ça arrive, tu te dis « Il est sérieux là ??? Avec plus de trois heures de film, il n’y avait pas moyen de trouver un moment pour expliquer ça ??? »). Au niveau des émotions, même si c’est souvent très efficace, on ne peut pas dire qu’il fasse dans la finesse et il fait passer ça un peu aux forceps… Et puis, il y a la musique, toujours aussi sublime, mais qui finalement recycle beaucoup la BO magistrale du regretté James Horner. Mais même si le film n’est pas parfait, je peux lui pardonner ces écarts, et il surpasse pour moi le premier épisode. Il nous offre ce qui est peut-être le plus grand spectacle que j’ai pu voir sur grand écran. Et comme à chacun de ses films, c’est une démonstration technique qui va donner le LA pour toutes les productions à venir… Une nouvelle référence qui risque de n’être dépassée que par un certain… James Cameron… Partager

  • Mais que fait la police ?

    SANTOSH ❤️❤️❤️💛 Mais que fait la police ? Santosh suit l'histoire de Santosh, une jeune veuve de 27 ans, dont le mari policier est mort en service. En vertu d'une loi indienne surprenante appelée « le recrutement compassionnel », elle hérite de son poste au sein de la police. Le spectateur est donc propulsé avec elle dans le monde de la police indienne qu’elle va découvrir. Le jour où elle décide de mener l’enquête sur le viol et le meurtre d’une adolescente, elle est plongée dans les failles d’un système et d’une enquête bâclée… Le film démarre comme un drame social pour nous présenter un portrait de femme bouleversant. Puis, il glisse progressivement vers un polar sordide, où le spectateur découvre en même temps que Santosh cet univers dont elle ne connaissait rien. Elle est confrontée à la haine du peuple pour la fonction, mais aussi au machisme, à la puissance des castes, au racisme, à la corruption et à la violence qui gangrène le système… Elle n’a d’autre choix que de s’endurcir et de faire avec ces règles imposées pour pouvoir se faire une place et avancer. La réalisatrice, Sandhya Suri, vient du monde du documentaire, et son film s’en ressent, que ce soit par le côté naturaliste du film ou son absence de musique. Elle fait le choix judicieux de ne pas faire de Santosh une héroïne qui changera les choses, mais au contraire de révéler sa part d’ombre, apportant une ambiguïté fascinante à son personnage. Elle livre un polar glaçant et extrêmement sombre, où l’espoir n’a pas sa place, et surtout un constat sans appel sur l’incompétence de la police indienne et les dysfonctionnements d’un système... Le film souligne l'existence de deux catégories d'intouchables en Inde : ceux qu'on ne peut pas toucher et ceux qu'on ne veut pas toucher, mettant en lumière les divisions profondes et les injustices qui persistent. Partager

  • MATRIX RESURRECTIONS

    MATRIX RESURRECTIONS ❤️💛 Clairement le film va diviser, et ce n'est pas la dizaine de personnes qui a quitté la salle hier qui dira le contraire... Moi même je suis très mitigé. Je n'ai toujours pas vu la BA, donc je ne vais rien dire sur l'histoire pour être sûr de ne pas spoiler. A l'inverse d'un Ghostbuster ou d'un Spider man, le film ne brosse pas son public dans le sens du poil. Même si il y a quand même énormément de fan service. Une bonne partie des spectateurs va déjà rejeter la première heure. C'est bête, car à mon sens est la grande réussite du film. J'ai vraiment beaucoup aimé, c'est surprenant, intelligent et complètement méta. C'est fun, plutôt bien foutu et même assez drôle. Malheureusement, ça retourne dans les travers des épisodes 2 et 3, en essayant inutilement de tout expliquer et rendant le tout complexe et chiant pour pas grand chose. Passé la 1ère heure, je me suis doucement ennuyé. Et pire, là où tu attends d'un Matrix des scènes d'action qui en mettre plein la gueule, c'est vraiment pauvre. Au mieux, c'est du déjà vu (et dans la matrice, c'est pas bon signe ^^), mais surtout c'est sans inventivité et "sur-cuté" (comme cette scène dans un train illisible). C'est encore plus flagrant, quand le film utilise de flashbacks des premiers (qui cumulent des plans devenus cultes, alors que là... pas sûr de garder une image en tête d'ici quelques mois...) Tu as même parfois l'impression que c'est voulu tant le film semble être un pied de nez à toutes les grosses productions actuelles. Après, je suis un peu méchant, car le climax est pas trop mal foutu, mais ne sauve pas l'ensemble. Alors si il y a un truc qui n'a pas changé : dans la trilogie, l'histoire Néo-Trinity je m'en battait le steack... c'est toujours le cas... Bref, même si ça démarrait bien, comme pour Spidey, sans être fondamentalement mauvais, je suis ressorti clairement déçu. Pour moi c'était vraiment dispensable et pas sûr de le revoir un jour. Partager

  • LE BLEU DU CAFTAN

    LE BLEU DU CAFTAN ❤️❤️❤️❤️ Halim et Mina, gérants d’une boutique de Caftan au Maroc, vivent avec le secret du mari et de son homosexualité refoulée dans une société où elle est réprimée. Ils vont voir leurs vies chamboulées par l’arrivée d’un jeune apprenti et la maladie de Mina. Avec un pitch pareil, et son triangle amoureux, il y avait moyen que ça tombe dans la facilité, les clichés et le putassier, et pourtant c’est tout le contraire. Ici, tout est suggéré et souligné par un silence, un regard, un geste, un non-dit, qui vont laisser le temps aux émotions de s’installer pour mieux vous prendre aux tripes. C’est d’une subtilité et d’une pudeur qui laissent admiratif. L’amour qui se dégage de ce couple transperce l’écran, d’autant plus que leur personnalité et le jeu des acteurs rendent nos protagonistes extrêmement attachants. Un amour qui se verra renforcé au fil des événements. Il y a un travail minutieux sur les plans dont se dégagent une véritable sensualité. Tout comme le souci du détail en ce qui concerne les lumières, les textures des tissus et des peaux, ou bien les gestuelles… Et bien sûr, ce soin particulier quand il est question de filmer l’élaboration de ce caftan qui donne son nom au film, et qui est une ode à cet artisanat. Le film offre son lot de scènes fortes de sens et dont certains passages sont empreints de poésie, comme cette scène de danse… Un gros coup de cœur !!! Un film intimiste, bouleversant et d’une délicatesse infinie auquel je pardonnerai allègrement le fait que la fin se laisse deviner, sans pour autant nuire aux émotions, ni aux propos du film. Partager

  • MISANTHROPE

    MISANTHROPE ❤️❤️❤️❤️ Le film rentre directement dans le vif du sujet en s’ouvrant sur une tuerie de masse glaçante. On a affaire à un polar noir, un thriller psychologique sombre dans la droite lignée d’un SILENCE DES AGNEAUX. Après m’avoir ravi avec son excellent LES NOUVEAUX SAUVAGES, Damian Szifron confirme son talent de metteur en scène et au soin qu’il apporte à l’écriture de ses personnages pour nous offrir un miroir sur notre société. Il arrive à proposer des moments de tension d’une efficacité redoutable tout en installant une atmosphère pesante. Mais bien plus qu’une chasse à l’homme, c’est bien tout le sous texte du film, qui met le doigt sur les dérives du monde occidental, qui est au centre du film. Le film est aidé par un duo impérial interprété par Shailene Woodley et Ben Mendelsohn. Leur relation élève-mentor est remarquablement écrite en mettant en avant leurs failles plutôt que d’en faire des supers flics. Malheureusement, même si j’ai trouvé le film remarquablement écrit et subtil dans son propos, ce n’est pas le cas de son dernier acte qui, même si on peut y voir une métaphore, a eu tendance à sérieusement faire retomber le soufflé en ce qui me concerne... Il n’en reste pas moins un polar qui sort largement du lot et qui mérite d’être vu, ne serait-ce que pour l’intelligence de son écriture et son duo d’acteur. Partager

  • Un casting ouf pour un film qui est loin de l’être…

    L'AMOUR OUF ❤️️💛 Un casting ouf pour un film qui est loin de l’être… Voici sûrement le film que j’attendais le plus cette année. J’aime beaucoup Gilles Lellouche, et j’avais été très agréablement surpris par sa première réalisation, UN GRAND BAIN. J’étais donc très excité par ce nouveau projet, qui s’annonçait extrêmement ambitieux : un film de près de trois heures, promettant une épopée romanesque plongée dans la violence des gangs, le tout porté par un casting de rêve. Sauf que le costume était bien trop grand pour le réalisateur, qui n’est ni Paul Thomas Anderson, ni Martin Scorsese. Ma séance s’est vite transformée en long supplice face au naufrage auquel j’ai assisté… Pourtant, le film commençait très bien, avec une scène d’ouverture coup de poing à la mise en scène bluffante. J’ai même failli être emporté par les premières minutes qui jouent admirablement avec la nostalgie des années 80. Mais le château de cartes s’est malheureusement très vite effondré, car rien ne va… Il y a deux semaines, je me plaignais de Joker : Folie à deux, qui justement manquait de folie, et ici, malheureusement, c’est l’histoire d’amour qui ne m’a jamais accroché. Bon, il faut dire que la gentille jeune fille qui tombe sous le charme du bad boy du quartier, niveau originalité, on repassera. D’autant plus que c’est servi avec des gros sabots, à base de baisers langoureux sur fond de coucher de soleil, éclipses solaires, au milieu champs fleuris et autres plages… Sans parler des dialogues souvent assez niais, dignes d’un téléfilm du dimanche après-midi… Bref, mon empathie pour le couple était proche du néant, et sans implication, impossible de ressentir la moindre émotion… Et le tout n’est pas aidé par le côté "film de gangsters", qui plonge lui aussi tête la première dans tous les clichés du genre et tombe dans une simplicité consternante. Je vais éviter de trop m’étendre sur les facilités scénaristiques qui frôlent parfois le ridicule, comme le moment où le film boucle la boucle avec sa scène d’ouverture, qui s’avère être simplement un joli foutage de gueule… Après, on peut reconnaître à Gilles Lellouche une image soignée et quelques belles idées de mise en scène. Mais le tout est noyé dans une multitude d’effets pompeux et sans intérêt, qui donnent parfois l’impression de regarder un clip. Le film finit par ressembler à un joli fourre-tout qui se perd à trop vouloir en faire, trouvant même le moyen d’inclure une scène de comédie musicale sortie de nulle part, et loin d’apporter le lyrisme souhaité… Mais surtout, la plus grande prouesse du film, c’est de s’offrir un casting XXL et de leur donner des personnages tous plus caricaturaux les uns que les autres. Ils ne sont pas aidés par la direction d’acteurs, qui les pousse à en faire des caisses, ce qui n’a réussi qu’à intensifier le malaise que je ressentais devant l’écran… Heureusement, Alain Chabat est mieux servi, voire attachant dans son rôle de père aimant et maladroit. Allez, je vais être sympa, je vais sauver un truc : la partie comique du film. On retrouve souvent le sens de la répartie que j’affectionne chez Lellouche, et je dois avouer que ça m’a souvent fait rire. Mais là encore, c’est parfois totalement hors de propos, et certaines scènes (comme celle du coffre) sont très drôles hors contexte, mais desservent totalement la dramaturgie du film… 2h40 pour raconter si peu de choses… C’est lourd, on voit tout venir à l’avance, c’est terriblement long, et ma déception n’en a été que plus grande… Partager

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