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  • THE FRENCH DISPATCH

    THE FRENCH DISPATCH ❤️❤️❤️ THE FRENCH DISPATCH est le nouveau film de Wes Anderson, un réalisateur à l’univers reconnaissable au premier regard et si particulier. Les fans, dont je fais partie, retrouveront ce qu’ils aiment chez lui. La mise en scène stylisée et ultra léchée, avec des plans magnifiques, pensés dans le moindre détail. On retrouve son obsession pour la symétrie, le côté rétro avec les costumes, les décors, et des couleurs pastelles (même si ici une grande partie est en noir et blanc). On a le droit à ces personnages désaxés et maladroits Et puis il y a cet humour, avec son côté décalé, burlesque, très cartoon (voir bande dessinée avec ces nombreux plans fixes), jusque dans les décors avec leur côté « carton-pâte ». Visuellement c’est somptueux, bourré d’idées et il se dégage cette ambiance si particulière au réalisateur qui fonctionne toujours. Le film est divisé en trois parties indépendantes, et comme c’est souvent le cas avec les films à sketches, ils sont inégaux. Mais surtout, le fait de ne pas avoir le temps de développer ses personnages et ses enjeux (c’est pourtant souvent une des qualités du cinéma de Wes Anderson), et bien le film perd énormément en émotion et en profondeur. Pire, cette succession de sketches, fait que l’on n’est moins emporté par l’histoire, et je dois avouer, que malgré les qualités de l’œuvre, j’ai parfois trouvé le temps long (ironique, quand on sait que le réalisateur à choisit comme lieu à son histoire la ville fictive d’Ennui-sur-blasé…) On a le droit à un casting fou avec une trentaine d’acteurs et actrices issus du gratin hollywoodien et français. C’est simple, je n’ai pas souvenir d’avoir déjà vu un casting aussi impressionnant. Mais là aussi, le souci est qu’à cumuler ses personnages, il ne prend pas le temps de les approfondir, certains faisant juste de la figuration. Et là encore l’émotion que les personnages dégagent en pâtit. Le film arrive tout de même à offrir quelques beaux moments, comme ce segment avec Benicio Del Toro et Léa Seydoux qui est certainement la meilleure partie du film. Bref, Est-ce que c’est un bon film : OUI, visuellement très riche, plein d’inventivité, d’énergie et d’humour… Est-ce que j’ai été déçu : OUI, car c’est à mon sens une œuvre mineure du réalisateur qui nous a souvent habitué à de Grands films. Partager

  • Une saison qui va alterner le chaud et le froid…

    QUAND VIENT L’AUTOMNE ❤️❤️💛 Une saison qui va alterner le chaud et le froid… Michelle, une grand-mère sans histoire, vit paisiblement sa retraite dans un village bourguignon avec son amie Marie-Claude, dont le fils est en prison. Elle attend avec impatience son petit-fils qui doit venir pour les vacances de la Toussaint, mais rien ne va se passer comme prévu… Je ne peux pas en dire plus sur l’histoire, car le film est long à démarrer… voire très long... Alors oui, la lenteur de cette première partie est justifiée par le sentiment de solitude de notre héroïne, dont le réalisateur filme admirablement la routine, mais cela ne m’a pas empêché de m’ennuyer un peu. Le film alterne les genres, passant d’un drame empreint d’humour noir au thriller. La partie dramatique du film est d’ailleurs la plus intéressante, avec un flou moral et une zone grise qu’on aurait aimé voir davantage approfondie. Le réalisateur nous propose le portrait d’une femme mélancolique, à la fois touchant et ambigu, offrant ainsi un rôle en or à Hélène Vincent. Elle est accompagnée d’une très bonne Josiane Balasko, mais il manque tout de même quelque chose pour que leur duo emporte totalement le spectateur. Malheureusement, le personnage de Vincent, voyou au grand cœur, est assez caricatural. Ozon joue avec le spectateur en usant habilement des non-dits, des sous-entendus et des ellipses temporelles judicieuses. Le spectateur cherche donc à combler ces vides et à se faire sa propre opinion. Mais là aussi, même si un réel suspense s’installe quant aux motivations des personnages, plusieurs facilités et incohérences viennent quelque peu gâcher le tableau. Au final, à trop vouloir s’éparpiller dans les genres, comme dans les thèmes abordés, rien ne prend réellement. Et même s’il n’est pas dénué de qualités, on a finalement affaire à un film mineur dans la filmographie du réalisateur… Partager

  • LA BEAUTÉ DU GESTE

    LA BEAUTÉ DU GESTE ❤️❤️❤️ Ce film japonais nous raconte l’histoire de Keiko, une jeune femme sourde, dont la carrière de boxeuse professionnelle vient de débuter. En règle générale, j’ai tendance à m’ennuyer devant les films de boxe, même si le 7e art nous a offert quelques chefs d’œuvre, comme le premier ROCKY, MILLION DOLLAR BABY, ou FIGHTER. Bien souvent, on a affaire à un héros qui cherche le dépassement de soi ou la résilience, et n’étant pas passionné par ce sport, j’ai tendance à trouver qu’ils se ressemblent un peu tous. Mais LA BEAUTÉ DU GESTE se libère justement de tous les clichés du genre et c’est même sa grande force. Le film est même anti-spectaculaire, jusque dans ses combats, ce qui risque de laisser sur le bas-côté une partie des spectateurs. Car oui, si vous cherchez du grand spectacle et du sensationnisme : passez votre chemin… Au contraire, on a affaire à un film assez contemplatif et peu bavard, qui se concentre l’évolution émotionnelle de son héroïne. De même, il n’y a aucun artifice, ni même aucune musique, mais un notera un énorme travail sur le son, notamment lors des séances d’entraînement, en créant une certaine musicalité avec les enchainements de coups. Pour notre protagoniste, la boxe n’a pas pour but une recherche de gloire ou de rédemption, mais est un moyen d’extérioriser ses émotions : un exutoire, à défaut d’être une passion. Le film place son action en pleine crise du Covid, renforçant le sentiment d’isolement de Keiko, dont le port du masque l’empêche de communiquer en lisant sur les lèvres. La prestation de Yukino Kishii est admirable. Sans un mot, elle réussit pourtant à toucher le spectateur qui se prend d’affection pour elle et la relation qu’elle a avec son mentor. Malgré son rythme lent, la mélancolie et la pudeur qui se dégage du film a tout de même fini par m’emporter. Partager

  • Un STAND BY ME à la sauce française

    LES TROIS FANTASTIQUES ❤️❤️❤️ Un STAND BY ME à la sauce française Max, Vivian et Tom, sont trois ados inséparables qui cherchent à se faire un peu d’argent pour réussir à partir ensemble en colonie de vacances. Leurs petites combines et la sortie de prison de Seb, le frère de Max, vont les entrainer dans une terrible spirale… Sur fond de film social, avec la fermeture de son usine, le film commence comme un teen movie assez classique cochant toutes les cases du genre. De l’histoire d’amitié, aux vélos, en passant par la cabane dans les bois, le film ne cache pas son inspiration des classiques que sont LES GOONIES et STAND BY ME, et Il lorgnera d’ailleurs bien plus vers le deuxième. Le film démarre sous le signe de l’humour et la bonne humeur, avec cette histoire solaire d’amitié adolescente. Puis, il glissera vers la chronique sociale et surtout la tragédie pour dévoiler son thème principal : la perte de l’innocence, avec ces adolescents qui, chacun à sa façon, rentreront bien trop tôt dans le monde des adultes. Max, notre héros, se verra continuellement tiraillé entre son amour pour sa famille et celui qu’il porte à ses amis, ce qui entrainera la troupe dans un tourbillon sans fin… Le casting des ados est exemplaire, l’alchimie qu’il y a entre eux fonctionne parfaitement et y est pour beaucoup dans l’attachement que le spectateur a pour eux. Ils sont les vraies stars du film, malgré la présence d’Emmanuelle Bercot et Raphaël Quenard. Décidément ce dernier est partout, et même s’il n’a que peu de présence à l’écran, il prouve une fois de plus son talent et imprègne la pellicule à chaque apparition. Pour son premier film, Michaël Dichter, livre un récit initiatique plutôt réussit, naviguant entre comédie et drame. Il démontre même un certain talent de mise en scène, avec notamment quelques scènes de tension vraiment efficaces. Mais malgré tout, le film aurait gagné à ce que son propos social ne soit pas finalement qu’une toile de fond… Partager

  • LA SALLE DES PROFS

    LA SALLE DES PROFS ❤️❤️❤️❤️ Clara Nowak, une jeune prof décide de mener son enquête, à la suite d’un vol au sein de l’établissement et des soupçons qui semblent accuser un élève. Cet incident pouvant sembler anodin va l’entrainer dans une spirale infernale ou un effet boule de neige entrainera de terribles conséquences… Le film démarre comme un drame sociétal assez classique, mais va se muer en un thriller paranoïaque diablement efficace. Il utilise énormément les codes du genre pour offrir une expérience d’une efficacité redoutable. Le format 4/3 étouffe les personnages avec des plans serrés, intensifiant le côté oppressant de l’œuvre, comme la photographie froide ou une partition musicale des plus anxiogène. Et comme souvent, la réussite d’un film repose sur son casting et Leonie Benesch impressionne par son jeu à fleur de peau. Elle livre une prestation tout en nuances et le spectateur se décompose avec elle au fil de l’intrigue… L’idéalisme et les valeurs du personnage vont voler en éclats face à un système vérolé de l’intérieur, dont les élèvent deviendront les dommages collatéraux… Et même si le côté thriller est la grande force du film, ce qui ce passe dans ce collège offre un parallèle avec notre société, en abordant des thèmes comme les préjugés, les dérives autoritaires, le racisme, les dynamiques de groupes, ou même l’influence des médias… Comme le dis notre protagoniste « Ce qui se passe dans la salle des profs, reste dans la salle des profs », mais je vous conseille justement d’aller y jeter un œil… Partager

  • Dans la salle obscure, tout le monde vous entendra crier

    ALIEN : ROMULUS ❤️❤️❤️❤️ Dans la salle obscure, tout le monde vous entendra crier J'ai une réelle affection pour la saga Alien qui a clairement marqué mon adolescence, et j'ai particulièrement aimé les quatre premiers opus, chacun se différenciant par la patte de son réalisateur. Malheureusement, dans les années 2000, ça a été beaucoup plus compliqué. On a eu droit, dans un premier temps, aux ALIEN vs PREDATOR, au mieux fun, mais surtout profondément débiles, puis Ridley Scott a voulu reprendre les choses en main avec son pseudo-prequel qui a heureusement été avorté. Bref, je n’en attendais plus grand-chose, mais retrouver Fede Alvarez aux commandes me donnait un peu d’espoir (son EVIL DEAD et son DON’T BREATHE étaient plutôt efficaces). Et même si ROMULUS n'atteint pas la maestria des deux premiers opus, il reste parmi les meilleures propositions. Déjà, le film respecte ce qui a été fait dans le passé, que ce soit la quadrilogie originelle ou bien les préquels. Mais surtout, sa grande force réside dans son côté visuel. En effet, le film est particulièrement beau, avec un superbe travail sur les éclairages et les décors, sublimé par la mise en scène d'Alvarez et un travail sur le son des plus efficaces. Rarement l’horreur n’aura été aussi belle, et le film est un régal pour les yeux. C'est un film qui revient aux sources, en limitant l'usage des FX, préférant utiliser au maximum les effets pratiques pour montrer les créatures. On notera aussi le choix judicieux de faire baigner le film dans un univers rétro-futuriste collant au premier opus, là où Prometheus semblait avoir des générations d'avance technologiquement alors que le film est censé être un prequel. Et même si le film n'est peut-être pas le plus horrifique de la saga, il faut tout de même noter une réelle maîtrise de la tension avec certaines scènes qui sortent clairement du lot. Les Facehuggers sont particulièrement bien exploités, au point de proposer certainement les scènes les plus stressantes du film et de faire de l’ombre au xénomorphe… Les métaphores du sexe et du viol sont une nouvelle fois présentes, poussant même les curseurs un peu plus loin et proposant certaines scènes vraiment dérangeantes. Au niveau du casting, même si ce genre de film ne laisse pas vraiment le temps de développer ses personnages qu'il dézingue à tour de bras, on notera tout de même la relation entre les deux interprètes principaux qui fonctionne à merveille. Après CIVIL WAR, Cailee Spaeny prouve une nouvelle fois qu’il va falloir compter sur elle dans l’avenir, mais c’est surtout David Jonsson qui tire son épingle du jeu avec sûrement le personnage le mieux exploité du film. Mais même si j’ai vraiment beaucoup aimé la proposition, il y a quand même quelques détails qui m’ont gêné. Déjà, alors que le film utilise au maximum les animatroniques et autres effets pratiques, pour un résultat bluffant, il y a un moment clé (que je ne spoilerai pas) qui utilise des FX pour un résultat assez dégueulasse visuellement. Et le souci, c’est que c’est loin d’être un détail, et ça dénote totalement avec le reste, au point de me faire sortir du film par moments… Et même si le cahier des charges est parfaitement respecté, certaines références aux anciens films sont parfois un peu trop appuyées. Mais surtout, il manque un petit truc en plus qui apporterait une réelle identité au film, comme savaient le faire ceux de la quadrilogie. Il n’en reste pas moins un bon film de SF horrifique devant lequel j’ai passé un très bon moment et qui me réconcilie avec la saga… Partager

  • BROTHERS

    BROTHERS ❤️❤️❤️❤️ Alors que son frère sort de prison, Sam doit laisser sa femme et ses deux filles pour partir combattre en Afghanistan. Laissé pour mort au combat, son frère va prendre soin de sa famille. Lorsque Sam revient du front, tout aura changé, terriblement… BROTHERS est une tragédie, mais même si l’affiche laisse penser à un nouveau mélo, c’est bien plus un terrible constat sur les conséquences de la guerre au sein d’une famille. Mais le film préférera se concentrer sur l’intime plutôt que le spectaculaire, ne montrant par exemple aucune scène de guerre. L’intérêt du film n’est pas vraiment le scénario, on devine où ça va aller et ça y va… Mais même si le spectateur comprend d’emblée que Sam finira par revenir du front, l’essentiel n’est pas là, mais plutôt dans l’évolution des personnages. Avec une question qui sera centrale pour chacun des trois protagonistes : « Un retour en arrière est-il possible passé une certaine limite ? ». Et le film prend toute son ampleur grâce à un trio d’acteurs exemplaire. Concernant Natalie Portman et Jake Gyllenhall, c’est presque devenu une habitude, mais celui qui impressionne le plus, c’est Tobbey Maguire qui se montre même parfois terrifiant. Le film offre plusieurs moments d’une extrême tension, comme les scènes de repas. Grâce à la sobriété de sa mise en scène et à la justesse des acteurs (jusqu’au gamines qui sont bluffantes), le film évite les écueils qu’on retrouve généralement dans les mélodrames Hollywoodiens et la baffe est d’autant plus forte. Partager

  • BURNING DAYS

    BURNING DAYS ❤️❤️❤️💛 Une belle petite surprise venant de Turquie. Un polar paranoïaque qui dresse un portrait sidérant du pays. On pourrait d'ailleurs lui reprocher d'aborder trop de sujets : la corruption qui est le point central du film, mais aussi l'écologie, le clivage des classes, le viol ou bien l'homophobie, qui fait qu'on a parfois l'impression que le film s'éparpille... Mais on lui pardonnera facilement ce petit défaut, car sur la forme, c'est extrêmement maitrisé. Ça fait penser au cinéma de Sorogoyen, par son ambiance sufocanque, l'écriture de ses personnages, sa mise en scène ou l'utilisation de la musique. Un polar anxiogène qui flirte avec le western et qui, malgré son rythme lent, réussit à faire monter crescendo la tension, jusqu'à un final, qui divisera peut-être, mais dont la métaphore est pleine de sens. Partager

  • THE SON

    THE SON ❤️❤️❤️ Après son THE FATHER, dont je ne me suis jamais réellement remis, Florian Zeller nous livre donc un deuxième volet qui n'est pas pour autant une suite. Le rapport entre les deux films : les liens familiaux qui se verront bouleverser par une terrible maladie. Si le premier film parlait d'Alzeimer, ici, il sera question de la dépression d'un adolescent, de l'impact qu'elle a sur le malade, mais aussi sur son entourage, impuissant face aux événements. Si sur la forme, le film est beaucoup plus académique et impressionne moins que THE FATHER par sa mise en scène ou son originalité, sur le fond, il est aussi puissant, en réussissant à être profondément juste sur un sujet souvent tabou. Laura Dern, comme à son habitude, est parfaite, mais c'est surtout Hugh Jackman qui livre une prestation mémorable. Ici, à contre emploi, il incarne avec une sensibilité qu'on ne lui connaissait pas ce père tiraillé entre sa détresse, sa colère et sa culpabilité. Zeller livre un drame psychologique, certes assez classique (peut-être trop), mais qui se montre bouleversant sans jamais tomber dans le patho. Un film dont les images ne marqueront pas, mais d'une puissance et d'une sobriété qui laisse sans voix au moment du générique de fin... Partager

  • THE FATHER

    THE FATHER ❤️❤️❤️❤️💛 Décidément, le cinéma n’aura pas mis longtemps pour me faire de nouveau vibrer. Car, THE FATHER a clairement été une ÉNORME baffe aussi bien émotionnelle que cinématographique. La prouesse est d’autant plus forte que Florian Zeller réalise ici son premier film, adapté d’une de ses pièces de théâtre. Émotionnelle, car il aborde un sujet tabou mais qui parlera au plus grand nombre : La fin de vie et la place que notre société laisse à ses aînés. Le film traite ça de façon très juste, sans jugement et forcément ça fait réfléchir. On y suit un homme de 80 ans, interprété par un Anthony Hopkins bluffant, dont la réalité se brise littéralement sous nos yeux et que sa fille essaie d’accompagner de son mieux. Mais avant tout, le film parlera d’une terrible maladie, Alzheimer, sans que le nom ne soit jamais prononcé. Et il le fait avec justesse et dignité, sans jamais être lourd dans ses propos et pourtant avec une redoutable efficacité. Car, la plus grande idée du film, est de faire vivre son histoire via le regard de son protagoniste et non de son entourage. Le film offre un scénario vraiment ingénieux qui est fait de telle sorte, qu’en tant que spectateur, on se sente perdu dans un labyrinthe psychologique. Grace à son écriture, Zeller nous fait vivre la situation plutôt que de nous la montrer. On est plongé dans la tête du héros et on finit par perdre pied avec lui, arrivant même parfois, nous aussi, à douter de ce qui se passe devant nos yeux. Au début, c’est assez troublant, mais finalement terriblement efficace. La mise en scène ingénieuse vient enfoncer le clou, avec un énorme travail sur les décors et les cadres, dont je ne peux parler sans trop en dévoiler. Zeller, malgré le huit clos, évite le cliché du théâtre filmé en utilisant le montage qui est au cœur de la construction de son œuvre. Le film empruntera souvent les codes du thriller paranoïaque intensifiant le sentiment de malaise ressenti par le spectateur. Clairement, pour un premier film, ça laisse admiratif. L’interprétation d’Anthony Hopkins est fabuleuse et prouve une nouvelle fois qu’il est un des plus grands acteurs que le 7e art ait connu. Le fait qu’on ait grandit avec lui, au fil de sa carrière, et que son personnage porte le même prénom qui lui, donne même un côté film testamentaire, le rendant encore plus touchant. Mais quelle palette d’émotion ! Souvent tendre et drôle, parfois exécrable, fragile et vulnérable la plupart du temps, il livre une prestation exemplaire jusqu’à un final qui laisse sans voix… Olivia Colman n’est pas en reste. Avec un jeu tout en retenue, elle est bouleversante dans son rôle de fille aimante, mais impuissante, qui voit sombrer son père dans une démence sénile. Plus qu’un film, c’est une expérience cinématographique que nous livre Zeller, qui grâce à un casting de haut vol vient toucher le spectateur de plein fouet. Partager

  • UNE HISTOIRE D’AMOUR

    UNE HISTOIRE D’AMOUR ❤️❤️💛 Avec UNE HISTOIRE D’AMOUR, Alexis MICHALIK adapte au cinéma une de ses pièces de théâtre, que j’avais vu et beaucoup aimé. Et comme c’est souvent le cas lorsqu’une œuvre que tu as apprécié est adaptée… c’est compliqué… même si le film est loin d’être mauvais. Déjà, l’histoire fonctionne bien, et surtout, on est très loin du théâtre filmé, aidé par le fait qu’il y a toujours un côté très cinématographique dans ses créations, ce qui est même devenu sa signature. Seul le nombre limité de personnages, pourrait trahir l’origine de l’œuvre. Et même si on est clairement dans un mélo assez lourd (les protagonistes n’ont pas gagné à la loterie de la vie et vont cumuler les coups durs…), le but est de réussir à vous faire verser une petite larme, mais il y apporte pas mal d’humour et de légèreté, évitant de trop sombrer dans le misérabilisme. Il a aussi choisi de faire jouer les comédiens de la pièce, ce qui a du plomber le budget accordé au film par manque de tête d’affiche, mais ça a l’avantage que chacun est imprégné de son rôle et immédiatement attachant. Pour moi, le gros souci du film vient surtout de la mise en scène assez classique, là où la pièce regorge d’idées de mise en scène. Le film en perd de sa superbe, et de ce fait les émotions ressenties par le spectateur sont moins intenses, voire semblent parfois artificielles. Comme sur les 20 premières minutes du film qui résume 15 années d’une relation, qui semblent ici expédiées, là où au théâtre il jouait d’ingéniosité avec des ellipses inspirées. Bref, un avis mitigé, même s'il est sûrement biaisé par le fait d’avoir un souvenir trop marquant de l’œuvre originale… Partager

  • HUNGER GAMES : LA BALLADE DU SERPENT ET DE L'OISEAU CHANTEUR

    HUNGER GAMES : LA BALLADE DU SERPENT ET DE L'OISEAU CHANTEUR ❤️💛 La saga Hunger Games, c'est un peu mon plaisir coupable. Pour la petite histoire, j'ai lu les livres et vu les films au fur et à mesure de leurs sorties avec ma nièce, d'où mon attachement à la saga... Et pour ce qui est des premiers films, même si ce n'est pas du grand cinéma, ça reste dans le haut du panier des productions pour ados qui envahissaient les salles à l'époque. La saga proposait un univers assez mature, avec un vrai travail de direction artistique et elle s'appuyait sur un bon casting qui aura notamment révélé Jennifer Lawrence. Et même si ça s'épuisait au fil des films, j'avais globalement apprécié la proposition. Bref, quand on a apprit qu'un nouveau film sortait, même si nous étions passé à côté du dernier roman, il fallait continuer cette tradition et le voir... Pourtant, les premières minutes étaient plutôt intéressantes, avec ce changement de point de vue, en s'intéressant au Capitol et au passé de Snow. Et ce qui est sûr c'est que les producteurs ont bien vu le talent de chanteuse de Rachel Zegler dans le fabuleux WEST SIDE STORY de Spielberg. Elle impressionne toujours autant par sa voix. Et puis, c'est à peu près tout pour les points poditifs... Parce que pour le reste, l'expérience a été plutôt douloureuse et surtout, c'est à l'image du titre : beaucoup trop long... A un moment, il va falloir arrêter cette mode avec les films qui s'étire sur 2h30-3h sans forcément avoir quelque chose à raconter... Autant, la relation entre Snow et Lucy aurait pu être intéressante, encore il aurait fallu vraiment la travailler. Au lieu de ça on a le droit à un nouveau jeu qui vient plomber le film pendant plus d'une heure, et le pire c'est que, vue que l'histoire se passe 60 ans avant, c'est sûrement les Hungers Games les moins impressionnants, ressemblant à un cache cache cache indipide et sans aucune idée de mise en scène... Clairement la plus mauvaise partie du film... Et malheureusement, j'avais déjà décroché, et même si la dernière partie est meilleure elle ne fonctionne pas, car justement ils n'ont pas pris le temps de développer leurs personnages principaux, pourtant très bien interprétés... contrairement à cette galerie de personnages secondaires qui n'apportent rien à l'histoire... sans parler des personnages caricaturaux et surjoués par Viola Davis et Peter Dinklage. Bref, une belle grosse déception... Partager

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