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- LES MITCHELL CONTRE LES MACHINES
LES MITCHELL CONTRE LES MACHINES LES MITCHELL CONTRE LES MACHINES ❤️❤️❤️❤️💛 Les Mitchell contre les machines est une nouvelle victime de la crise sanitaire. A l’origine promis à une sortie cinéma, il a fini par être racheté par Netflix. On ne peut que regretter ce choix, car le film avait un énorme potentiel et que surtout une de ses grandes qualités est qu’il est visuellement somptueux. On a affaire à un nouveau dessin animé du studio à l’origine des déjà très bons «Spider-man : New generation» et «La grande aventure Lego». Le père d’une famille dysfonctionnelle décide de faire un road trip à travers les Etats-Unis afin de renouer les liens avec sa fille. Ils vont se retrouver à devoir sauver l’humanité contre des robots, créés par la méchante multinationale, qui ont décidé d’éradiquer la race humaine. Oui, au niveau de l’intrigue, comme de son titre, ça ne vend pas du rêve. C’est du grand classique et on voit dès le début les grandes lignes de l’histoire. Sauf que ce qui est important, ce n’est pas la destination, mais le chemin que l’on emprunte, et pour le coup le film nous propose de nombreuses surprises. Le film déborde d’inventivité pour nous en mettre plein les yeux. Visuellement c’est complètement fou. L’animation 3D est magnifique avec ses couleurs éclatantes, son rendu cel-shading maitrisé et ses textures ayant un petit côté peinture. Ajoutez à cela l’utilisation d’une multitude d’effets, d’éléments de culture pop, de l’incrustation de dessins 2D et autres audaces graphiques que je vous laisserai découvrir, cela offre au film une réelle identité visuelle très inspirée. Le plus fort est que tous ces effets ne sont pas là que pour impressionner mais collent très bien au récit, car le personnage principal est une ado cinéaste en herbe. Ce qui apporte d’ailleurs plusieurs mises en abîme judicieuses. Bref, visuellement c’est un sans-faute bluffant. La qualité visuelle du film est loin d’être son seul atout. Il propose un rythme effréné, tout en étant original, innovant, fun et déjanté… VRAIMENT déjanté… à l’image de ses personnages plus loufoques les uns que les autres. Ca fourmille tellement d’idées, que certains plans méritent des arrêts sur image pour en apprécier tous les détails. Le film va à une allure folle, que ce soit dans ses scènes d’action (on notera un climax impressionnant) ou ses dialogues. Et puis c’est vraiment drôle. Même si inégal dans son humour, ça fait très souvent mouche et certaines scènes sont hilarantes. Et vu le déferlement de blagues, on lui pardonnera que quelques-unes ne feront rires que les plus jeunes. Et rien que pour sa mascotte, le chien de la famille, offrant un des meilleurs running gag, ça vaut le détour. Niveau émotion, le film n’est pas en reste. Sans atteindre la profondeur et la subtilité d’un Pixar, il va aborder divers sujet, comme notre dépendance à la technologie, la famille, le regard des autres ou l’accomplissement des rêves. Même si les messages sont parfois un peu forcés, d’autres fonctionnent très bien, notamment quand le film utilise la dérision. Et il faut avouer que quand il vient chercher le spectateur, il le touche en plein cœur. On se surprendra au milieu de cette débauche d’action et d’humour à réaliser que nos yeux sont devenus humides. Bref, sur le fond, rien de bien original, mais sur la forme c’est la régalade, original, jouissif et ça réussit amplement son objectif principal : être un GRAND divertissement familial. Partager
- Le bois dont je suis fais :
LE BOIS DONT JE SUIS FAIS ❤️❤️❤️ Alors là, ce n’était pas gagné Pendant le premier quart d’heure, j’ai même eu un sérieux doute (surement amplifié par le « confort » de ce putain de strapontin. Deux acteurs vont jouer plusieurs personnages d’une même famille et au début ça va assez vite et tu as tendance à te mélanger. Mais justement, à force il faut dire que la mayonnaise prend et qu’elle est même savoureuse C’est surement dû en grande partie à la performance des deux acteurs qui te font vite oublier qu’ils sont deux, et non sept sur scène. Leurs facilités de passer d’un personnage à un autre est d’une fluidité déconcertante. D’autant plus que le décor se limite à 2 tabourets. Bref juste eux face public pour nous raconter cette histoire et leur travail fait que le spectateur ne se pose pas de question, il est bien face à sept personnages dans une même pièce. Et le sujet résonnera surement chez une grande partie du public, à savoir ces repas de famille ou les nons-dits et autres secrets finissent par ressortir. Mais malgré ce sujet lourd et souvent poignant, on rit énormément, sans jamais aller dans le potache et en se permettant même quelques délires improbables et jubilatoires. Le gros hic, reste ce final qui donne un goût d’inachevé. C’est simple quand les lumières se rallument pour les saluts, il y a eu un blanc avant que le public ne comprenne que c’était fini. Blanc vite comblé par des applaudissements chaleureux à la hauteur du spectacle proposé. Bref, encore une belle surprise de ce OFF. Partager
- ROOM
ROOM ROOM ❤️❤️❤️❤️ Jack, 5 ans, vit seul avec sa mère, Ma. Elle lui apprend à jouer, à rire et à comprendre le monde qui l’entoure. Un monde qui commence et s’arrête aux murs de leur chambre, où ils sont retenus prisonniers, le seul endroit que Jack ait jamais connu… Cette critique va être courte, car je n’en dirais pas plus sur l’histoire (et je vous déconseille FORTEMENT la moindre bande annonce). J’aurais pourtant tellement de choses à raconter sur ce film, mais je vous souhaite, comme moi à l’époque, de le découvrir vierge de toute information. Sachez juste, que ça sera certainement le film le plus oppressant de ce calendrier de l’avent, mais aussi doté d’une puissance émotionnelle à l’image de l’amour que se portent cette mère et son fils. Le rôle de la mère aura permis au grand public de découvrir Brie Larson qui a décroché un Oscar amplement mérité pour ce rôle. Mais le gamin n’a rien à lui envier, car si leur relation fusionnelle perce l’écran c’est aussi grâce à son impressionnante prestation. Je vous avais prévenu, ça allait être court, mais si vous ne connaissiez pas ce film, préparez-vous à une énorme baffe… Partager
- MATRIX RESURRECTIONS
MATRIX RESURRECTIONS MATRIX RESURRECTIONS ❤️💛 Clairement le film va diviser, et ce n'est pas la dizaine de personnes qui a quitté la salle hier qui dira le contraire... Moi même je suis très mitigé. Je n'ai toujours pas vu la BA, donc je ne vais rien dire sur l'histoire pour être sûr de ne pas spoiler. A l'inverse d'un Ghostbuster ou d'un Spider man, le film ne brosse pas son public dans le sens du poil. Même si il y a quand même énormément de fan service. Une bonne partie des spectateurs va déjà rejeter la première heure. C'est bête, car à mon sens est la grande réussite du film. J'ai vraiment beaucoup aimé, c'est surprenant, intelligent et complètement méta. C'est fun, plutôt bien foutu et même assez drôle. Malheureusement, ça retourne dans les travers des épisodes 2 et 3, en essayant inutilement de tout expliquer et rendant le tout complexe et chiant pour pas grand chose. Passé la 1ère heure, je me suis doucement ennuyé. Et pire, là où tu attends d'un Matrix des scènes d'action qui en mettre plein la gueule, c'est vraiment pauvre. Au mieux, c'est du déjà vu (et dans la matrice, c'est pas bon signe ^^), mais surtout c'est sans inventivité et "sur-cuté" (comme cette scène dans un train illisible). C'est encore plus flagrant, quand le film utilise de flashbacks des premiers (qui cumulent des plans devenus cultes, alors que là... pas sûr de garder une image en tête d'ici quelques mois...) Tu as même parfois l'impression que c'est voulu tant le film semble être un pied de nez à toutes les grosses productions actuelles. Après, je suis un peu méchant, car le climax est pas trop mal foutu, mais ne sauve pas l'ensemble. Alors si il y a un truc qui n'a pas changé : dans la trilogie, l'histoire Néo-Trinity je m'en battait le steack... c'est toujours le cas... Bref, même si ça démarrait bien, comme pour Spidey, sans être fondamentalement mauvais, je suis ressorti clairement déçu. Pour moi c'était vraiment dispensable et pas sûr de le revoir un jour. Partager
- Une saison qui va alterner le chaud et le froid…
QUAND VIENT L’AUTOMNE QUAND VIENT L’AUTOMNE ❤️❤️💛 Une saison qui va alterner le chaud et le froid… Michelle, une grand-mère sans histoire, vit paisiblement sa retraite dans un village bourguignon avec son amie Marie-Claude, dont le fils est en prison. Elle attend avec impatience son petit-fils qui doit venir pour les vacances de la Toussaint, mais rien ne va se passer comme prévu… Je ne peux pas en dire plus sur l’histoire, car le film est long à démarrer… voire très long... Alors oui, la lenteur de cette première partie est justifiée par le sentiment de solitude de notre héroïne, dont le réalisateur filme admirablement la routine, mais cela ne m’a pas empêché de m’ennuyer un peu. Le film alterne les genres, passant d’un drame empreint d’humour noir au thriller. La partie dramatique du film est d’ailleurs la plus intéressante, avec un flou moral et une zone grise qu’on aurait aimé voir davantage approfondie. Le réalisateur nous propose le portrait d’une femme mélancolique, à la fois touchant et ambigu, offrant ainsi un rôle en or à Hélène Vincent. Elle est accompagnée d’une très bonne Josiane Balasko, mais il manque tout de même quelque chose pour que leur duo emporte totalement le spectateur. Malheureusement, le personnage de Vincent, voyou au grand cœur, est assez caricatural. Ozon joue avec le spectateur en usant habilement des non-dits, des sous-entendus et des ellipses temporelles judicieuses. Le spectateur cherche donc à combler ces vides et à se faire sa propre opinion. Mais là aussi, même si un réel suspense s’installe quant aux motivations des personnages, plusieurs facilités et incohérences viennent quelque peu gâcher le tableau. Au final, à trop vouloir s’éparpiller dans les genres, comme dans les thèmes abordés, rien ne prend réellement. Et même s’il n’est pas dénué de qualités, on a finalement affaire à un film mineur dans la filmographie du réalisateur… Partager
- L’ÉVÉNEMENT
L’ÉVÉNEMENT L’ÉVÉNEMENT ❤️❤️❤️❤️ Vu hier, le film aura été un véritable choc que je ne suis pas sûr d’avoir eu le temps de digérer. En 1963, Anne est une étudiante promise à un bel avenir universitaire. Malheureusement, elle va tomber enceinte d’un enfant non-désiré et va devoir se battre contre les lois pour disposer de son corps et de son avenir, à une époque où l’avortement est tabou et surtout condamnable. Si je vous en parle, c’est que le film a été un coup de cœur (ÉNORME coup de cœur). Mais clairement, ce qui fait pour moi la grande force du film risque de diviser. A savoir sa radicalité, que ce soit dans son scénario et sa mise en scène. Audrey Diwan prend le parti de se focaliser sur sa protagoniste et sa course contre la montre. Combat qu’elle devra vivre seule, dans la honte, tant le sujet est tabou, au pire engendrant la haine de certains, au mieux la peur ou le déni des autres. Rarement la solitude n’aura été aussi bien retranscrite sur un écran. Le film prenant même parfois des allures de film de résistance avec ses rencontres discrètes pour trouver une aide ou juste parler de l’innommable, avec cette peur incessante d’être surpris par la mauvaise personne. D’ailleurs, le mot avortement ne sera jamais directement prononcé… Ce sentiment de solitude est intensifié par une mise en scène exemplaire, sans fioriture ni artifice, mais d’une grande efficacité. Le format 4/3 enferme le personnage d’Anne, souvent filmée de dos, caméra à l’épaule, avec un énorme jeu sur les focales et la profondeur de champs qui font qu’elle est souvent la seule chose net à l’écran. Ça et l’utilisation de nombreux plans séquences, font que le spectateur se retrouve en immersion avec elle, seul et oppressé avec cette peur du regard des autres. Alors, oui le film est dur, TRÈS DUR, et certaines scènes sont extrêmement éprouvantes, même si la réalisatrice a la dignité de ne jamais être dans le frontal et utilise énormément le hors champs (même si souvent ce qu'on ne voit pas est pire que ce que l'on voit). Et même si elle n’est pas graphique, l’horreur pour le spectateur est bien là. Même si la véritable horreur est de se dire que pour de nombreuses femmes c’était le quotidien. On pense à nos mères nos grands-mères qui forcément ont été un jour touchées de près ou de loin par ce fléau. Mais bien sûr, pour que le film fonctionne, il fallait une grande actrice, d’autant plus que le personnage d’Anne est de quasiment tous les plans. Et Anamaria Vartolomei est flamboyante, avec un jeu d’une justesse impressionnante, qui prend aux tripes, sans jamais être dans le patho. On a peur, on espère, on souffre avec elle. L’effet est au moins aussi saisissant que son interprétation. Elle est entourée de nombreux seconds rôles qui donneront une réelle épaisseur à l’histoire et sur le regard de la société de l’époque sur l’avortement. Le film à un côté intemporel dans ses décors ou bien ses costumes et on met un certain temps pour identifier réellement l’époque. Comme pour nous rappeler que cette histoire se passait, en France, il n’y a pas si longtemps que ça… Voir pire c’est toujours le vécu de nombreuses femmes dans le monde… Le film fait énormément écho avec une fabuleuse pièce de théâtre de Fanny Cabon, LES GARDIENNES, retraçant la vie de ses femmes de l’ombre et de leur combat. Un constat terrible de la situation des femmes de cette époque… Bref un TRÈS GRAND film qui perdrait énormément à être découvert sur une TV. Un film intense et bouleversant, dont je suis sorti groggy, les larmes aux yeux, des nœuds dans le ventre et qui va trotter longtemps dans ma tête. Un film essentiel, qui mériterai d’aller taquiner les Texans aux prochains Oscars… Partager
- Comment vivre après l’impensable ?
APRÈS LE CHAOS ❤️❤️❤️💛 Comment vivre après l’impensable ? Comment vivre après la mort d'un enfant ? Comment vivre quand celui-ci s’est fait tuer dans une tuerie de masse ? Comment vivre quand on apprends que c'est lui l'assassin ? Je ne suis pas amateur des monologues, mais le spectacle m'a attiré par son sujet. Naturellement, on aurait tendance de s'intéresser à la mère des victimes plutôt qu'à celle de l'assassin. Mais ça serait oublier qu'elle est aussi une victime collatérale d'une telle tragédie. L'auteure a donc choisit de s'intéresser à cette femme qui apprend l'impensable. Le choc de l'annonce, son déni, cette vie qui s'arrête instantanément, les doutes, le besoin de comprendre, les insultes et cette sensation d'être responsable dans la création d'un monstre. Même si le texte est puissant, la pièce repose avant tout sur son interprète, Véronique Augereau. Et malgré ma réticence pour ce genre de spectacle, elle a réussi a capter mon attention, sans jamais la relâcher. Elle vise terriblement juste et la voir se décomposer est déchirant. Elle est habité par son texte qu’elle délivre avec une puissance rare, au point d’avoir à peine la force de remercier le public après de longs applaudissements plus que mérités… Clairement, on ne ressort pas indemne de cette pièce profondément humaine et surtout terriblement bouleversante. Partager
- LES FOURBERIES DE SCAPIN :
LES FOURBERIES DE SCAPIN ❤️❤️❤️💛 Je dois vous avouer que je ne suis pas un grand amateur du théâtre classique dont le « parlé » me laisse parfois en dehors. Mais la compagnie « Le Grenier de Babouchka », sous la mise en scène de Jean-Philippe Daguerre, réussit pourtant à chaque fois à m’emporter. Bien sûr, le texte de cette comédie de Molière y est pour beaucoup, mais l’énergie déployée par la troupe et son amour pour le genre est tellement communicative que le public passe forcément un bon moment comme les rires dans la salle le prouvent. Le surjeu des acteurs, totalement assumé, est un véritable délice, comme l’énergie débordante qu’ils déploient sur scène, à l’image d’un Geoffrey Palisse survolté (que j’avais découvert dans le très bel hommage à l’auteur dans LE VOYAGE DE MOLIÈRE). Sa présence scénique est impressionnante et il nous offre un très grand Scapin. Mais la mise en scène de Jean-Philippe Daguerre, comme souvent avec lui, y est aussi pour beaucoup dans le succès de la pièce. Il apporte une modernité à l’œuvre, où viennent se mêler chants, danse et musique, sans jamais la dénaturer. Il nous offre aussi un côté burlesque savoureux et qui fonctionne parfaitement avec la pièce. Le décor est très sobre, un simple drap rappelant une voilure de bateau et le village portuaire où se déroule l’action. Dans le même ordre, il y n’y a pas de couleur. Juste le noir et le blanc, chacun représentant une famille. Mais peu importe, le spectateur, est focalisé sur les acteurs, les situations comiques et ce texte qui fonctionne toujours aussi bien. Si je devais émettre un bémol, ça serait pour la scène de « vengeance » de Scapin, qui a tendance à s’étirer et devenir redondante. Mais c’est un détail, car la troupe nous propose un spectacle populaire de qualité, parfait pour faire découvrir le théâtre classique aux plus jeunes. Et comme je le disais plus haut, je ne suis pas forcément amateur du genre mais le grenier de Babouchka a réussi une nouvelle fois à me faire passer un très bon moment. Partager
- Vous ne verrez plus votre livreur Uber Eats de la même façon…
L’HISTOIRE DE SOULEYMANE L’HISTOIRE DE SOULEYMANE ❤️❤️❤️❤️ Vous ne verrez plus votre livreur Uber Eats de la même façon… Souleymane livre des repas en attendant son entretien de demande d’asile, qui a lieu dans deux jours. 48 heures pendant lesquelles nous le suivons courir dans la capitale, alors qu’il essaie de se préparer pour ce rendez-vous fatidique… On a affaire à un film immersif, avec une caméra à l’épaule collant constamment à notre personnage. Ici, il n’y a pas d’histoire secondaire : pendant 1h30, on est avec Souleymane, on vit avec lui ses angoisses, ses doutes, et la terrible pression qui pèse sur ses épaules. Le film oscille continuellement entre le documentaire social et le thriller. Le spectateur est en apnée, emporté dans cette course contre la montre qui n’est pas sans rappeler l’excellent À PLEIN TEMPS, sorti il y a trois ans. Et même si on devine où le film veut aller, il y a un réel sens du rythme et de la tension. La caméra se pose rarement, et on est tenu en haleine jusqu’à un dernier acte bouleversant qui vient nous prendre aux tripes. Le film évite les clichés du genre et tout misérabilisme, en se concentrant sur les faits, sans fioritures ni musique, ce qui rend le propos encore plus réaliste et percutant. Plus que de dénoncer un système, Boris Lojkine nous livre le portrait poignant d’un homme confronté à une réalité implacable, qui cherche à se créer une place dans la société. Le spectateur se prend d’empathie pour Souleymane, incarné par Abou Sangare, qui, comme le reste du casting, est toujours juste malgré son statut d’acteur non-professionnel. Le film nous rappelle que, même si nous avons tendance à souvent nous plaindre en France, nous jouissons de privilèges simplement parce que nous avons eu la chance inouïe de naître au bon endroit, au bon moment. C’est le genre de film qui, lorsque la lumière se rallume, reste gravé en nous et auquel on pense longtemps… Partager
- DREAM SCENARIO
DREAM SCENARIO DREAM SCENARIO ❤️❤️❤️ Voici un film au high-concept assez génial et surtout très bien exploité. Paul, un professeur d’université ordinaire, voit sa vie chamboulée lorsqu’il se rend compte qu’il apparait dans les rêves de plus en plus de personnes. Je n’irai pas plus loin, et je vous déconseille d’ailleurs de regarder la bande annonce pour garder un maximum de surprise. Le film prouve une nouvelle fois le talent de A24 pour proposer des films qui sortent des standards. Il va prendre des tournures assez surprenantes, en jouant avec les genres et les émotions des spectateurs. Kristoffer Borgli nous propose une comédie grinçante mais aussi un miroir de notre société, avec des réflexions sur les réseaux sociaux, la pensée collective ou la cancel culture. Mais surtout, il offre à Nicolas Cage un rôle en or, cet acteur phare des années 90, qui c’était perdu dans les limbes nanardesques depuis une vingtaine d’années… Il joue ce loser maladroit avec une sincérité le rendant terriblement attachant. Il est au centre du film et le spectateur est perdu avec lui au milieu de cette histoire complètement folle. Le film ressemble parfois à un épisode XXL de BLACK MIRROR, et même si il s’essouffle un peu, il a la bonne idée de ne faire qu’1h40 pour nous proposer une comédie corrosive qui vaut amplement le détour. Partager
- THIS IS US
THIS IS US ❤️❤️❤️💛 Il y a un an, je découvrais, sur les conseils d'Emilie cette série qui m'a complètement retourné. Ce soir, je viens de démarrer la saison 2 et je commence à vraiment me dire qu'elle est en passe de détrôner un "SIX FEET UNDER" qui est juste pour moi la plus grande oeuvre cinématographique à ce jour. Je ne vais même pas vous parler de quoi ça parle pour éviter de vous spoiler sur l'énorme travail d'écriture. Sachez juste, qu'on rit, on vibre, on pleure, on médite, on tremble... Jamais une série n'a aussi bien porté son nom "This is us" Car on ne peut que se retrouver dans certains de ces personnages et les scènes de vie qu'ils traversent. Pour ma part, évidement Jack me parle particulièrement, entre son vécu et le père auquel j'aurai tellement aimé ressembler... Mais le travail sur les personnages est tellement fou, aucun n'est parfait et c'est surement ce qu'il fait leur force Sans parler de ce casting 5 étoiles, de la mise en scène, des dialogues ou même de ces choix musicaux envoutants Rarement une série n'a véhiculé autant de valeurs qui me semble fondamentales Dans This is Us, rien n'est noir, rien n'est blanc... C'est juste une putain de leçon de vie Bref, si vous ne connaissez pas FONCEZ Je vais juste finir sur une citation d'un père pour son fils de cet épisode de ce soir : "Je t'aimais. Je t'ai perdu. Et si je peux te donner mon avis, c'est bien mieux que de n'avoir jamais aimé du tout... Mais il vaut mieux avoir aimé et perdre son amour, c'est certain, mais essai de ne pas le perdre du tout..." Partager
- GLENN, NAISCANCE D’UN PRODIGE :
GLENN, NAISCANCE D’UN PRODIGE ❤️❤️❤️❤️❤️ Je suis complètement tombé sous le charme de ce spectacle tout aussi extraordinaire que le destin qu’il nous raconte : la vie de Glenn Gould un musicien virtuose, mais aussi un autiste asperger, hypocondriaque et tourmenté… Tout dans ce spectacle est millimétré. On est d’entrée immergé dans cette époque grâce aux costumes soignés et au décor, qui même si assez classique proposera de belles idées, aidant le spectateur à voyager entre les divers lieux. Evidemment, la musique aura une importance primordiale et les quelques moments musicaux sont savoureux (à l’image du thème principal qui accompagnera la pièce). Et même si dès son ouverture, on comprend qu’on va assister à un destin tragique, on rit énormément. La pièce arrive à trouver un parfait équilibre entre rire et drame. Mais si le spectacle impressionne, c’est avant tout par sa galerie de personnage, les liens qui les unissent et surtout leurs interprétations. Mais clairement celui qui sort du lot, c’est Thomas Gendronneau. Il offre une prestation hallucinante, tout en finesse, ne sombrant jamais dans l’excès et aidant à comprendre la complexité de ce personnage à la fois touchant et malaimable. Un grand soin sera apporté à la relation qu’il avait avec les deux femmes de sa vie : sa mère aussi aimante que castratrice et sa cousine secrètement amoureuse de lui. Cela offrira plusieurs moments d’une grande justesse et extrêmement poignants. Qu’on aime ou pas le personnage ou la musique, la pièce est captivante et est une vraie pépite théâtrale. Partager