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  • BORGO

    BORGO ❤️❤️❤️💛 ​ Mélissa, 32 ans, surveillante pénitentiaire, décide d’aller s’installer en Corse avec sa famille, où elle sera affectée à l’unité 2 de Borgo, où les détenus, composés exclusivement de Corses blancs vivent en communauté. Elle sera confrontée à la misogynie et au racisme ambiant, jusqu’à ce qu’un jeune détenu la prenne sous sa protection, l’entraînant dans une terrible spirale... Parallèlement, le commissariat de Bastia en quête sur un double meurtre ayant eu lieu à l’aéroport. Le film est librement inspiré d’un fait réel, et contrairement à la bande annonce, je n’irai pas plus loin, car si comme moi, vous ne connaissiez pas l’affaire en question, son écriture ingénieuse sera un atout supplémentaire. Stéphane Demoustier récidive, après son très bon injustement méconnu LA FILLE AU BRACELET, et nous livre une nouvelle fois une oeuvre qui vaut vraiment le détour.A la fois polar, film carcéral et drame social, qui pointera les failles d’un système et d’une société. Et même les scènes qui se passent en prison sont surement les plus intéressante, il réussit à trouvé un très bon équilibre entre les genres, et rend l’évolution de l’intrigue, de l’enquête et des rapports entre les personnages assez passionnante à suivre. Il y a un côté Hichcockien dans la façon dont le suspense tisse sa toile et la tension s’installe dans cette implacable descente aux enfers... L’ambiance est particulièrement froide, même si il livre une improbable interprétation du tube MELISSA de Julien Leclerc, qui forcément marquera le spectateur. Mais surtout, si on ne devait retenir qu’une seule chose du film, ça serait Hafsia Herzi. Déjà bluffante l’année dernière dans LE RAVISSEMENT, qui lui avait valu une nomination aux Césars, elle met la barre encore plus haut, ce qui devrait immanquablement la propulser à l’édition 2025. Elle incarne admirablement cette femme mystérieuse, dont on a du mal a cerner les motivations, partagée entre son devoir, son humanité et la nécessité de se faire une place dans ce milieu corrompu et protéger sa famille. Partager

  • L'American dream dans toute son horreur...

    BORDER LINE ❤️❤️❤️💛 L'American dream dans toute son horreur... Même si nous n’avons rien à nous reprocher, qui n’a jamais ressenti une angoisse au moment de passer un poste de douane ? Diego et Elena, un couple Barcelonais, décide de partir vivre leur rêve américain à Miami, qui se transformera en cauchemar au moment de traverser la frontière… Alejandro Rojas et Juan Sebastian nous livre un thriller espagnol anti spectaculaire, aussi radical qu’efficace. Avec une unité de lieu et de temps, l’action se déroule en quasi temps réel, et on est plongé avec les héros dans cet interrogatoire implacable qui fragilisera progressivement leur couple. Leur mise en scène est épurée, rendant le film immersif mais surtout d’un réalisme bluffant, avec notamment une absence de musique, mais aussi un travail sur le son intensifiant cette sensation d’enfermement. Le choix gagnant des réalisateurs est plutôt de se concentrer sur les dialogues et le jeu des acteurs. Avec des cadres serrés sur les visages et en se focalisant sur les ressentis des personnages, et on se retrouve à l’affut du moindre regard, la moindre expression qui pourrait démêler le vrai du faux. Progressivement, une ambiance suffocante s’installe, on est choqué par la tournure que prennent les questions, et comme les protagonistes on a qu’une envie, sortir de cette salle d’interrogatoire. Le film n’est pas pour autant manichéen, réussissant à faire douter le spectateur sur les dires et les motivations des personnages… Le quatuor d’acteurs est pour beaucoup dans la réussite de ce projet, leur justesse de jeu rendant le tout crédible, à la limite du documentaire. Les deux réalisateurs nous offrent un thriller glaçant sur l’immigration, les abus de pouvoir, la peur de l’autre, mais aussi le couple… Une expérience à part qui a la bonne idée de ne durer que 75 minutes, lui permettant ainsi de n’avoir aucun temps mort et de captiver l’attention du spectateur jusqu’à son final aussi brutal que cynique… Partager

  • L’INNOCENCE

    L’INNOCENCE ❤️❤️❤️💛 ​ Kore-eda est un cinéaste japonais dont j’apprécie particulièrement le travail et sa façon de dépeindre l’humain, et c’est encore une fois le cas ici. Mais plus que tout, son dernier film brille par la qualité de son scénario, qui lui a valu une palme amplement mérité à Cannes. Suite à la mort de son père, Minato est élevé par sa mère qui se rend compte que son fils semble être harcelé à l’école… Le film va jouer avec différents points de vue, remettant à chaque fois en question l’avis du spectateur sur ce qui se passe à l’écran. Suivant le regard par lequel on vivra les scènes, elles prendront ainsi un tout autre sens qui aura tendance à déstabiliser le spectateur. D’autant plus qu’on est en pleine zone grise, cherchant continuellement à savoir qui est le « monstre » dans cette histoire. Le film basculera ainsi du thriller au drame social, tout en réussissant à proposer quelques moments oniriques, dont un final éblouissant. Mais il faut avouer que l’écriture, aussi intelligente soit-elle, fait aussi que l’on se sent un peu perdu, tant le film aborde des sujets différents : le harcèlement, le deuil, le mensonge, l’éducation, les non-dits, l’amitié, les faux-semblants, le regard des autres… Et même s’il le fait avec beaucoup de pertinence et de délicatesse, on a l’impression qu’il s’éparpille et on se demande parfois où veut vraiment aller le film. Mais c’est sans compter sur un dernier acte admirable où, sans prévenir, tout prendra un sens… Et c’est peut-être une limite que j’ai avec le film, car un deuxième visionnage s’impose presque afin tout remettre en ordre. Sans être son meilleur film, ce qui est sûr, c’est qu’il aura une nouvelle fois réussi à me marquer par certaines scènes et qu’il risque de murir en moi au fil du temps… Partager

  • ANNETTE

    ANNETTE ❤️❤️❤️💛 ​ J'ai eu du mal à rentrer dans le délire de Carax (souvent le cas avec lui), mais le film a fini par m'emporter POUR - La scène d'ouverture - La musique des Sparks offre quelques scènes d'anthologie - C'est plus un opéra-rock qu'une comédie musicale - C'est une tragédie sombre et malaisante se rapprochant d'un Dancer in the dark - C'est bourré d'idées de mise en scène - Certains plans sont magnifiques et transpirent de poésie - C'est original, déroutant et souvent surprenant - Adam Driver en état de grâce. Certes, ce n'est pas le roi du charisme, mais QUEL acteur !!! - Le personnage d'Annette (je ne développe pas car je ne sais pas si c'est abordé dans la bande annonce) - La deuxième moitié du film et un final vraiment réussi - Au cinéma, c'est vrai que ça claque - J'étais seul dans une salle de 200 personnes !!! CONTRE - Ça ne caresse pas le spectateur dans le sens du poil et prend le risque de le perdre en cours de route - Je ne vais pas mentir, passé la scène d'ouverture, je me suis un peu fait chier pendant la première moitié du film (même si visuellement, rien à redire), puis le film a réussi à me chopper - Les scène de stand-up de Driver sont souvent lourdes (même si une d'elles est vraiment bien foutue) - Le fait qu'il y ait TRES peu de dialogues n'aide pas à la construction des personnages - Il y a certains passages un peu kitschs (même si totalement assumés) qui m'ont laissé dubitatifs - Driver est un acteur magistral, mais niveau chanteur... Bref, même si ça vaut vraiment le coup de le voir au cinéma, j'ai mis beaucoup de temps en rentrer dedans et même si la deuxième moitié est assez dingue, elle n'efface pas ce sentiment mitigé Partager

  • TITANE

    TITANE ❤️❤️❤️❤️ ​ Après la très bonne surprise qu'avait été Grave, il y a quatre ans, j'étais impatient de voir si Julia Ducourneau allait récidiver. Puis nomination à Cannes, palme d'or, une partie du public crillant au scandale de voir ce genre de film sortir, l'autre au génie... Bref, ça a bien fait monter ma hype, jusqu'au moment de rentrer dans la salle ce soir, d'autant plus j'y suis allé sans rien savoir du film. Je vais d'ailleurs ne rien dire sur l'histoire, qui a merveilleusement été épargnée par la communication du film. Mais alors, rien ne m'avait préparé à ça !!! Par contre, je vais répondre aux deux questions qui font suite aux réactions des spectateurs après la Palme d'or. Est-ce que le film est choquant : OUI. Mais bon quand tu vas voir un film de genre interdit au moins de 16 ans, il ne faut pas s'attendre à voir des gens cueillir des pâquerettes. Et quand je vois la réaction de certains, pour le coup je m'attendais vraiment à pire, mais alors VRAIMENT. Alors oui, la première partie est violente, mais on est bien plus proche d'un Tarantino que d'un Saw ou un Hostel. Oui, le film est viscérale, souvent dérangeant et très malaisant. On sent l'influence de Cronenberg dans le cinéma de Ducourneau, avec son obsession pour le corps humain et la révélation de soi (mais je n'ai jamais entendu dire que les films de ce dernier sont une honte). Est-ce que c'est un grand film : OUI. Clairement, on a affaire à un film qui marquera l'histoire. Ducourneau avec son deuxième film, rentre par la grande porte dans la cours des grands cinéastes du cinéma de genre, auprès de Cronenberg, cité plus haut, mais aussi des Lynch, Aronofsky et autre Kubrick... Quel maîtrise !!! Julia enchaîne les plans chocs et c'est du grand art. Les plans sont léchés, la photographie magnifique et la musique enfonce littéralement le clou. D'un point de vu esthétique c'est une vraie claque qui laisse admiratif. On notera aussi la grande qualité des effets spéciaux. Elle installe une tension dingue qui m'a scotché à mon fauteuil. Le film est souvent étouffant mais arrive aussi par moment à faire entrer de la poésie et de la tendresse. Les ruptures de tons sont extrêmement maitrisées. Alors, je comprends que le film puisse laisser une partie du public en dehors, mais on ne peut être qu'admiratif par la qualité technique de son cinéma. La proposition est tellement radicale qu'elle ne peut que diviser. Mais si comme moi vous rentrez dedans, il y a des chances que en sortiez déboussolé, mais ému, avec cette sensation d'avoir vu quelque chose de grand et que ce film reste graver longtemps en vous... Et bien sûr, je ne peux pas ne pas parler du casting. Aghate Rousselle et Vincent Lindon sont saisissant (la métamorphose de se dernier est sidérante). La relation entre leurs deux personnages fait merveille. Car même si le film est souvent dérangeant, on a avant tout affaire à un drame poignant. Merci à Ducourneau pour ce film. Merci à Cannes d'avoir osé lui donner la Palme d'or. Merci pour le cinéma français qui prouve que quand on lui donne les moyens, il peut sortir de sa zone de confort. Merci pour le cinéma de genre, en espérant que ça ouvre enfin les portes à d'autres réalisateurs. Partager

  • LES FEUILLES MORTES

    LES FEUILLES MORTES ❤️❤️❤️ ​ Voici donc le nouveau film de Aki Kaurismäki, un cinéaste finlandais qui s’est fait une petite réputation à l’international au fil des années. C’est aussi le premier film du réalisateur que je découvre, ce qui n’aide surement pas à apprécier le film tel qu’il le mérite, tant son cinéma est atypique. C’est l’histoire de deux quadragénaires solitaires qui vont se rencontrer par hasard. Lui noyé dans l’alcool, elle dans les dettes, le tout avec en fond la radio qui diffuse inlassablement des nouvelles sur la guerre en Ukraine. Bon, sur le papier, ça ne sent pas la partie de plaisir, pourtant, bizarrement il se dégage réellement quelque chose de l’œuvre … Malgré le sentiment de dépression qui survole son film, avec ses deux protagonistes à la situation précaire et dont la vie semble s’acharner à leur mettre des bâtons dans les roues, il y a une certaine légèreté et un optimisme qui ressort de l’ensemble. Kaurismäki a un vrai sens du cadre et propose des plans statiques et millimétrés, tout en jouant avec le hors champs. Le film est peu bavard, mais les rares dialogues sont souvent savoureux. On est face à un film contemplatif, qui apporte une mélancolie, mais aussi un humour assez efficace et frôlant parfois l’absurde. Il y a un côté intemporel à l’histoire, et un amour du cinéma qui transparait, renforcé par de multiples références au cinéma de Godar, Bresson, Chaplin, et surement d’autres qui m’ont échappées… Et malgré son côté lent, le film a finalement réussi à retenir mon intérêt, aidé par sa courte durée (1h20), et donné envie de découvrir le reste de sa filmographie. Partager

  • WONDER WHEEL

    WONDER WHEEL ❤️❤️❤️❤️ ​ Premier GROS coup de cœur de l’année Alors, ce n’était pas gagné, parce que Woody Allen et moi, c’est un peu comme avec Lecouch, ou j’aime beaucoup, ou je me fais bien chier Et là jackpot Bon, je ne vais pas parler de l’histoire, car je ne savais rien du film avant de rentrer dans la salle, et ça m’a peut être permis d’être autant surpris J’ai été emporté par ce film à la dramaturgie et à la mise en scène très théâtrale Je suis tombé sous le charme des décors, des couleurs et surtout de ces lumières qui sont juste à tomber par terre (certains plan sont juste sublimes) C’est humain, touchant, léger, drôle, parfois pittoresque Et Kate Winslet est, comme souvent, parfaite dans son rôle lunatique Décidément cette actrice n’en finira jamais de me bluffer J'aime quand le cinéma continue à me faire aimer le cinéma Partager

  • SOUL

    SOUL ❤️❤️❤️❤️❤️ ​ Quelle tristesse de devoir voir ce film sur petit écran, qui n’a d’égal que l’amour que je lui porte. Car OUI, pixar signe une nouvelle fois un film merveilleux qui aurait tellement mérité d’être vu sur grand écran et surtout d’offrir à tout le monde une chance de le voir… Pete Docter, non content d’avoir signé ce qui fait partie des plus beaux chefs d’œuvre de l’animation (Monstre et compagnie, Là-haut et Vice Versa), enfonce encore le clou en réussissant une nouvelle fois à représenter « l’invisible » avec cette aventure métaphysique. A ce titre, il va encore plus loin que Vise Versa. Il nous en présente en quelque sorte une version plus adulte, au risque de perdre une partie des plus jeunes. Parce que oui, même si le côté poétique et l’humour réussiront à capter un minimum leur attention, c’est clairement l’œuvre la plus mature du studio. Le scénario semble assez classique sur le papier, avec ce voyage initiatique, mais c’était sans compter sur le talent de Pixar qui nous propose un conte philosophique original bourré d’idées et avec une réelle profondeur. Et surtout, ils ont eu la bonne idée de garder secret un twist qui est certainement la meilleure idée du film. Le film arrivera à nous questionner sur qui nous sommes et nous faire réfléchir sur le sens de la vie. Comme toujours avec Pixar, c’est une claque visuelle. Il y a un réel contraste entre les deux univers, mais dans les deux cas on reste émerveillé par tant de beauté. Que ce soit New York avec ses images multicolores au réalisme bluffant et son agitation. Mais aussi ce « Grand avant » avec son côté abstrait et stylisé, son univers oniriques, ses couleurs pastelles et sa zen attitude ambiante. Le tout est sublimé par un travail sur les lumières qui laisse admiratif. Chaque scène est un émerveillement qui aurait offert une expérience folle au cinéma… L’opposition entre ses deux univers est aussi appuyée par une musique magnifique. Bien sûr le Jazz, la passion de notre héros, pour les parties New-Yorkaises mais surtout la partition électro magistrale de « l’autre monde » qui est un appel au rêve et à l’évasion. Bref, c’est compliqué de parler de Soul sans trop en dévoiler, mais ce film fait un bien fou. Pixar arrive une nouvelle fois à nous proposer un univers à la créativité débordante, mêlant humour, tendresse et enchantement. Un film, parfois drôle, souvent touchant. Un feelgood movie qui fait tellement de bien par les temps qui courent et qui nous fait ressortir de cette expérience avec une seule idée en tête « Profiter de l’instant présent » Magnifique jusque dans sa dernière réplique, à l’image du film : Parfaite. Partager

  • JE VERRAI TOUJOURS VOS VISAGES

    JE VERRAI TOUJOURS VOS VISAGES ❤️❤️❤️❤️ ​ Après m’avoir mis une énorme baffe en 2018 avec son PUPILLE, Jeanne Herry revient avec son nouveau film, où elle va une nouvelle fois mettre en lumière un métier méconnu : la justice restaurative. Des victimes et des auteurs d’infraction vont ainsi être amenés à dialoguer, encadrés par des médiateurs, afin de permettre aux premiers de se reconstruire et aux seconds de prendre conscience de la portée de leurs actes et de prévenir une récidive. On a une nouvelle fois affaire à un film choral extrêmement documenté et didactique, sur la résilience, la rédemption, le pardon… Il met l’accent sur le pouvoir du groupe et apporte un soin particulier à ses dialogues et au jeu d’acteurs (aidé par un casting assez impressionnant de justesse). Même si le sujet est lourd, il y a un côté solaire qui survole l’œuvre, avec parfois quelques moments de bonne humeur qui viennent alléger le propos. Et même si j’aurais voulu que ça aille plus loin sur certains aspects, le film fait parfois réfléchir, avec un sujet qui semble tellement à contre-courant de notre société et propose même quelques scènes d’une grande puissance. Partager

  • MISANTHROPE

    MISANTHROPE ❤️❤️❤️❤️ ​ Le film rentre directement dans le vif du sujet en s’ouvrant sur une tuerie de masse glaçante. On a affaire à un polar noir, un thriller psychologique sombre dans la droite lignée d’un SILENCE DES AGNEAUX. Après m’avoir ravi avec son excellent LES NOUVEAUX SAUVAGES, Damian Szifron confirme son talent de metteur en scène et au soin qu’il apporte à l’écriture de ses personnages pour nous offrir un miroir sur notre société. Il arrive à proposer des moments de tension d’une efficacité redoutable tout en installant une atmosphère pesante. Mais bien plus qu’une chasse à l’homme, c’est bien tout le sous texte du film, qui met le doigt sur les dérives du monde occidental, qui est au centre du film. Le film est aidé par un duo impérial interprété par Shailene Woodley et Ben Mendelsohn. Leur relation élève-mentor est remarquablement écrite en mettant en avant leurs failles plutôt que d’en faire des supers flics. Malheureusement, même si j’ai trouvé le film remarquablement écrit et subtil dans son propos, ce n’est pas le cas de son dernier acte qui, même si on peut y voir une métaphore, a eu tendance à sérieusement faire retomber le soufflé en ce qui me concerne... Il n’en reste pas moins un polar qui sort largement du lot et qui mérite d’être vu, ne serait-ce que pour l’intelligence de son écriture et son duo d’acteur. Partager

  • JOJO RABBIT

    JOJO RABBIT ❤️❤️❤️❤️💛 ​ On va d’entrée être clair, j’ai ADORÉ Jojo Rabbit, et j’ai eu la chance d’y aller tout nu, donc je vais éviter de trop aborder l’histoire pour laisser la chance à ceux qui n’en ont pas entendu parler de le découvrir avec un regard vierge. Dès le début du film, tu comprends que tu vas voir un ovni cinématographique. Ca démarre comme une comédie satirique complètement loufoque et déjantée. Mais Jojo Rabbit, va beaucoup plus loin que ça et impose une grande profondeur. Evidemment, c’est souvent drôle mais le film arrive aussi à se montrer extrêmement sérieux, poétique et touchant, jusqu’à un final qui est juste parfait, enfin je voulais plutôt dire PARFAIT (Lilian tu vas tellement adorer la dernière scène 😉 ). Et c’est d’ailleurs dans ces scènes d’émotions d’une grande justesse que le film est le plus fort. Waititi arrive à trouver un équilibre entre humour, émotion et tendresse pour nous parler de tolérance et d’idéologie extrémiste via le regard d’un enfant. Mais si le film fonctionne aussi bien, c’est aussi grâce à la maîtrise de sa mise en scène, ses choix musicaux (les quelques chansons sont tellement bien exploitées), ses décors et costumes (TRES beaux costumes) aux couleurs vives (ça transpire le rouge, le vert et le jaune) apportant un peu plus de magie à l’histoire et à ce décalage si troublant. Et puis le casting aussi, avec bien sûr ce petit gamin des plus attachants mais aussi une Scarlett Johanson bluffante (décidément, après Marriage Story, c’est SON année). Bref, ma première grande surprise de l’année qui transpire le fellgood movie. Bien sûr il y a eu le fabuleux 1917 qui va logiquement faire office de bulldozer aux oscars, mais je savais avant même de rentrer dans la salle que j’allais sûrement assister un TRES grand film (ce qui c’est vérifier en dépassant même mes espérances). Et même si Jojo Rabbit n’atteint pas la maestria de 1917, il sera certainement un des films majeurs de 2020 qui devrait réussir à voler une ou deux statuettes aux favoris dans 4 jours… Partager

  • LA CITE DE DIEU

    LA CITE DE DIEU ❤️❤️❤️❤️💛 ​ C’est une plongée terrifiante dans le cercle vicieux de la violence qui a gangrené jusqu’aux plus jeunes de cette cité de Rio de Janeiro qui tombera sous la coupe de trafiquants de drogue. Un habile travail de flash-backs permet de développer une histoire sur trois décennies, présentant une multitude de personnages, mais sans jamais perdre le spectateur. Le film joue avec les styles et la photographie en fonction des époques. Il impose un rythme frénétique, sans aucun temps mort. La mise en scène multiplie les effets de style, avec une caméra continuellement en mouvement, qui peut en perturber certains mais apporte énormément de dynamisme. Il y a un traitement proche du documentaire qui apporte un réalisme glaçant, amplifié par le choix judicieux d’avoir pris des acteurs, pour la plupart amateurs, vivant dans la cité, mais surtout méconnus du grand public. Le narrateur de l’histoire est le seul personnage un peu en dehors de cette escalade de violence, ce qui en fait, au même titre que le spectateur, le témoin impuissant des événements. Ça démarre avec un ton assez comique pour sombrer dans la tragédie au fur et à mesure que la criminalité investira la favela. Le ton est parfois cynique et ce ballet de violence n’est pas sans rappeler les films de gangsters d’un certain Scorsese. Un véritable film coup de poing qui impressionne par son style et son réalisme. Partager

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