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376 éléments trouvés pour «  »

  • Histoire de déontologie

    GRÉGORY ❤️❤️💛 Histoire de déontologie ​ Son nom ne sera jamais prononcé pendant la pièce, et pourtant c’est bien l’affaire Grégory qui en est le sujet principal. La trame de l’histoire se déroule dans le comité de rédaction du journal Libération. En 1985 Marguerite Duras écrivait un texte dans lequel elle incriminant la mère de l’enfant, sans aucune preuve, allant à l’encontre de la présomption d’innocence. Toute cette partie est d'ailleurs assez passionnante. Elle questionne sur le pouvoir de la presse, le choix déontologique de publier ou non cet article. Elle resonne parfois avec notre société actuelle, comme lorsque le journal semble à peine s'inquiéter de la montée de l'extrême droite au début des années 80, tout en concédant que la presse a sa part de responsabilité. La pièce a une double narration qui s'éloigne parfois de la réalité. Si certains de ces passages fonctionnent, comme cette rencontre avec une ouvrière, d'autres sont complètement décalées. Et même s'ils apportent des moments d'humour (en tout cas, une partie du public riait franchement), le décalage est souvent bien trop violent et a eu tendance à me sortir du spectacle. Je suis donc vraiment partagé avec ce spectacle qui a le cul entre deux chaises et qui, malgré certains moment qui m'ont captivité, a fini par me laisser sur le coté... Partager

  • HANDMAID'S TALE

    HANDMAID'S TALE ❤️❤️❤️❤️ Là, on a affaire à une série qui malgré les critiques globalement unanimes, n'est finalement pas si connu que ça (donc si je peux au moins vous permettre d'en entendre parler 😉 ) Alors oui, la série divise surement le public sur certains points Déjà, c'est une série dystopique qui nous montre un futur sombre... voir très sombre... où les Etats Unis sont devenus un pays totalitaire, où le peu de femmes pouvant avoir des enfants sont devenus des esclaves sexuelles afin d'offrir une descendance à la haute société. Et pour une fois que nos amis les ricains ne sont pas dépeins comme les sauveurs du monde, rien que ça, ça fait plaisir... Et, vu que la série va suivre principalement des femmes qui vont en chier comme rarement, certains s'empressent de crier à l'overdose de Girl Power. Alors, c'est peut être mon côté féministe revendiqué, ou bien le fin qu'à une époque où la "plus grande nation du monde" voudrait interdire l'avortement, mais malheureusement je trouve que sur certains points cette série résonne bizarrement Autre point qui divisera, c'est le côté lent et contemplatif, à la manière du cinéma asiatique. Vu mon amour pour le cinéma nippon, ce n'est pas pour me déplaire, mais en plus dans le cas présent ça intensifie le côté oppressant et angoissant de la série Mais la série arrive aussi à mettre tout le monde d'accord sur certains points Le plus flagrant, c'est la photographie qui est somptueuse. Ça, couplé à certains cadrages, certaines lumières ou au travail sur les décors et les costumes, cela offre souvent des plans magnifiques à décoller la rétine et on a parfois l'impression d'admirer des tableaux (et cf plus haut, vu la lenteur de la série, tu peux souvent prendre le temps d'apprécier le spectacle). Et pour une production télévisuelle, c'est rare et d'autant plus appréciable. Parce que PUTAIN QUE C'EST BEAU!!! Après, comme souvent, qui dit grande série, dit grand casting. Avec Elisabeth Moss qui est magistrale, avec sa palette d'expression qui arrive a dégager des émotions sans ouvrir la bouche (alors oui, les showrunners l'ont bien compris et peuvent même parfois en abuser). Ou bien Ann Down qui, comme souvent, est imbuvable tout en réussissant à apporter parfois un côté attachant à son personnage. Et bien sûr, la série arrive à imposer un univers marquant, empruntant ce que les dictatures ont fait de pire dans le monde. Un univers perturbant, avec son ambiance étouffante, ses coutumes et mœurs dérangeants Bref, une série coup de coeur du moment, qui même si elle n'est pas parfaite mérite amplement d'être découverte Partager

  • Une montagne russe impressionnante mais qui peut donner la nausée

    ROUILLE ET PAILLETTES ❤️❤️❤️ Une montagne russe impressionnante mais qui peut donner la nausée ​ 24 heures après avoir vu le spectacle, je ne sais toujours pas quoi en penser, mais ce qui est sûr, c’est que c’est un ovni qui divisera le public. Donc, voici une famille pas comme les autres : les Clapier. Une famille déjantée, au bord de la crise de nerfs, qui passe son temps à se hurler dessus pour exprimer ses sentiments. Ça jongle constamment avec les styles, les modes de narration et les ruptures de rythme. Régulièrement, ça part loin dans le grotesque, dans la distorsion de la réalité, et j’avoue qu’ils m’ont régulièrement perdu dans le délire. Mais régulièrement, ils m’ont récupéré, par leur humour grinçant, ou certains moments étonnamment plus profonds et poétiques. Car oui, le spectacle est un énorme bordel, totalement assumé, mélangeant le réel et les fantasmes de ses personnages. Et d’ailleurs, il faut bien lui reconnaître son sens du rythme effréné. D’autant plus que la scénographie apporte quelques moments sublimes. Souvent très dynamique avec un décor et des corps constamment en mouvement, elle offre aussi des moments suspendus qui amènent un côté fantaisiste. Les comédiens en font des caisses, en hurlant parfois jusqu’à l’overdose. Mais là aussi, ça colle avec cette famille et son univers, et les comédiens incarnent parfaitement leurs personnages. Martin Durrmann se montre même assez bluffant par moments, comme lorsqu’il se lance dans un numéro de danse assez saisissant. Alors, oui, clairement, je ne suis pas rentré totalement dans le délire, mais ce qui est sûr, c’est qu’avec les années il me restera inévitablement des moments de cet ovni théâtral. Et rien que pour ça, est-ce qu’ils n’auraient pas réussi leur pari ? Partager

  • Tu seras un homme papa :

    TU SERAS UN HOMME PAPA ❤️❤️❤️❤️❤️ ​ ​ Il y a des fois tu as beau savoir que tu vas te prendre un uppercut, que ça va risque de faire mal, ça ne change rien tu ressors KO C'est pour ça que j'y suis allé avec mon presque-grand-frère, Lilian, car je me doutais que ça allait être une épreuve et que j'aurai besoin d'une épaule pour me soutenir (et comme souvent, avec Lilian, elle était là) TU SERAS UN HOMME PAPA Le pitch : C'est le récit des 13 jours de la trop courte vie de Roman, né prématurément, au travers de regard de son père Et c'est fait avec une telle pudeur. Il serait facile de faire dans le larmoyant, mais non, Gaël Leiblang choisit de ne rien rajouter. C'est d'une telle justesse dans les émotions que tu traverses avec ce genre d'épreuve (les doutes, l'angoisse, l'espoir, l'impuissance... jusqu'à la résilience) Souvent l'auteur utilise le sport pour nous illustrer le combat contre cette épreuve, et c'est d'une efficacité exemplaire, nous offrant des tableaux intenses... Alors oui, il est clair qu'on en ressort pas indemne, mais c'est tellement rare de voir un spectacle sur ce sujet, malheureusement tellement tabou Vous savez comment on appelle un homme qui perd sa femme? Un veuf Vous savez comment on appelle un enfant qui perd ses parents? Un orphelin Vous savez comment on appelle un parent qui perd son enfant? Aucun mot n'existe pour ça... Et ça résume tout C'est quand même dingue, dans la langue française (une des plus riche au monde) il n'y a pas un putain de mot qui a été inventé pour ça. Comme si ça ne devait pas exister. Et pourtant, quand tu le vis, je peux vous assurer qu'un simple mot fait la différence. Alors merci, Gaël Leiblang, 1000 merci, pour avoir su trouver les mots justes pour raconter ça Merci pour tous les Roman, tous les Martin T'es mon PUTAIN DE HEROS de ce festival OFF Partager

  • CANOPÉE : Festival OFF 2024

    CANOPÉE ❤️❤️❤️❤️ ​ ​ Ça démarre comme un concert électro. Un show son et lumière qui en met plein les yeux. On est hypnotisé par l'artiste, on se demande où il veut nous amener... Puis, un point de bascule, que je vous laisserai découvrir, va emmener le spectacle dans un délire le rendant inclassable. Ça brille clairement par son originalité. Boris Vigneron impressionne par la facilité avec laquelle il cumule les casquettes. A la fois comédien, chanteur, musicien, humoriste et acrobate, il livre une prestation éblouissante dans chacun des domaines. C'est une véritable baffe artistique, un bordel où tout est maitrisé de main de maître. Mais surtout, c'est extrêmement drôle. Avec son univers loufoque il emporte le public qui a les yeux et les oreilles grands ouverts. Car la musique est bien une autre des grandes forces de ce show. Il la compose sur scène, souvent à partir de petits son anodins et le résultat en est que plus éblouissant. Il trouve même le culot d'y apporter une portée philosophique, un côté meta et intimiste qui rend l'expérience véritablement unique. Un grand bravo sur ce show qui sort incontestablement du lot, et qui dans la foison de ce que je peux découvrir au OFF, laissera forcément une trace. Partager

  • THE LEFTOVERS

    THE LEFTOVERS ❤️❤️❤️❤️❤️ Je viens de revoir cette série et quand j’en parle autour de moi, je remarque qu’elle est assez méconnue et pourtant QUELLE SERIE !!! C’est simple, à mon sens, c’est une des rares à être parfaite de sa scène d’ouverture à son final grandiose. Et elle est pour moi à l’image des chefs d’œuvre que sont SIX FEET UNDER, BREAKING BAD et autre THE SHIELD. Bref, si ces quelques mots peuvent vous convaincre de jeter un œil à ce bijou audiovisuel … (d’autant plus qu’il n’y a que 28 épisodes) THE LEFTOVERS est une série HBO (ENCORE !!!) créée par Tom Perrotta (auteur du roman) et Damon Lindelof. Ce dernier est celui à qui l’on doit déjà LOST qui, même si elle s’est un peu perdue au fil des saisons, avait déjà marqué son époque et est certainement, avec 24H CHRONO, à l’origine de l’engouement actuel pour les séries. Mais c’est aussi à lui que l’on doit la brillantissime mini-série WATCHMEN, qui comme le film est bien plus qu’un nouveau produit sur les super héros. Le pitch de THE LEFTOVERS est aussi simple qu’intriguant : Le 14 octobre 2011, 2% de la population mondiale disparaissent instantanément de la surface de la terre… Une des grandes forces de la série est que Linderlof a retenu les erreurs de LOST, et si vous vous attendez à avoir des réponses sur ces disparitions et tous les autres évènements surnaturels qui vont en découler, passez votre chemin. Et le pitch n’est rien comparé aux événements totalement WTF qui vous attendent. La série a d’ailleurs un côté « David Lynch » et le fabuleux épisode 8 de la saison 2 est d’ailleurs clairement un hommage à son cinéma. Mais THE LEFTOVERS nous fait vite comprendre que la vérité n’a peu d’importance et qu’elle veut consacrer son intrigue à tout autre chose… Car comme son nom l’indique, la série ne va pas s’intéresser à ceux qui ont disparu, mais à ceux qui restent. Ici, il ne sera pas question du pourquoi ou du comment c’est arrivé, mais comment continuer à vivre après un tel évènement. Et même si il y aura un côté métaphysique qui survolera les épisodes, l’écriture se concentrera sur les émotions de ses héros, et c’est là qu’elle excelle. Les thèmes centraux, tels que le deuil, la résilience, la religion seront extrêmement bien exploités, mais au fil des épisodes le spectateur se rendra compte que le thème principal de cette série est tout autre (je vous laisserai découvrir ça) et aura un point d’orgue magistral dans un final tout aussi exceptionnel. Mais si la série est aussi puissante, c’est surtout grâce à son écriture et notamment celle de ses personnages. Chaque héros explorera une facette de l’âme humaine avec sa façon de réagir à un tel traumatisme. Car oui, même si deux protagonistes sortent du lot, la série possède beaucoup de personnages secondaires, dont certains auront souvent le droit à des épisodes qui leurs sont consacrés, expliquant leurs parcours et leurs choix (surement les meilleurs épisodes du show). Leurs réactions sembleront souvent excessives au premier abord, mais finalement jamais gratuite. Et la série ne jugera d’ailleurs pas ses personnages, permettant au public de s’y identifier encore plus et rendant une certaine légitimité à leurs choix. Un autre grand atout de LEFTOVERS est qu’elle arrive régulièrement à rebattre les cartes de son intrigue, allant explorer d’autres terrains, sans jamais s’éloigner de son propos. Chaque saison aura d’ailleurs sa propre identité, sans jamais perdre en qualité et permettant d’explorer un peu plus la profondeur de ses héros. Et comme souvent chez HBO, pour interpréter ses personnages, on a le droit à un casting de haut vol, tous parfait dans leurs rôles. Mais celle qui sort du lot, c’est Carrie Coon qui est à l’origine des plus grands moments d’émotions du show. C’est simple, je pense que son personnage de Nora Durst est tout simplement le plus grand rôle féminin écrit pour une série. Autre point fort de la série, et encore un classique, chez HBO, la musique. La partition écrite par Max Richter est digne des plus grandes musiques de films. Elle accompagnera à la perfection les émotions de nos héros. Avec son mélange de piano, violons, orgue et autres guitare, à elle seule, elle vous dressera les poils sur les bras et viendra vous toucher en plein coeur. Alors, oui, THE LEFTOVERS est une série exigeante, mélancolique, au rythme lent, qui sort le spectateur de sa zone de confort, mais si comme moi vous rentrez dedans, c’est un vrai régal. Que ce soit l’intelligence de son écriture, son la justesse de son interprétation, ou la force de ses dialogues, chaque épisode arrivera à marquer l’esprit du spectateur. Partager

  • 18h30

    18h30 ❤️❤️❤️❤️ 18h30, c’est l’heure à laquelle deux collègues de travail quittent leur bureau. Chaque épisode est un plan séquence de cinq minutes accompagnant nos deux personnages jusqu’à leur arrêt de bus, sur une année. Quelques minutes quotidiennes où ils apprendront à se connaitre. Quelques minutes quotidiennes où ils vont parler de tout et de rien. Quelques minutes quotidiennes où ils vont nous faire rentrer progressivement dans leur intimité. Quelques minutes quotidiennes où l’on partagera avec eux rires, débats, colères et confidences. Quelques minutes quotidiennes où l’on verra naître une réelle complicité. Quelques minutes quotidiennes où ces travelings arrières nous emmèneront avec eux sans savoir où ils vont. Quelques minutes quotidiennes où le ballet millimétré des figurants est digne d’une comédie musicale. Quelques minutes quotidiennes où l’on devient vite accro au point qu’on se rend compte qu’on vient d’enchainer tous les épisodes d’une traite. L’écriture est remarquable, malgré la durée des épisodes, l’évolution de leur relation est criante de vérité, notamment grâce au talent des deux acteurs qui rendent leurs personnages extrêmement attachants et à une caméra qui reste figée sur eux, nous donnant l’impression de partager leurs échanges. C’est feelgood, souvent drôle (se permettant parfois des moments totalement décalés), et parfois d’une profondeur bluffante, arrivant à nous toucher et nous chambouler en quelques secondes. Merci Lilian pour la découverte de cette véritable pépite que j’aurai dévoré en une soirée. Disponible intégralement sur Arte.TV, vous savez ce qu’il vous reste à faire… Partager

  • Préparez-vous à une rencontre inoubliable

    VISITE À MISTER GREEN ❤️❤️❤️❤️ Préparez-vous à une rencontre inoubliable ​ Notre monsieur green est un vieil homme bourru un insociable qui, suite à la mort de sa femme, ne recherche qu'une chose : qu'on le laisse tranquille. L'arrivée de Ross, qui viendra régulièrement lui rendre visite, finira par chambouler son existence. Dès l'ouverture du rideau, on est impressionné par ce décor qui nous plonge dans cet appartement vieillot de New York plus vrai que nature. Il y a un souci du détail assez rare pour une pièce présentée au Festival. Une relation chaotique ou ces deux personnages que tout oppose vont apprendre à se connaître. Visite après visite, les moments de partage et les disputes vont s'enchaîner, les liens vont se tisser et ils finiront par se livrer. On ne voit pas le temps passer et on savoure leurs échanges, à l’écriture d’une subtilité et d’une justesse déconcertante. Il sera question de préjugés, discrimination, croyances religieuses et interdictions qu’elles impliquent, mais surtout de tolérance. La prestation de Patrick Préjean est impressionnante, jusque dans la moindre mimique. Il nous livre un Mister Green aussi attachant que détestable. Thomas Joussier apportera une tendresse particulière à son personnage. L’alchimie entre les deux fait mouche et est certainement LA réussite du spectacle. Ils nous offrent une véritable leçon d’humanité et de tolérance et surtout un moment de théâtre avec des personnages que l’on n'est pas près d’oublier… Partager

  • Bilan Festival OFF 2019 :

    BILAN FESTIVAL OFF 2019 ​ ​ ​ C'est toujours bizarre cette dernière journée au festival. Les rues, comme les salles commencent à se vider, de son public et de ses artistes dont la distribution des flyers disparait en même temps que les rayons du soleil. Rues qui deviendront désertes dès demain matin. Et c'est toujours avec nostalgie que je vais voir mes derniers spectacles. J'y retourne chaque année en quête d'émotions, et ce qui est sûr, c'est que le OFF a fait très fort pour cette édition. Du rire, des larmes, de la colère, de la compassion, de la joie, de l'horreur, de l'amour, de la tendresse, de l'euphorie, de l'enchantement... tout y passe... Je ne sais pas si c'est la qualité des spectacles qui a augmenté, l'expérience acquise au fil des années ou bien juste le fait du hasard, mais cette saison 2019 à particulièrement été bonne. Des coups de cœur comme si il en pleuvait. Je pense bien sûr à "Gardiennes", "On ne voyait que le bonheur", "Mangez le si vous voulez" et "Intramuros" qui m'ont submergé d'émotions. Mais aussi et surtout à "Comédiens !" qui est un spectacle tellement complet et à la limite de la perfection, et bien sûr ce "Vive la vie" dont je suis sorti dans un état second. Au final 23 spectacles (dont deux doses de Comédiens!), je pense qu'on peut officiellement dire que je suis drogué, et je peux vous assurer que c'est de la bonne came... Chaque année c'est un plaisir de pouvoir partager cette passion en faisant découvrir le festival à de nouvelles personnes. Et j'avoue ne pas être peu fier, quand l'année suivante, elles reviennent 🙂 Et puis, cette année je me suis amusé en me prenant au jeu de ces chroniques à la sortie de chaque spectacle, en espérant permettre à certains d'entre vous de pouvoir en découvrir si ils sont joués près de chez vous Allez plus que onze mois et on remet ça 😉 Partager

  • EUPHORIA

    EUPHORIA ❤️❤️❤️❤️💛 Alors là, ce n’était pas gagné, parce que les séries teen, c’est devenu un genre surexploité (et que je n’affectionne pas vraiment) ou tout semble avoir été dit. Et sur le papier, c’est un peu ça : tu as le droit au quaterback populaire, à la cheerleader, au fils de riche, au bal de promo, au dealer, au gay… Mais c’est sans compter sur HBO qui pour sa première tentative dans le genre signe un coup de maitre en envoyant valser les codes et le politiquement correct (la série peut même se montrer très crue). Dès les premières images, nous montrant un accouchement vu de l’intérieur, on comprend vite qu’on va assister à quelque chose de différent, avec ce personnage principal, Rue, qui va nous raconter l’histoire à travers ses yeux de camée sortant de désintox (nous laissant ainsi douter sur les faits qu’elle nous raconte). Ses monologues sont d’ailleurs souvent poignant et extèmement bien écris. Au final, même si les personnages semblent stéréotypés au premier abord, la série va prendre le temps de gratter la surface, pour au final leur apporter pas mal de profondeur. Chaque épisode se focalisant sur un personnage en particulier, nous relatant, via le regard de Rue, son enfance afin de nous faire comprendre les causes de ses troubles actuels, en arrivant à rendre attachant les plus détestables d’entre eux. Car oui, Euphoria dresse un portrait très sombre de la jeunesse avec leurs addictions, que ce soit la drogue, le sexe, les réseaux sociaux, la violence, la pornographie… le tout porter par un casting de jeunes artistes plein de promesses. On notera d’ailleurs une chose assez rare : HBO offre un des premiers rôles à une actrice transsexuelle. Et quel rôle, et quelle actrice !!! Hunter Schafer est envoutante dans son personnage aussi extravagant qu’attachant. Mais celle qui perce l’écran, c’est Zendaya, qui arrive à casser son image Disney et verra certainement sa carrière décoller avec ce rôle (je vois mal l’Emmy Award lui échapper). Et pour avoir vu la série deux fois en une semaine (VF puis VO), je note au passage la grande performance de doublage de Victoria Grosbois, car une grande partie de l’intensité de la série repose sur les monologues OFF nous relatant l’histoire, et Waouh !!! Quelle classe !!! Mais ce qui bluffe le plus, c’est la mise en scène souvent ingénieuse et on a le droit à des plans magnifiques sublimés par des lumières très saturées et une BO d’enfer. Ca nous offre parfois des scènes surréalistes (voir même jubilatoire). Jusqu’à une scène finale HA-LU-CI-NANTE à te décoller la mâchoire !!! Bref, même si la série chorale est TRES sombre et parfois choquante, on tombe sous le charme de ses personnages, de son ambiance et de son côté humain et des émotions qu’elle nous fait vivre. Un vrai coup de cœur de cet été qui sort incontestablement du lot. Partager

  • TED LASSO

    TED LASSO ❤️❤️❤️💛 Bon, ok, sur le papier, une série sur le foot, ça peut faire peur. Et pourtant vous auriez tort, car le sport est assez en retrait, ne servant que de prétexte et on a affaire à une comédie de très grande qualité, du créateur de Scrubs, Bill Lawrence. Basée sur un de ses sketchs, Jason Sudeikis y joue un coach de foot US qui se retrouve recruté par un club de Premier League anglaise alors qu’il ne connait rien, ni à ce sport, ni à ce pays. Il incarne parfaitement son personnage improbable de Ted Lasso, naïf, un peu crétin et surtout extrêmement attachant. Il est clairement la force du show et la série, à l’image de son héros, dégueule de positivité, de gentillesse et ça fait un bien fou. La série jouera à merveille avec les clichés, le choc des cultures et les punchlines cinglantes s’enchainent et sont souvent hilarantes. On notera d’ailleurs que la série ne lésine pas sur les jeux de mots, je vous encourage donc vivement à la découvrir en VO. Alors oui, les personnages sont plus caricaturaux les uns que les autres mais c’est tellement assumé que ça rend l’ensemble jubilatoire, en enchainant les situations ridicules. Mais leur écriture est plus subtile qu’il n’y parait et leur apporte parfois une vraie profondeur. Car, si la série et les comédiens se donnent à fond pour nous faire rire, elle arrivera tout de même parfois à vous surprendre en sachant se montrer très humaine par moment. La série se voit très vite (10 épisodes de 30 minutes). C’est extrêmement drôle, tendre et feelgood à souhait, bref un excellent remède au stress actuel que je vous conseille vivement de découvrir. Partager

  • LA VOIX D'OR : Festival OFF 2024

    LA VOIX D'OR ❤️❤️❤️❤️ ​ ​ Un dramaturge en panne d'inspiration va découvrir dans l'histoire de Charles Gentes, le grand-père de son producteur, une formidable histoire à nous raconter. Alors, oui, le metteur en scène qui créer son spectacle sous nos yeux, on a déjà vu, mais ici il y a vraiment un truc qui se passe. Déjà l'histoire est passionnante. On assiste à une épopée familiale sur trois générations où les secrets de famille vont ressortir. La tragédie entre Charles Gentes et Christine Versel, nous fera voyager au fils des années, entre rires et larmes, à travers l'imagination de l'auteur. Il y une maîtrise du rythme exemplaire, avec des aller-retours dans le temps où la fiction et la réalité vont se mélanger. Les scènes vont s’enchainer, grâce à une scénographie très inspirée et tout ceci en chansons. Car avant tout, UNE VOIX D'OR est une magnifique comédie musicale, au choix judicieux de chansons du répertoire français qui feront continuellement avancer l'évolution des personnages. Et forcément quand on a rendez-vous avec Brel, Piaf, Aznavour et autres Brassens, c'est du bonheur. Sans compter qu'il y a un esprit music-hall qui survole l'ensemble pour le plus grand plaisir du public. Et si le spectacle choral est aussi réussi, c'est certainement grâce aux comédiens aux multiples talents : que ce soit par leur jeu, leur chants ou leurs danses, ils nous offrent la définition même du spectacle vivant. Mais surtout, je retiendrai Sandrine Seubille, fabuleuse dans le complexe rôle de la grand mère, au point de voler la vedette à une troupe pourtant au diapason. Je suis totalement tombé sous le charme de cette pièce musicale mélangeant humour et drame, en y apportant fraicheur et dynamisme. Partager

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