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  • Version Hip-Hop du classique de Molière

    DOM JUAN ❤️❤️❤️❤️ Version Hip-Hop du classique de Molière ​ Tigran Mekhitarian revisite avec originalité le classique de Molière, pour en offrir une version moderne. Il reprend les mots de Molière, mais y intègre un côté urbain, avec du rap et le langage familier des banlieues. Et force est de constater que cela fonctionne à merveille. Sans trahir l’œuvre originale, il en ressort même le côté intemporel de l’histoire. En remplaçant le patois de la pièce originale par le langage des banlieues, il rend l’œuvre accessible à un public qui serait hermétique aux classiques. Le casting y est pour beaucoup dans la réussite de la pièce. Tigran Mekhitarian est à mourir de rire en Dom Juan, avec un surjeu délectable constamment souligné par une gestuelle expressive. Le voir débiter les monologues avec cette fougue est un véritable délice. Soulaymane Rkiba est à la fois drôle et touchant, pris entre l’amour qu’il porte à son maître et le rôle de témoin de ses débordements. Marie Mahé et Etienne Paliniewicz se partagent les autres rôles, alternant à merveille les registres de la comédie et du drame. Le tout est aidé par une mise en scène efficace, jouant sur le rythme avec un timing comique maîtrisé. Alors, oui, les puristes risquent de ne pas adhérer à la proposition, mais au vu des réactions dans la salle, cela a été un régal pour la grande majorité des spectateurs. Partager

  • BADINE :

    BADINE ❤️❤️❤️ ​ ​ Badine est certainement un des plus grands classiques d’Alfred Musset. Une grande tragédie au texte magnifique sur un triangle amoureux. Salomé Villiers a eu la brillante idée de transposer la pièce dans les années 1950 et ça fonctionne à merveille. On est émerveillé par le décor, les costumes, ou les lumières. Cela amène un côté onirique à l’ensemble créant un contraste avec le côté profondément tragique de l’œuvre. Mais c’est surtout le choix d’incorporer des chansons qui ravi le spectateur intensifiant la fraicheur et la poésie qui survole le spectacle. Et si les chansons sont des standards des fifties, on y retrouvera bien des paroles tirées des œuvres de Musset, et on sera envouté par la voix de Milena Marinelli, dans le rôle de la naïve Rosette. Elle arrive ainsi, sans dénaturer les propos de la pièce, à offrir une modernité à la pièce la rendant accessible au plus grand nombre et permettant aux non-initiés de découvrir l’univers de Musset et la beauté de ses textes. Partager

  • NORMAL PEOPLE

    NORMAL PEOPLE ❤️❤️❤️❤️💛 Ca faisait plusieurs mois que je voulais rattraper cette série, aux critiques souvent dithyrambiques, mais il faut avouer que le sujet, rassemblant tous les stéréotypes du genre, ne me faisait pas rêver : une histoire d’amour entre la star de foot du lycée et l’intello moquée par les autres… Mais c’était sans compter sur une écriture exemplaire : que ce soit son scénario, ses dialogues millimétrés, mais avant tout ses personnages. Au final, comme le prouve à la perfection la série, ce qui est important, plus qu’une histoire, c’est la façon de la raconter. Mini-série Irlandaise de 12 épisodes de 30 minutes, vous auriez tort de passer à côté de ce succès plus que mérité qui trouve même l’audace de venir titiller l’excellente série « Le jeu de la dame » aux prochains Goldens Globes. On va donc suivre l’histoire d’amour entre ces personnages, du lycée à la fin de la fac, où rien ne sera simple. Ce sera une succession de passion, de ruptures, de retrouvailles où le lien qui uni nos héros sera même plus fort que l’amour qu’ils se portent. Ce qui marque le plus dans la série c’est à quel point elle nous parle. Rarement une série n’aura aussi bien porté son nom. La série s’attardera sur la psychologie des héros, leurs choix, leurs traumatismes, leurs failles… Il sera beaucoup question de sujet universels comme les non-dits, le regard des autres, le consentement, les actes manqués, les rapports de classe, la difficulté à communiquer, la dépression ou même ce fameux "lâcher prise"… Autant de thèmes qui font que le spectateur arrivera d’autant plus facilement à s’identifier et donnant à l’ensemble un côté intemporel. Mais tout ceci n’est possible que grâce au jeu impressionnant des acteurs qui portent à eux seuls la série. L’alchimie entre les deux héros apporte à leur relation une complicité évidente. Couplé à une réalisation très soigné, le verdict est là : ON Y CROIT. La mise en scène utilise souvent des gros plans faisant la part belle aux émotions dégagées par les personnages. Le moindre regard ou sourire entre les personnages, ainsi que certains plans contemplatifs font que la complicité entre le couple transperce l’écran. Il y a une réelle pudeur et tendresse dans leur relation, jusque dans les nombreuses scènes de sexe, d’une grande sensualité mais loin du vulgaire et du voyeurisme. Au final, cette histoire d’amour aussi magnifique que cruelle restera comme une TRES grande série comme on en voit rarement, et une vague d’émotions intense. ENORME COUP DE COEUR Partager

  • Comment vivre après l’impensable ?

    APRÈS LE CHAOS ❤️❤️❤️💛 Comment vivre après l’impensable ? ​ Comment vivre après la mort d'un enfant ? Comment vivre quand celui-ci s’est fait tuer dans une tuerie de masse ? Comment vivre quand on apprends que c'est lui l'assassin ? Je ne suis pas amateur des monologues, mais le spectacle m'a attiré par son sujet. Naturellement, on aurait tendance de s'intéresser à la mère des victimes plutôt qu'à celle de l'assassin. Mais ça serait oublier qu'elle est aussi une victime collatérale d'une telle tragédie. L'auteure a donc choisit de s'intéresser à cette femme qui apprend l'impensable. Le choc de l'annonce, son déni, cette vie qui s'arrête instantanément, les doutes, le besoin de comprendre, les insultes et cette sensation d'être responsable dans la création d'un monstre. Même si le texte est puissant, la pièce repose avant tout sur son interprète, Véronique Augereau. Et malgré ma réticence pour ce genre de spectacle, elle a réussi a capter mon attention, sans jamais la relâcher. Elle vise terriblement juste et la voir se décomposer est déchirant. Elle est habité par son texte qu’elle délivre avec une puissance rare, au point d’avoir à peine la force de remercier le public après de longs applaudissements plus que mérités… Clairement, on ne ressort pas indemne de cette pièce profondément humaine et surtout terriblement bouleversante. Partager

  • Ils ne mouraient plus... Mais étaient-ils encore vivants ? :

    ILS NE MOURAIENT PLUS... Mais étaient-ils encore vivants ? ❤️❤️❤️💛 ​ ​ Cela fait 10 ans qu'elle doit mourir dans 15 jours... Une comédie argentine à l'humour noir et grinçant. Deux frères et une soeur n'ayant plus les moyen de soigner leur vielle mère décident de la tuer, mais celle-ci s'avère coriace... Cette tragi-comédie est souvent drôle, avec notamment quelques bonnes idées de mise en scène offrant des moments jubilatoires. C'est efficace, on rit souvent et ça fait réfléchir sur la place des personnes âgés dans notre société. Bref, on bon divertissement Partager

  • FORMICA :

    FORMICA ❤️❤️💛 ​ ​ Sur le papier, voici une comédie qui devrait parler à beaucoup de monde. Nous nous retrouvons au coeur d'un repas de famille où les convives vont avoir du mal à trouver un sujet de conversation et donc finir par aborder des thèmes comme la politique ou le racisme. Alors, il faut réussir à rentrer dans le délire, ce qui à priori a été le cas d'une bonne partie du public, mais pourtant je suis bien souvent resté en dehors. Car même si le côté burlesque et délirant est bien présent, dans l'ensemble, l'humour était un peu trop lourd pour moi. Pourtant, il y a bien quelques passages qui m'ont fait rire, notamment lors de certaines scènes à l'humour noir, même si j'aurais aimé qu'ils poussent le curseur un peu plus loin de ce côté. Idem, pour ce qui concerne le décor. Il est souvent exploité, mais là aussi, vu son ampleur, j'en attendais un peu plus aussi. Mais, l'ensemble reste rythmé et les comédiens semblent s'amuser, et au vu des rires, le public aussi. Partager

  • Where is my mind ?

    ALTER EGO(S) ❤️❤️❤️❤️ Where is my mind ? ​ Stanley est un ado souffrant de trouble dissociatif de la personnalité. Un soir de 1970, il ouvre la fenêtre et saute... Alors qu'il pensait être mort, il se réveille menoté, face au Dr Willbur, en charge de son expertise psychologique. Il découvrira alors qu'il est le principal suspect dans une sombre affaire d'agression sexuelle... Un seul corps pour 24 identités. Le projet était casse gueule et pourtant Cédric Chapuis transforme ça en véritable prouesse. On ne peut être qu'impressionné par la facilité déconcertante avec laquelle il incarne les différentes personnalités, son visage allant même jusqu'à se transformer sous nos yeux. Au fil des changements de personnalité, le spectateur a des sentiments contradictoires envers Stanley, qui passe régulièrement de victime à coupable. Les émotions ressenties par le spectateur passeront ainsi continuellement de l'empathie au doute, autant que du rire à la peur. L'intrigue est construite comme un thriller. Au fur et à mesure, une relation de confiance s'installe entre le Dr Willbur et son patient. Elle reussira à ouvrir une à une les serrures du cerveau de l'adolescent, dévoilant chaque fois une nouvelle personnalité, qui aura une place essensielle dans la façon dont le cerveau de l'adolescent s'est construit une armure face au monde qui l'entoure. Chaque découverte apportera une nouvelle pièce au puzzle pour comprendre ce qu'il se passe dans la tête de Stanley, rendant l'histoire passionnante. Un supens millimétré s'installe ainsi jusqu'à un dénouement d'une efficacité redoutable. Partager

  • ROSE ET MASSIMO :

    ROSE ET MASSIMO ❤️❤️ ​ ​ Pour : Clairement, Felix Radu maîtrise les mots et son texte offre des passages magnifiques d'une poésie rare. Il incarne un Massimo, plein de vie, naïf, touchant et apporte beaucoup de nuances à son jeu. Les scènes avec la princesse son clairement les plus réussies, alternant les moments de comédie et de poésie. Contre : Même si on ne peut que louer la beauté du texte, l'histoire reste assez classique et perd de son intérêt quand elle s'écarte de nos deux héros. La mise en scène : à mon sens, c'est le gros soucis du spectacle. Elle plombe le rythme, avec notamment de loooooongs changements de décors. De même l'utilisation d'anachronismes qui n'apporte pas grand chose. Ou encore, ce qui peut sembler un détail, mais pourquoi utiliser un pistolet à pétard ??? Même si on voit le potentiel derrière le texte, j'en suis ressorti clairement déçu... Partager

  • Portrait de famille entre chien et chat

    ROLLEKEBOL ❤️❤️❤️💛 Portrait de famille entre chien et chat ​ La pièce va nous faire découvrir cette famille dysfonctionnelle incapable de s'aimer, autant que de réellement se détester. La mère déprimée qui doit réapprendre à vivre, le père malade qui doit apprendre à mourir, le fils perdu qui cherche sa voie, et la fille qui a préféré fuir pour atteindre ses rêves. Et au milieu de tout ça un chat et un chien… Le manque de communication sera au centre de la pièce, mais des thèmes universels tels que l'éducation et ce qu'on laisse à nos enfants, seront centraux et résonneront souvent chez les spectateurs. D'autant plus que l'écriture et l'interprétation brillent par leur naturel et donne souvent l'impression d'être dans la pièce avec ses personnages qui sont piégés entre l'amour et la haine qu'ils se portent. Sentiment de proximité amplifié par une mise en scène sobre et un travail sur les sons ambiants. Le choix risqué mais gagnant est d'avoir choisi de faire parler les deux animaux. Leur matérialisation aurait facilement pu faire sombrer la pièce dans le ridicule, mais loin de là… Notamment grâce au talent de la comédienne qui réussit à s’effacer pour ne laisser que l’animal face aux spectateurs. En plus d'apporter des apartés bienvenus, ces moments permettent au spectateur de prendre du recul sur les événements. Plus fort, le monologue du chien brille par la puissance émotionnelle qu'il dégage. Mais même si le sujet semble lourd, un humour caustique sera continuellement présant, jusqu’à un final aussi astucieux qu'efficace. Partager

  • Gardiennes : Festival OFF 2024

    GARDIENNES ❤️❤️❤️❤️❤️ ​ ​ Ce "seule en scène" nous dresse le portrait de 10 femmes issues d’une même famille sur quatre générations Ces gardiennes des secrets, sur la condition de la femme, se livrent à nous comme à un journal intime. Elles y abordent leurs souffrances et leurs espoirs, leurs sexualités pas forcément épanouies, leurs difficultés face à la contraception, les avortements clandestins, les fausses couches, la violence de leur mari… tous ces sujets qui devaient rester secrets et contre lesquels elles se battaient au quotidien… et qui résonnent bizarrement avec l’actualité… Mais la grande force de ce spectacle, plus que les thèmes abordés ou la beauté du texte, c’est incontestablement sa comédienne Fanny Cabon qui est d’une justesse rare dans l’interprétation de ces dix femmes. Pas une fausse note et pas d’artifice ou de stéréotype pour te faire croire en ces personnages. Elle vient te transpercer en plein cœur pour t’arracher des émotions. Tout au long du spectacle, tu ressens le public réagir, par des gestes ou des sons. Et là tu te dis, elle a tout gagné et que son spectacle est une pure réussite. J’en suis ressorti abasourdi, le ventre noué, le cerveau en ébullition et surtout avec le sentiment d’avoir assisté à quelque chose de rare. Parce que Les Gardiennes est un spectacle magnifique et INDISPENSABLE Merci à Lilian pour m’avoir proposé d’aller le voir Et surtout un GRAND merci à Fanny Cabon pour m’avoir offert ce qui restera certainement un de mes plus gros coup de cœur de cette édition 2019 Partager

  • NOCES DE JOIE :

    NOCES DE JOIE ❤️❤️❤️❤️ ​ ​ Puissant, si je ne devais retenir qu'un mot, ça serait celui là. La puissance de cette scène d'ouverture qui restera longtemps gravée dans ma mémoire. La puissance de la voix de Florence Alayrac qui vous transperce par ses chants lyriques. La puissance de la musique qui décuplera chacunes des émotions ressenties. La puissance des danses tribales et des chorégraphies offrants des tableaux magnifiques. La puissance des textes qui sont une ode à la liberté. Mais surtout la puissance et la grâce de Géraldine Lonfat qui semble possédée par son personnage. La troupe a reçu une véritable ovation, plus que méritée, et je retiendrai cette image à la sortie du spectacle qui résume tout : une spectatrice qui remercie la chanteuse pour l'émotion ressentie... et finira sa phrase submergée par les larmes... littéralement... Car oui, quand tu vas voir un spectacle de la troupe INTERFACE, c'est ça : tu emmagasines toutes les émotions pendant une heure et à la fin tout ressort d'un seul coup. Partager

  • JE M'APPELLE ASHER LEV : Festival OFF 2024

    JE M'APPELLE ASHER LEV ❤️❤️❤️❤️❤️ ​ ​ Décidément, après m'avoir émerveillé pendant trois semaines, le festival OFF en gardait sous le capot et vient de me proposer un immense coup de coeur. Asher Lev, nait dans une famille juive orthodoxe du New York des années 40. Passionné par la peinture, il va se retrouver tiraillé entre son art, sa religion et l'amour que lui porte ses parents. Le spectale va alterner les moments où Asher Lev sera le narrateur de sa propre histoire, et les scènes du quotidien de ce jeune artiste. La pièce brille par la qualité de son texte, avec un grand soin apporté aux relations entre les personnages, offrant des échanges remplis de sens et jamais manichéens. Mais c'est clairement le jeu de ses comédiens qui la propulse au sommet. Martin Karmann est impressionnant et livre des moments d'une grande puissance théâtrale qui captive le public. Et que dire de Guillaume Bouchède... Ce comédien ne cesse de me bluffer. Il y a tellement de nuances dans sa palette de jeu. Qu'il incarne le père ou le mentor de notre héros, il le fait avec un naturel déconcertant en réussissant à chaque fois à toucher le spectateur ou bien en lui décrochant un sourire, grâce à une réplique ou une mimique, et toujours avec une subtilité qui laisse admiratif. La relation père-fils qu'ils réussissent à installer est admirable, coincés entre l'amour qu'ils se portent et les valeurs qu'ils défendent, faisant de cette histoire une terrible tragédie. Elle donne lieu a des dialogues très pertinents, comme cet échange sur le sens de l'art. De même les liens qui ce tissent entre Asher et Jacob Khan, l'artiste qui le prend sous son aile, sont extrêmement forts. La mise est scène sobre et est aidée par un jeu judicieux avec les lumières, ainsi que cette immense fenêtre servant de décor, et son propos métaphorique lourd de sens. Une véritable pépite forte en émotions et un hymne à la liberté d'expression. Partager

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