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  • Le blockbuster qui tombe à pic !!!

    THE FALL GUY ❤️❤️❤️💛 Le blockbuster qui tombe à pic !!! Un des rares souvenirs que j’ai de la série L’HOMME QUI TOMBE À PIC est la chanson de son générique. Et je ne suis pas un grand fan de la filmographie de David Leitch. Même si j’avais trouvé son BULLET TRAIN vraiment divertissant, le reste de ses films ont été aussi vite vus qu’oubliés… Bref, je n’étais pas vraiment "hypé" par le projet, mais le matraquage publicitaire a tout de même réussi à me faire aller y jeter un œil en salle. Et pour le coup, je ne m’attendais pas à prendre autant de plaisir devant son dernier film. Une des plus grandes qualités de FALL GUY est d’être un véritable hommage aux cascadeurs, ce métier de l’ombre injustement boudé aux Oscars par une industrie Hollywoodienne qui lui doit pourtant tant. Rien que le générique de fin est en ce sens une petite pépite. Car plus que d’en faire le héros de son histoire, les cascadeurs sont continuellement mis en avant, que ce soit par les dialogues, le tournage du film dans le film, ou le côté méta très présent. Un côté méta qui offre surement les moments les plus drôles de cette comédie d’action tout droit sortie des années 80-90 (appuyée par une BO qui emporte tout sur son passage). L’action et les cascades sont donc évidement au centre de ce grand divertissement, et il est même très généreux en la matière, mais l’humour et le second degré apporte aussi énormément de fun. Alors oui, le scénario cumule les facilités et les incohérences, certains personnages sont caricaturaux à l’extrême, mais le film l’assume totalement, en joue même énormément et quand il le fait, il devient même vraiment jouissif. Le film doit aussi beaucoup à Ryan Gosling, qui prouve une fois de plus à quel point il excelle dans la comédie (il était un des points forts de BARBIE, mais surtout du génialissime NICE GUY). Et son duo avec Emily Blunt fait merveille apportant une vraie touche de comédie romantique, qui fait même qu’on regrette finalement le peu de scènes qu’ils ont en commun. Bref, même si certains gags sont parfois un peu lourds ou que le film en fait parfois des caisses, cette comédie d’action pop-corn décalée et décomplexée a été pour moi un vrai plaisir coupable devant lequel j’ai pris énormément de plaisir. Partager

  • BEAU IS AFRAID

    BEAU IS AFRAID ❤️❤️❤️ Bon, j’ai vu le film hier, mais il m’aura fallu la nuit pour digérer ce que je venais de voir, car c’est certainement le film le plus fou que nous proposera le cinéma cette année. C’est un peu le cinéma de David Lynch qui percute ceux d’Aronofsky, Giliam, Cronenberg et autre Kaufman… BEAU IS AFRAID est donc le troisième film d’Ari Aster et il confirme ce que je pense de lui : même si je ne suis pas un grand fan du genre horrifique, son cinéma me fascine mais il a tendance à me perdre. Et si vous aviez détesté HEREDITE ou MIDSOMMAR, autant vous prévenir, il ne va pas vous réconcilier avec son cinéma et ça risque d’être très compliqué pour vous. Car ça va tellement plus loin… Et clairement, je n’étais peut-être pas prêt… C’est un peu compliqué de résumer le film sans trop en dévoiler, et je vous conseille d’ailleurs de tenter l’expérience en n'en connaissant un minimum (car oui, c’est ça BEAU IS AFRAID : une expérience cinématographique). Et rien que pour ça, on ne peut que saluer la prise de risque qui met le spectateur hors de sa position de confort, que ce soit par sa proposition ou sa narration. En gros, on y suit Beau, un anxieux et névrosé maladif, en prenant le choix de placer le spectateur dans la tête de son héros en nous montrant le monde tel qu’il le voit. Et on comprend dès l’ouverture du film que le film va être malaisant et viscéral. Le premier acte du film est même un petit bijou à lui tout seul où Aster montre toute la maestria de sa mise en scène. Car s'il y a bien une chose qu’on ne peut enlever à ce cinéaste, c’est que ses films sont techniquement extrêmement maitrisés et qu’il a un don pour installer une ambiance et nous marquer par des scènes iconiques. Ses plans fourmillent de détails, en jouant notamment avec les arrières plans, les transitions et les bruitages pour parfaire son ambiance. On va donc être entrainé dans un cauchemar de trois heures, en mélangeant l’horreur, le surréalisme, le drame et la comédie burlesque (parce que bizarrement c’est souvent très drôle). Trois heures… et pour moi c’est bien le souci, car c’est long… trèèèèèès long... Et même si le film m’a souvent passionné, ce trip a tendance à devenir épuisant, jusqu’à me perdre totalement dans un dernier acte. Le film finit par noyer le spectateur dans ses métaphores, et même s'il doit énormément gagner avec un second visionnage, sa longueur fait que je ne suis pas sûr de vouloir y retourner… Bref, en trois films Ari Aster continue à m’intriguer et je n’arrive toujours pas à savoir si j’aime ou je déteste son cinéma. Une chose est sûr, c’est qu’il me fascine… Partager

  • L’INNOCENCE

    L’INNOCENCE ❤️❤️❤️💛 Kore-eda est un cinéaste japonais dont j’apprécie particulièrement le travail et sa façon de dépeindre l’humain, et c’est encore une fois le cas ici. Mais plus que tout, son dernier film brille par la qualité de son scénario, qui lui a valu une palme amplement mérité à Cannes. Suite à la mort de son père, Minato est élevé par sa mère qui se rend compte que son fils semble être harcelé à l’école… Le film va jouer avec différents points de vue, remettant à chaque fois en question l’avis du spectateur sur ce qui se passe à l’écran. Suivant le regard par lequel on vivra les scènes, elles prendront ainsi un tout autre sens qui aura tendance à déstabiliser le spectateur. D’autant plus qu’on est en pleine zone grise, cherchant continuellement à savoir qui est le « monstre » dans cette histoire. Le film basculera ainsi du thriller au drame social, tout en réussissant à proposer quelques moments oniriques, dont un final éblouissant. Mais il faut avouer que l’écriture, aussi intelligente soit-elle, fait aussi que l’on se sent un peu perdu, tant le film aborde des sujets différents : le harcèlement, le deuil, le mensonge, l’éducation, les non-dits, l’amitié, les faux-semblants, le regard des autres… Et même s’il le fait avec beaucoup de pertinence et de délicatesse, on a l’impression qu’il s’éparpille et on se demande parfois où veut vraiment aller le film. Mais c’est sans compter sur un dernier acte admirable où, sans prévenir, tout prendra un sens… Et c’est peut-être une limite que j’ai avec le film, car un deuxième visionnage s’impose presque afin tout remettre en ordre. Sans être son meilleur film, ce qui est sûr, c’est qu’il aura une nouvelle fois réussi à me marquer par certaines scènes et qu’il risque de murir en moi au fil du temps… Partager

  • PAUVRES CRÉATURES

    PAUVRES CRÉATURES ❤️❤️❤️❤️ J’ai vu ce film il y a deux jours et ce n’est pas plus mal d’avoir pu prendre le temps pour le digérer avant d’en parler. Car à la sortie de la salle, je n’étais pas sûr de savoir à quel point j’avais aimé ce film, mais ce qui est certain c’est que depuis son visionnage, je ne cesse d’y penser. A l’instar de film comme MOTHER !, ANNETTE ou autre BEAU IS AFFRAID, la proposition est tellement radicale qu’elle marquera indéniablement le spectateur… Je vais essayer d’en dévoiler un minimum, car la découverte de l’univers est un des grands atouts du film. Donc pour faire simple, on a affaire à une relecture du mythe de Frankenstein au féminin (enfin, ça va BEAUCOUP plus loin que ça…) C’est le genre de film qui ne ressemble à aucun autre et qui s’écarte de tous les standards au point de risquer de laisser sur le bas-côté une partie du public. Et je dois bien avouer que j’ai eu du mal à rentrer dedans. Le film commence par un huit clos en noir et blanc au rythme assez lent mais nécessaire pour la suite. On y découvrira Bella, cette femme ramenée à la vie avec une âme d’enfant et retenue enfermée par son créateur pour la préserver du monde extérieur. Et justement le film va prendre toute son ampleur, pour devenir une quête initiatique, quand elle partira dans une odyssée folle à la découverte de ce monde dont elle ignore tout. Sur la forme le film est assez exceptionnel et c’est une des raisons pour lesquelles il est aussi marquant. La direction artistique, extrêmement maitrisée, nous offre une aventure baroque et visuellement déconcertante, avec des décors hallucinants aux couleurs chatoyantes. Visuellement c’est éblouissant, et chaque titre découpant le chapitrage du film est à lui seul une œuvre d’art. D’autant plus que Lanthimos a un vrai don pour composer ses plans, et même si souvent l’image peut paraitre surchargée, on en prend plein les yeux. L’histoire a beau se passer dans notre monde, tout semble ici surréaliste, comme s’il nous montrait cet univers tel que le perçoit notre héroïne. Cela donne au film des airs de rêves ou de cauchemars, tant tout semble être là pour mettre le spectateur dans un certain inconfort. Que ce soit par ses visuels, ses personnages, ses situations, ou même par la musique souvent dissonante, il y a constamment un côté baroque et une sensation de malaise qui survole l’ensemble. D’autant plus que la mise en scène du réalisateur fait tout pour renforcer l’étrangeté de l’œuvre. Il pousse constamment les curseurs à fond, risquant même parfois l’overdose… Il utilise notamment une multitude de focales, allant du grand angle au fish-eye, donnant parfois la sensation d’espionner ce qui se passe à travers un judas. Mais, même si ça apporte un côté visuel intéressant, parfois ça m’a laissé dubitatif et m’a donné l’impression qu’il use et abuse de ce procédé un peu artificiellement… Le pitch du film ressemble donc bizarrement à celui d’un certain BARBIE, avec cette femme candide découvrant le monde extérieur, mais avec un message féministe beaucoup plus fort. On a ici un parcours initiatique, avec cette émancipation d’une femme sans filtre, exprimant la moindre de ses pensées, à l’image d’un enfant et ignorant les codes de notre société. Ce qui lui permettra de se libérer du patriarcat ou de la misogynie des hommes, alors que tous ceux qu’elle rencontre cherchent d’une manière ou une autre à avoir une emprise sur elle. Ainsi, les pauvres créatures du titre représentent bien plus ces hommes qui voudraient la contrôler que notre Bella… Mais surtout, le film va parler d’une femme qui, sans préjugé, va s’approprier et disposer de son corps, sans s’inquiéter du regard des autres. D’ailleurs, si vous avez un souci avec le sexe au cinéma, le film risque de vous poser un sérieux problème, car il a une place centrale ici. Le film va notamment multiplier les scènes de nudité, mais jamais de façon gratuite ou voyeuriste et apportant au contraire quelque chose au message du film. Après, je dois aussi avouer que même si le propos du film est pertinent et plutôt bien exploité, et bien ça traine parfois en longueur et qu’il a tendance à trop insister sur les situations, car oui les 2h20, même si le film a d’indéniables qualités, je les ai senti passer. Mais il y a Emma Stone… Mais il y a EMMA STONE !!! Mais quelle prestation !!! À elle seule, elle fait prendre au film une ampleur phénoménale. Même si le reste du casting est vraiment bon, avec notamment un Mark Ruffalo irrésistible et un Willem Dafoe touchant, elle met la barre tellement haut et efface tous les défauts du film. Elle se donne corps et âme pour ce rôle et montre une nouvelle fois l’étendue de son talent d’une façon déconcertante. Son jeu évolue subtilement au fil des scènes, aussi bien dans son expression corporelle que par sa façon de s’exprimer. Et puis il y a son regard, ses yeux dans lesquels tu plonges littéralement et qui a eux seuls arrivent à te faire ressentir les émotions qu’elle véhicule. Clairement, elle se voit offrir ici le rôle d’une vie et sa prestation marquera l’histoire du cinéma. Bref, même si j’ai trouvé que Lanthimos a tendance à en faire parfois un peu trop, aussi bien sur le fond que sur la forme, passant à deux doigts du chef d’œuvre, il nous livre un film éblouissant porté au sommet par une immense actrice. Partager

  • ANNETTE

    ANNETTE ❤️❤️❤️💛 J'ai eu du mal à rentrer dans le délire de Carax (souvent le cas avec lui), mais le film a fini par m'emporter POUR - La scène d'ouverture - La musique des Sparks offre quelques scènes d'anthologie - C'est plus un opéra-rock qu'une comédie musicale - C'est une tragédie sombre et malaisante se rapprochant d'un Dancer in the dark - C'est bourré d'idées de mise en scène - Certains plans sont magnifiques et transpirent de poésie - C'est original, déroutant et souvent surprenant - Adam Driver en état de grâce. Certes, ce n'est pas le roi du charisme, mais QUEL acteur !!! - Le personnage d'Annette (je ne développe pas car je ne sais pas si c'est abordé dans la bande annonce) - La deuxième moitié du film et un final vraiment réussi - Au cinéma, c'est vrai que ça claque - J'étais seul dans une salle de 200 personnes !!! CONTRE - Ça ne caresse pas le spectateur dans le sens du poil et prend le risque de le perdre en cours de route - Je ne vais pas mentir, passé la scène d'ouverture, je me suis un peu fait chier pendant la première moitié du film (même si visuellement, rien à redire), puis le film a réussi à me chopper - Les scène de stand-up de Driver sont souvent lourdes (même si une d'elles est vraiment bien foutue) - Le fait qu'il y ait TRES peu de dialogues n'aide pas à la construction des personnages - Il y a certains passages un peu kitschs (même si totalement assumés) qui m'ont laissé dubitatifs - Driver est un acteur magistral, mais niveau chanteur... Bref, même si ça vaut vraiment le coup de le voir au cinéma, j'ai mis beaucoup de temps en rentrer dedans et même si la deuxième moitié est assez dingue, elle n'efface pas ce sentiment mitigé Partager

  • RODRIGO SOROGOYEN

    RODRIGO SOROGOYEN Il y a quelques semaines, je suis allé voir le dernier film de Sorogoyen, AS BESTAS. Vu qu’il fera certainement parti de mon top 10, j’aurais certainement pu vous en parler ici, mais entre ma motivation souvent aléatoire pour écrire et le Festival d’Avignon, je ne l’ai pas fait. Mais vu que mon cinéma a décidé de faire une rétrospective sur ce cinéaste, pourquoi pas faire comme eux et vous inciter à découvrir toute sa filmographie. D’autant plus que je l’ai découvert grâce à la gérante de mon cinéma qui m’avait conseillé MADRE, qui aura été une véritable baffe et au point de devenir un de mes films préférés. QUE DIOS NOS PERDONE est un polar noir, EL REINO un film sur la corruption politique, MADRE un drame poignant et AS BESTAS un thriller malaisant. On pourrait aussi parler de sa série ANTISISTURBIOS suivant un groupe de CRS… (il me reste à rattraper STOCKHOLM) Mais même si les sujets de ses films sont extrêmement variés, ils se rejoignent en disséquant les travers de la société, tout en réinventant les genres grâce au talent fou de cet immense réalisateur. Sa mise en scène laisse admiratif et propose des plans millimétrés à la photographie léchée qui font qu’énormément d’images impriment la rétine. Des plans souvent magnifiés par l'utilisation récurrente du grand angle, offrant des plans extérieurs de toute beauté ou intensifiant souvent le sentiment d'isolement des ses protagonistes torturés. Car une force de son cinéma est certainement l'écriture de ses personnages qui est extrêmement travaillée. On aura souvent affaire à des anti-héros dont les choix mettront parfois un décalage entre eux et le spectateur mais dont la profondeur d'écriture fera souvent qu'ils arriveront à rester attachants. D'autant plus que Sorogoyen s'avère être un directeur d'acteurs d'exception. Alors oui, il sait s’entourer (Antonio de la Torre, Marina Fois, Denis Ménochet…), mais il en tire souvent le maximum. Et si ça fonctionne aussi bien, c’est aussi parce que ses personnages sont souvent proches du spectateur, l’aidant fortement à s’identifier à eux. Mais surtout, Sorogoyen s’impose comme un maître absolu du suspense. Il trouvera toujours le moyen de surprendre le spectateur (le changement de trajectoire de AS BESTAS est à ce titre exemplaire). Car même s'il explore des genres radicalement différents dans ses films, ils se rejoindront par la tension qu'il y apporte. Il la poussera même parfois à son paroxysme, jusqu’à être irrespirable. La scène d’ouverture de MADRE est un chef d’œuvre à elle seule, mais je pourrai aussi citer la partie de Trivial Poursuit d’ANTISISTURBIOS, ou la scène du bar dans AS BESTAS. Une autre de ses signatures est l'utilisation des plans séquences. Ils ne seront jamais accessoires, et tous plus bluffant les uns que les autres. Ne cherchant jamais à en mettre plein les yeux, on met parfois même du temps à réaliser qu'on est face à l'un d'eux. Mais leur choix sera toujours justifié, en intensifiant souvent la tension d'une scène, mais aussi en permettant à ses acteurs de délivrer tout leur potentiel. En quelques films Sorogoyen est devenu un de ces réalisateurs dont le simple nom suffit à me faire déplacer au cinéma, sans même connaître le synopsis. Et j'attends d'ailleurs avec impatience, dans un mois, sa nouvelle série Apagon. Bref, je vous invite fortement à découvrir son œuvre, et si possible au cinéma, tant ce sont des films d'ambiance qui prennent toute leur ampleur en salle obscure. Partager

  • LES MITCHELL CONTRE LES MACHINES

    LES MITCHELL CONTRE LES MACHINES ❤️❤️❤️❤️💛 Les Mitchell contre les machines est une nouvelle victime de la crise sanitaire. A l’origine promis à une sortie cinéma, il a fini par être racheté par Netflix. On ne peut que regretter ce choix, car le film avait un énorme potentiel et que surtout une de ses grandes qualités est qu’il est visuellement somptueux. On a affaire à un nouveau dessin animé du studio à l’origine des déjà très bons «Spider-man : New generation» et «La grande aventure Lego». Le père d’une famille dysfonctionnelle décide de faire un road trip à travers les Etats-Unis afin de renouer les liens avec sa fille. Ils vont se retrouver à devoir sauver l’humanité contre des robots, créés par la méchante multinationale, qui ont décidé d’éradiquer la race humaine. Oui, au niveau de l’intrigue, comme de son titre, ça ne vend pas du rêve. C’est du grand classique et on voit dès le début les grandes lignes de l’histoire. Sauf que ce qui est important, ce n’est pas la destination, mais le chemin que l’on emprunte, et pour le coup le film nous propose de nombreuses surprises. Le film déborde d’inventivité pour nous en mettre plein les yeux. Visuellement c’est complètement fou. L’animation 3D est magnifique avec ses couleurs éclatantes, son rendu cel-shading maitrisé et ses textures ayant un petit côté peinture. Ajoutez à cela l’utilisation d’une multitude d’effets, d’éléments de culture pop, de l’incrustation de dessins 2D et autres audaces graphiques que je vous laisserai découvrir, cela offre au film une réelle identité visuelle très inspirée. Le plus fort est que tous ces effets ne sont pas là que pour impressionner mais collent très bien au récit, car le personnage principal est une ado cinéaste en herbe. Ce qui apporte d’ailleurs plusieurs mises en abîme judicieuses. Bref, visuellement c’est un sans-faute bluffant. La qualité visuelle du film est loin d’être son seul atout. Il propose un rythme effréné, tout en étant original, innovant, fun et déjanté… VRAIMENT déjanté… à l’image de ses personnages plus loufoques les uns que les autres. Ca fourmille tellement d’idées, que certains plans méritent des arrêts sur image pour en apprécier tous les détails. Le film va à une allure folle, que ce soit dans ses scènes d’action (on notera un climax impressionnant) ou ses dialogues. Et puis c’est vraiment drôle. Même si inégal dans son humour, ça fait très souvent mouche et certaines scènes sont hilarantes. Et vu le déferlement de blagues, on lui pardonnera que quelques-unes ne feront rires que les plus jeunes. Et rien que pour sa mascotte, le chien de la famille, offrant un des meilleurs running gag, ça vaut le détour. Niveau émotion, le film n’est pas en reste. Sans atteindre la profondeur et la subtilité d’un Pixar, il va aborder divers sujet, comme notre dépendance à la technologie, la famille, le regard des autres ou l’accomplissement des rêves. Même si les messages sont parfois un peu forcés, d’autres fonctionnent très bien, notamment quand le film utilise la dérision. Et il faut avouer que quand il vient chercher le spectateur, il le touche en plein cœur. On se surprendra au milieu de cette débauche d’action et d’humour à réaliser que nos yeux sont devenus humides. Bref, sur le fond, rien de bien original, mais sur la forme c’est la régalade, original, jouissif et ça réussit amplement son objectif principal : être un GRAND divertissement familial. Partager

  • PINOCCHIO

    PINOCCHIO ❤️❤️❤️❤️ Voici une nouvelle adaptation du conte PINOCCHIO, la troisième en deux ans... Donc on peut clairement avoir peur d'y jeter un œil, surtout que le dernier remake de Disney était une purge... Sauf que c'est Guillemo Del Toro qui est au commande et une nouvelle fois il démontre son talent. Il s'affranchit totalement de l'imagerie de Disney et son PINOCCHIO est une TRÈS grande réussite. Déjà il revisite entièrement ce classique pour se le réapproprier. Il en change le contexte, et l'histoire se passe pendant la deuxième guerre mondiale, ce qui fait que le film résonne énormément avec L'ÉCHINE DU DIABLE et LE LABYRINTHE DE PAN qui traitaient déjà de la guerre vue par le regard d'un enfant. Ça s’adapte parfaitement au conte initial tout en amenant une toute autre interprétation. Même si le fil rouge est conservé, beaucoup de choses changent dans cette adaptation, lui apportant un côté plus mature, tout en gardant la magie du conte. Ça apporte beaucoup plus de profondeur à l'ensemble, avec des thèmes comme la mort, la dépression, le lien paternel, le deuil, la guerre, la propagande... Mais comme toujours chez Del Toro, malgré le côté sombre de ses œuvres, il y a toujours une poésie qui survole l'ensemble. Mais surtout, le film brille par sa forme, et de ce côté là, c'est un sans faute. C'est un film d'animation en motion capture et visuellement c'est à tomber par terre (et encore une fois ça aurait été un plaisir de découvrir ça sur grand écran...). Ça fourmille de détails, les animations et les décors sont impressionnants. On en oublie que c'est filmé en image par image. Il y a vraiment un travail sur l'ambiance qui colle parfaitement avec l'univers particulier du réalisateur. On y retrouve son obsession pour les monstres et la différence, et ça s'intègre idéalement au propos du film. Ça semble une évidence qu'il ait décidé de s'attaquer à ce remake. Le film est aussi porté par la musique avec plusieurs chansons et là aussi ça fonctionne, en apportant pas mal de légerté. Même si pour le coup, je vous conseille la VO car même si le film est bien doublé, au niveau des chansons ce n'est pas ça (pour moi, un des rares défauts du film). Bref, après son très bon NIGHTMARE ALLEY en début d'année, Del Toro nous offre une sublime fable initiatique qui, même si on semble tout connaître de ce classique, arrive à nous émerveiller autant qu'à nous émouvoir. Une très bonne surprise. Partager

  • Tel Ulysse, ce petit chat nous emporte dans une formidable odyssée.

    FLOW ❤️❤️❤️❤️💛 Tel Ulysse, ce petit chat nous emporte dans une formidable odyssée. Le film nous fait découvrir un petit chat vivant dans un monde où l’espèce humaine semble avoir disparu. Son quotidien va être bouleversé par une soudaine montée des eaux qui l’entraîne dans une odyssée extraordinaire à bord d’un bateau de fortune, qui se transformera en une petite arche de Noé. Sur son embarcation, il rencontrera d’autres animaux. Ensemble, ils devront apprendre à s’apprivoiser et à collaborer pour surmonter les épreuves qui les attendent… Visuellement, c’est somptueux. Les décors sont d’un réalisme impressionnant, avec un immense travail sur le rendu de l’eau. Le tout est sublimé par un effet aquarelle, notamment dans le traitement des animaux, qui intensifie l’onirisme de l’œuvre. Car oui, c’est une poésie de tous les instants, avec des envolées lyriques qui touchent le spectateur en plein cœur. Le film m’a totalement captivé ; pendant 1h30, j’ai eu les yeux écarquillés, collés à l’écran pour profiter du spectacle. Contrairement à ce à quoi nous sommes habitués, il n’y a ici aucun anthropomorphisme. On est bluffé par le réalisme des comportements et la fluidité des mouvements. Le réalisateur ne cherche jamais à humaniser les animaux, et l’on s’amuse régulièrement de leurs réactions, qui apportent de nombreuses séquences comiques. On en vient à la grande prise de risque du film, qui est aussi son plus grand atout : il s’agit d’un film muet, un choix audacieux qui laisse une grande place à l’imaginaire du spectateur, notamment pour comprendre ce que chaque animal exprime à travers ses gestes et interactions. Et pourtant, on ne se perd jamais : l’évolution des relations entre les personnages semble évidente, et surtout, on ne s’ennuie pas un instant. Le pari était risqué, mais il permet d’atteindre une forme de pureté narrative et d’émotion brute. Mais surtout, le film n’oublie jamais de faire du cinéma. C’est inventif à chaque plan, avec une caméra en mouvement continuel. La composition des plans met toujours en avant les rapports d’échelle, filmant l’action à hauteur des personnages, ce qui souligne leur fragilité face à l’immensité de la nature. Le film enchaîne les longs plans-séquences spectaculaires, jouant avec les angles. Le tout est accompagné d’un travail sonore millimétré, offrant au spectateur une expérience visuelle et auditive saisissante. Car oui, c’est un vrai film de cinéma, qu’il serait regrettable de ne pas découvrir sur grand écran… FLOW est un véritable raz-de-marée qui emporte tout sur son passage. C’est un voyage cinématographique et sensoriel unique, une fable écologique d’une beauté hallucinante, avec un puissant message sur le pouvoir du collectif et de l’entraide. Un film qui laisse le spectateur rêveur, le sourire aux lèvres et des étoiles plein les yeux… Partager

  • LE CERCLE DES NEIGES

    LE CERCLE DES NEIGES ❤️❤️❤️❤️ Le film raconte l’histoire hallucinante d’un avion uruguayen s’écrasant au cœur de la cordière des Andes, laissant miraculeusement une partie de l’équipe de rugby qu’elle transporte rescapée. Laissés pour morts, ils vont devoir survivre face à une nature impitoyable… Il y avait déjà eu une adaptation dans les années 90 qui m’avait pas mal marqué. Et si on ajoute le fait que c’est une production Netflix, je dois bien avouer que je doutais sérieusement de l’utilité d’un tel remake. Et pourtant… Quelle claque !!! Le film brille en premier lieu par la mise en scène de Bayona, à qui l’on doit l’intéressant ORPHELINA, mais surtout la pépite QUELQUES MINUTES APRÈS MINUIT (et même son JURASSIC WORLD 2, si l’écriture du film est assez catastrophique, on peut au moins lui reconnaitre de proposer des choses intéressantes en termes de mise en scène). Les scènes catastrophes sont terrifiantes de réalisme (le crash de l’avion laisse sans voix), mais surtout il colle sa caméra au plus proche des protagonistes, intensifiant leurs émotions. On souffre littéralement avec eux, d’autant plus que rien ne leur sera épargné. D’ailleurs, même si le film est loin d’être gore, il n’en est pas moins une véritable épreuve psychologique pour le spectateur qui est régulièrement pris aux tripes. Mais si l’ambiance fonctionne aussi bien, c’est aussi dû au fait qu’il soit tourné en grande partie en décors naturel. Ça se ressent à l’écran, en donnant plus de véracité aux évènements, au point qu’on ressent presque le froid devant notre écran… Sans compter que ça offre quelques panoramas somptueux et on a une nouvelle fois un film qui aurait gagné à être vu en salle, ne serait-ce pour l’ambiance pesante qu’il installe. Le film des années 90, qui avait un côté hollywoodien, en faisant de certains de ses personnages des héros et sa musique épique. Ici c’est l’unité de groupe qui prime, et plus que les actions de certaines personnes, c’est continuellement le groupe qui est mis en avant, leur façon de se serrer les coudes pour survivre à cet enfer. En est en immersion totale avec le groupe de survivants, partageant leurs souffrances, les choix draconiens auxquels ils sont confrontés et quelques rares moments de bonnes humeurs, vite rattrapés par les terribles épreuves qu’ils traversent… On notera aussi les quelques flashbacks, souvent aussi discrets qu’efficaces. Sans parler du choix du narrateur qui est un coup de génie. Au final, l’hommage qu’offre Bayona aux victimes de cette tragédie est d’autant plus puissant. Très bonne surprise de ce début d’année… Partager

  • THE FRENCH DISPATCH

    THE FRENCH DISPATCH ❤️❤️❤️ THE FRENCH DISPATCH est le nouveau film de Wes Anderson, un réalisateur à l’univers reconnaissable au premier regard et si particulier. Les fans, dont je fais partie, retrouveront ce qu’ils aiment chez lui. La mise en scène stylisée et ultra léchée, avec des plans magnifiques, pensés dans le moindre détail. On retrouve son obsession pour la symétrie, le côté rétro avec les costumes, les décors, et des couleurs pastelles (même si ici une grande partie est en noir et blanc). On a le droit à ces personnages désaxés et maladroits Et puis il y a cet humour, avec son côté décalé, burlesque, très cartoon (voir bande dessinée avec ces nombreux plans fixes), jusque dans les décors avec leur côté « carton-pâte ». Visuellement c’est somptueux, bourré d’idées et il se dégage cette ambiance si particulière au réalisateur qui fonctionne toujours. Le film est divisé en trois parties indépendantes, et comme c’est souvent le cas avec les films à sketches, ils sont inégaux. Mais surtout, le fait de ne pas avoir le temps de développer ses personnages et ses enjeux (c’est pourtant souvent une des qualités du cinéma de Wes Anderson), et bien le film perd énormément en émotion et en profondeur. Pire, cette succession de sketches, fait que l’on n’est moins emporté par l’histoire, et je dois avouer, que malgré les qualités de l’œuvre, j’ai parfois trouvé le temps long (ironique, quand on sait que le réalisateur à choisit comme lieu à son histoire la ville fictive d’Ennui-sur-blasé…) On a le droit à un casting fou avec une trentaine d’acteurs et actrices issus du gratin hollywoodien et français. C’est simple, je n’ai pas souvenir d’avoir déjà vu un casting aussi impressionnant. Mais là aussi, le souci est qu’à cumuler ses personnages, il ne prend pas le temps de les approfondir, certains faisant juste de la figuration. Et là encore l’émotion que les personnages dégagent en pâtit. Le film arrive tout de même à offrir quelques beaux moments, comme ce segment avec Benicio Del Toro et Léa Seydoux qui est certainement la meilleure partie du film. Bref, Est-ce que c’est un bon film : OUI, visuellement très riche, plein d’inventivité, d’énergie et d’humour… Est-ce que j’ai été déçu : OUI, car c’est à mon sens une œuvre mineure du réalisateur qui nous a souvent habitué à de Grands films. Partager

  • Une saison qui va alterner le chaud et le froid…

    QUAND VIENT L’AUTOMNE ❤️❤️💛 Une saison qui va alterner le chaud et le froid… Michelle, une grand-mère sans histoire, vit paisiblement sa retraite dans un village bourguignon avec son amie Marie-Claude, dont le fils est en prison. Elle attend avec impatience son petit-fils qui doit venir pour les vacances de la Toussaint, mais rien ne va se passer comme prévu… Je ne peux pas en dire plus sur l’histoire, car le film est long à démarrer… voire très long... Alors oui, la lenteur de cette première partie est justifiée par le sentiment de solitude de notre héroïne, dont le réalisateur filme admirablement la routine, mais cela ne m’a pas empêché de m’ennuyer un peu. Le film alterne les genres, passant d’un drame empreint d’humour noir au thriller. La partie dramatique du film est d’ailleurs la plus intéressante, avec un flou moral et une zone grise qu’on aurait aimé voir davantage approfondie. Le réalisateur nous propose le portrait d’une femme mélancolique, à la fois touchant et ambigu, offrant ainsi un rôle en or à Hélène Vincent. Elle est accompagnée d’une très bonne Josiane Balasko, mais il manque tout de même quelque chose pour que leur duo emporte totalement le spectateur. Malheureusement, le personnage de Vincent, voyou au grand cœur, est assez caricatural. Ozon joue avec le spectateur en usant habilement des non-dits, des sous-entendus et des ellipses temporelles judicieuses. Le spectateur cherche donc à combler ces vides et à se faire sa propre opinion. Mais là aussi, même si un réel suspense s’installe quant aux motivations des personnages, plusieurs facilités et incohérences viennent quelque peu gâcher le tableau. Au final, à trop vouloir s’éparpiller dans les genres, comme dans les thèmes abordés, rien ne prend réellement. Et même s’il n’est pas dénué de qualités, on a finalement affaire à un film mineur dans la filmographie du réalisateur… Partager

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