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  • Gardiennes : Festival OFF 2024

    GARDIENNES ❤️❤️❤️❤️❤️ ​ ​ Ce "seule en scène" nous dresse le portrait de 10 femmes issues d’une même famille sur quatre générations Ces gardiennes des secrets, sur la condition de la femme, se livrent à nous comme à un journal intime. Elles y abordent leurs souffrances et leurs espoirs, leurs sexualités pas forcément épanouies, leurs difficultés face à la contraception, les avortements clandestins, les fausses couches, la violence de leur mari… tous ces sujets qui devaient rester secrets et contre lesquels elles se battaient au quotidien… et qui résonnent bizarrement avec l’actualité… Mais la grande force de ce spectacle, plus que les thèmes abordés ou la beauté du texte, c’est incontestablement sa comédienne Fanny Cabon qui est d’une justesse rare dans l’interprétation de ces dix femmes. Pas une fausse note et pas d’artifice ou de stéréotype pour te faire croire en ces personnages. Elle vient te transpercer en plein cœur pour t’arracher des émotions. Tout au long du spectacle, tu ressens le public réagir, par des gestes ou des sons. Et là tu te dis, elle a tout gagné et que son spectacle est une pure réussite. J’en suis ressorti abasourdi, le ventre noué, le cerveau en ébullition et surtout avec le sentiment d’avoir assisté à quelque chose de rare. Parce que Les Gardiennes est un spectacle magnifique et INDISPENSABLE Merci à Lilian pour m’avoir proposé d’aller le voir Et surtout un GRAND merci à Fanny Cabon pour m’avoir offert ce qui restera certainement un de mes plus gros coup de cœur de cette édition 2019 Partager

  • NOCES DE JOIE :

    NOCES DE JOIE ❤️❤️❤️❤️ ​ ​ Puissant, si je ne devais retenir qu'un mot, ça serait celui là. La puissance de cette scène d'ouverture qui restera longtemps gravée dans ma mémoire. La puissance de la voix de Florence Alayrac qui vous transperce par ses chants lyriques. La puissance de la musique qui décuplera chacunes des émotions ressenties. La puissance des danses tribales et des chorégraphies offrants des tableaux magnifiques. La puissance des textes qui sont une ode à la liberté. Mais surtout la puissance et la grâce de Géraldine Lonfat qui semble possédée par son personnage. La troupe a reçu une véritable ovation, plus que méritée, et je retiendrai cette image à la sortie du spectacle qui résume tout : une spectatrice qui remercie la chanteuse pour l'émotion ressentie... et finira sa phrase submergée par les larmes... littéralement... Car oui, quand tu vas voir un spectacle de la troupe INTERFACE, c'est ça : tu emmagasines toutes les émotions pendant une heure et à la fin tout ressort d'un seul coup. Partager

  • JE M'APPELLE ASHER LEV : Festival OFF 2024

    JE M'APPELLE ASHER LEV ❤️❤️❤️❤️❤️ ​ ​ Décidément, après m'avoir émerveillé pendant trois semaines, le festival OFF en gardait sous le capot et vient de me proposer un immense coup de coeur. Asher Lev, nait dans une famille juive orthodoxe du New York des années 40. Passionné par la peinture, il va se retrouver tiraillé entre son art, sa religion et l'amour que lui porte ses parents. Le spectale va alterner les moments où Asher Lev sera le narrateur de sa propre histoire, et les scènes du quotidien de ce jeune artiste. La pièce brille par la qualité de son texte, avec un grand soin apporté aux relations entre les personnages, offrant des échanges remplis de sens et jamais manichéens. Mais c'est clairement le jeu de ses comédiens qui la propulse au sommet. Martin Karmann est impressionnant et livre des moments d'une grande puissance théâtrale qui captive le public. Et que dire de Guillaume Bouchède... Ce comédien ne cesse de me bluffer. Il y a tellement de nuances dans sa palette de jeu. Qu'il incarne le père ou le mentor de notre héros, il le fait avec un naturel déconcertant en réussissant à chaque fois à toucher le spectateur ou bien en lui décrochant un sourire, grâce à une réplique ou une mimique, et toujours avec une subtilité qui laisse admiratif. La relation père-fils qu'ils réussissent à installer est admirable, coincés entre l'amour qu'ils se portent et les valeurs qu'ils défendent, faisant de cette histoire une terrible tragédie. Elle donne lieu a des dialogues très pertinents, comme cet échange sur le sens de l'art. De même les liens qui ce tissent entre Asher et Jacob Khan, l'artiste qui le prend sous son aile, sont extrêmement forts. La mise est scène sobre et est aidée par un jeu judicieux avec les lumières, ainsi que cette immense fenêtre servant de décor, et son propos métaphorique lourd de sens. Une véritable pépite forte en émotions et un hymne à la liberté d'expression. Partager

  • LA MALADIE DE LA FAMILLE M :

    LA MALADIE DE LA FAMILLE M ❤️❤️❤️❤️💛 ​ ​ Rideau fermé, un médecin de village va nous présenter la famille M, qu'il suit depuis plusieurs années. A chacunes de ses interventions, il portera un regard bienveillant et communicatif sur cette famille qui marquera inévitablement le public. Luigi, le père, qui a perdu son épouse et dont la mémoire défaille. Gianni, le dernier enfant perturbé et manquant de repère depuis la mort de sa mère. Maria la cadette instable et un peu volage. Et Marta, l'aînée, qui a décidé de sacrifier sa vie pour servir de pilier à cette famille bancale. Leur maladie : un manque de communication flagrant, leur empêchant d'exprimer l'amour qu'ils se portent. Chez eux, tout n'est que non dits et sous-entendus... L'histoire, il n'y en a pas vraiment et c'est bien la force de cette pièce qui est pourtant passionnante. Nous allons découvrir cette famille sur une tranche de vie, en découvrant leurs liens, leurs failles et cet amour qu'ils n'arrivent pas à exprimer. C'est d'une grande profondeur sur ce que ça met en lumière. Chacun pourra s'y retrouver dans un personnage et surtout c'est extrêmement bien écrit, avec des dialogues qui font mouche et un humour caustique délectable. On est absorbé par ces tranches de vie et on ne voit pas le temps passer. Mais surtout, la pièce brille par son casting, qui fait qu'on croit à tout ce qui se passe sous nos yeux et les rend ainsi extrêmement attachants. Ils impressionnent par le naturel de leurs jeux, et l'écriture est faite de telle sorte qu'aucun personnage n'écrase l'autre . Mention spéciale à Tigran Mekhitarian, vif, un peu trop bavard mais clairement le catalyseur de cette famille bancale. Ce spectacle m'a captivé et bouleversé tout en trouvant le moyen de me faire régulièrement rire. Et même s'il n'y a pas beaucoup d'espoir dans cette pièce, on en ressort pourtant le baume au coeur, avec l'envie de serrer nos proches dans nos bras en leurs disant qu'on les aime... Un grand moment de théâtre ! Partager

  • LE ROI DES PÂQUERETTES :

    LE ROI DES PÂQUERETTES ❤️❤️❤️ ​ ​ Le roi des pâquerettes est le surnom donné à Louis Blériot, qui rêve de traverser la manche en aéroplane, mais qui est plus connu pour ses échecs successifs. D'entrée, on est plongé au début du siècle dernier. On est impressionné par les costumes et ce décor d'une chambre d'hôtel de province, nous immergeant dans cette époque. Nul besoin, d'être passionné d'aviation pour profiter de ce spectacle, et ce grâce à l'énergie folle et communicative déployée par les cinq comédiens. On est emporté par les émotions des personnages, leurs doutes, leurs peurs, leurs colères, mais surtout cette envie de relever ce grand défi. Les personnages sont haut en couleur, et l'écriture laisse la part belle à la femme de cet aviateur, prête à tout pour aider son mari à réaliser son rêve. On est suspendu aux lèvres des comédiens jusqu'à ce final intense en émotions. Partager

  • NOS HISTOIRES : Festival OFF 2024

    NOS HISTOIRES ❤️❤️❤️💛 ​ ​ La pièce commence comme une comédie romantique, où Vicky fait la rencontre de Maxime. La première partie est même très drôle, aidée par ses deux personnages immédiatement attachants, notamment cette québécoise irrésistible avec ses expressions savoureuses. Mais petit à petit, le ton changera en virant vers le drame, car le coeur de la pièce est un sujet, universel, mais souvent tabou : les relations toxiques. Nos deux héros, ayant un point commun : ils vivent sous l'emprise d'un autre (elle, son conjoint et lui, sa mère) En devenant témoins de l'histoire de l'autre, leur relation les mettra ainsi face à un miroir... Les deux comédiens interpréteront leurs personnages, ainsi que le bourreau de l'autre... La texte aborde ce fléau de façon assez subtile, car ici la violence est psychologique, et certains moments sentent le vécu. Et même si j'ai ressenti un petit ventre mou sur le deuxième acte, le final est saisissant et terriblement efficace. Nos histoires, car nous sommes tous, de près ou de loin, concernés... Partager

  • LES MARCHANDS D'ÉTOILES : Festival OFF 2024

    LES MARCHANDS D'ÉTOILES ❤️❤️❤️💛 ​ ​ Alors que le public s'installe, les comédiens sont déjà en train de s'affairer dans l'imposant décor du sous-sol de cette boutique de tissus.C'est une chose rare de voir des décors aussi élaborés au OFF, et le spectateur se retrouvera immergé dans l'histoire. On retrouve donc la famille Martineau qui, pour subsister pendant cette période de guerre, fournie les fameuses étoiles jaunes que les juifs sont contraints de porter. Un équilibre précaire qui va être chamboulé par l'arrivée d'un personnage dans leur univers. La première partie de la pièce prendra un certain temps à nous présenter ses personnages, avec leurs dilemmes et les choix auxquels ils sont confrontés. Et c'est sûrement une force de l'écriture qui dépeint ses protagonistes avec une grande justesse. Ici rien n'est blanc ou noir et on est bien dans la zone grise, où la guerre contraindra les personnages à faire des choix. Le casting brille par son naturel, avec surtout un fabuleux Guillaume Bouchède, dans le rôle du père à la fois drôle et tendre, qui apporte énormément d’humanité à son personnage. Ça commence sous le signe de la bonne humeur, les enjeux mettront du temps à s'installer, mais petit à petit, la tension monte crescendo et la dramaturgie fera l'effet d'un rouleau compresseur. Car au final, le public sera bien face à une tragédie, même si l'humour judicieusement distillé permettra au public de reprendre son souffle. Julien Alluguette nous offre un spectacle qui sonne vrai et nous pose la question « Et nous, qu’aurions nous fait ? » Partager

  • La jeune troupe Brosters rêve de Broadway

    ENCRÉES - LE SPECTACLE MUSICAL ❤️❤️💛 La jeune troupe Brosters rêve de Broadway ​ J’ai été attiré par ce spectacle, bien évidement par mon amour pour les spectacles musicaux, mais aussi par la façon dont le projet a vu le jour. La jeune troupe « Les Brosters » a décidé d’utiliser les talents et compétences de leurs membres pour créer une comédie musicale d’envergure. Et pour ça ils vont utiliser la chanson, la danse et le théâtre pour mettre en lumière le destin de plusieurs femmes et leurs combats face à l’oppression. Il y a une réelle ambition, avec de nombreux artistes sur scène et certaines chorégraphies travaillées. Quelques chansons de groupe fonctionnent bien, comme celles sur la révolte des femmes ou le final vraiment réussi. Je garderai aussi en mémoire cette scène sur le procès de Klaus Barbie. Cependant, je suis bien embêté, car j’aurais vraiment aimé être emporté par le projet, mais malgré ces points forts, mon ressenti reste mitigé. Malheureusement, certaines performances en solo et certaines parties théâtrales manquent parfois de justesse, ce qui m'a empêché de m'immerger totalement dans le spectacle. Mais même s'il gagnerait à être approfondi, pour un premier spectacle, il y a un réel potentiel et une ambition qui mérite d'être soulignée... Partager

  • LA VIE EST UNE FÊTE :

    LA VIE EST UNE FÊTE ❤️❤️❤️❤️💛 ​ ​ Romain, 45 ans, va nous raconter sa vie, de sa naissance à aujourd'hui. Même si la pièce touche souvent en plein cœur, on rit beaucoup, comme si notre conteur avait voulu amener de l'humour dans son histoire, pour apporter de la légèreté à ces quatre décennies qui ne lui feront pas de cadeaux, du fait de son homosexualité. Il sera entouré de quatre autres comédiens interprétant tous les autres personnages qui croiseront sa route. Un casting qui se donne à fond, avec des rôles aussi déjantés qu'attachants, et ça se ressent sur les émotions qu'ils nous offrent. Je retiendrai surtout Alexis Victor, qui est extrêmement juste et touchant lorsqu'il incarne le père. On a affaire à un spectacle engagé, sans jamais tomber dans le militantisme pur, mais surtout une œuvre profondément humaine. Romain nous parlera de ses doutes, de la famille, du regard des autres, de tolérance, de paternité, de l'évolution de notre société... Autant de sujets qui résonneront souvent chez le spectateur. La pièce est d'un dynamisme fou, et ce notamment grâce à la mise en scène de Virginie Lemoine. Les années s'enchainent aussi vite que les lieux se succèdent, sans aucun noir qui viendrait couper l’action. De même, le décor est sobre mais ingénieux, avec ses multiples portes qui permettent aux comédiens d'enchainer leurs allées et venues, en sortant par une porte, pour rentrer quelques secondes plus tard par une autre, sous une nouvelle identité. Bref, comme c'est souvent le cas avec eux, Virginie Lemoine nous offre un beau moment de théâtre qui viendra jouer avec vos émotions et Lilian Lloyd un texte doux-amer aussi drôle que profond. Partager

  • Un pas avant un Molière ?

    ARIANNE, UN PAS AVANT LA CHUTE ❤️❤️❤️❤️❤️ Un pas avant un Molière ? ​ J’aime quand le théâtre arrive encore à me surprendre, et ARIANNE, UN PAS AVANT LA CHUTE est sûrement le spectacle le plus mémorable que le festival m’aura offert cette année. La pièce mêle théâtre, concert, émission de télé et cinéma, créant un spectacle hybride unique. Cette fusion des genres intrigue et surprend le public, offrant une expérience théâtrale hors du commun. Le public est d’abord transporté dans le dernier concert de la tournée de cette immense star du rock au succès fulgurant. Puis on bascule régulièrement de ces scènes de concert à un talk-show où l’artiste se livre sur les événements de cette soirée qu’elle semble avoir oubliés. Au fil de l’interview, la fameuse soirée du dernier concert se rejoue sous nos yeux, plongeant le spectateur dans une enquête musicale. Les souvenirs de la chanteuse sont flous, on est un peu perdu dans un premier temps, mais le puzzle s’assemble assez vite et l’ensemble est surtout fascinant. La mise en scène impressionne, alternant les genres sans aucune coupure et avec une utilisation de la vidéo exemplaire. Je ne rentrerai pas dans les détails, mais je ne serais pas étonné que la pièce ait le même destin que DENALI, qui avait aussi créé la surprise l’année dernière… Mais surtout, le spectacle brille par la qualité des morceaux musicaux. La bande originale est magistrale, les mélodies restent en tête et le public est en feu lors de ces scènes de concert, ce qui donne encore plus d’impact à l’ensemble. Tout s’enchaîne avec une osmose déconcertante au fur et à mesure que la tension s’installe et l’attention du spectateur ne retombe jamais. Mathilde-Edith Mennetrier livre une prestation magistrale. On est bluffé par l’intensité de son jeu, mais surtout par sa voix et la fougue qu’elle déploie sur scène. Elle brûle les planches avec un tourbillon d’énergie qui n’est pas sans rappeler Izia. Je connaissais Thomas Gendronneau pour son talent de comédien, qui lui a d’ailleurs valu un Molière en 2023, mais je découvre qu’il est aussi un compositeur et un metteur en scène de génie. Et même si j’ai deviné la fin assez rapidement, sur la forme ARIANNE est un chef-d’œuvre. Une pièce hors norme et surtout un IMMENSE coup de cœur qui marquera à jamais mon expérience de spectateur. Partager

  • THE LAST OF US

    THE LAST OF US ❤️❤️❤️❤️ Je vais commencer par le positif. Le travail sur les décors, l'ambiance et les lumières est grandiose. Il y a vraiment des plans qui en mettent plein les yeux. Idem pour la partition musicale qui parfait l'ambiance de la série. Niveau personnages, pour moi, c'est un sans faute. Pour Ellie, j'étais dubitatif au début, mais au final, ce qu'elle fait de son personnage est vraiment bien et surtout la relation avec Joël fonctionne à merveille. Même si certains sont traités différemment par rapport au jeu, ça ne dénature pas le scénario, voir même ça apporte parfois un plus. D'autant plus que, quand la série s'en éloigne, je trouve que c'est presque là qu'elle est la plus forte (les flash-backs des premiers épisodes, l'épisode 3, ou même l'ouverture du derrnier), ça approfondi l'univers et ça le fait même très bien. J'aurais même aimé que ça arrive plus souvent. Car là où j'ai un gros soucis, c'est que la plupart du temps c'est un copier-coller en mode rush !!! Alors que ça copie, les cinématiques, jusqu'aux dialogues et aux cadres, pas de soucis. Le jeu est tellement cinématographique, donc ils auraient tord de s'en priver. Mais putain, qu'est-ce que ça va vite !!! (Et le dernier épisode confirme la règle...) La plupart des personnages secondaires ne sont là qu'à peine un épisode (donc en général 15-20 minutes de présence à l'écran...). Alors forcément, même s'il y a pas mal de scènes fortes, pour moi, on perd vraiment beaucoup niveau émotions... Ce n'est pas pour rien que l'épisode 3 est le plus poignant (1h15 consacré exclusivement à deux personnages et c'est tout de suite plus fort). Sans parler des infectés... Bon ok, c'est loin d'être le sujet central, mais en 9 épisodes, on les voit 10 minutes à tout casser... Ça fait qu'ils ne paraissent finalement pas comme une si grande menace et qu'on se questionne presque sur l'intérêt de cette course au vaccin... Bref, il y a un travail énorme de HBO, mais je leur en veux quand même un peu d'avoir expédié le truc, et je me dis que s'ils avaient pris un peu plus de temps, ça aurait tellement pu être un chef d'œuvre... Pour moi, c’est une histoire de budget, vu qu'ils ne savaient pas comment ça allait être reçu, mais dans ce cas pourquoi ne pas découper le premier jeu en deux saisons ??? Partager

  • IT’S A SIN

    IT’S A SIN ❤️❤️❤️❤️ « It’s a sin » est une minisérie anglaise de cinq épisodes, signée Russell T Davies, à qui l’on doit déjà la FABULEUSE « Years and years ». Bon, je ne vais pas vous le cacher longtemps, il nous offre de nouveau une série incontournable. En une soirée, j’ai commencé à regarder un épisode, puis deux… puis la totalité… On y suit cinq jeunes, quatre homosexuels et leur amie, qui s’installent en collocation à Londres en 1981 et dont la vie sera bouleversée par l’arrivée du Sida. La première constatation est que le casting fonctionne à merveille. Par moment la série revêt un côté feelgood, tellement il y a une alchimie entre ce petit groupe, qui vit dans la joie et l’insouciance. La façon dont ils arrivent à rendre tout ce petit monde aussi attachant force l’admiration. A leur image, la réalisation dynamique apporte un brin de folie galvanisante à l’ensemble. On va aimer passer du temps avec ces personnages avec qui on va beaucoup rire… mais aussi pleurer… comme rarement… Car forcément, ils vont être frappés de plein fouet par l’émergence du Sida. Et clairement, la série aborde le sujet sans fioritures, de façon crue, sombre et avec rare efficacité. Plusieurs ruptures de tons feront même l’effet d’une baffe, tant la série arrive parfois à nous faire passer du rire aux larmes. Le virus apparaitra dans un premier temps en arrière-plan, comme une rumeur, pour mieux refermer son piège sur cette communauté, cherchant à pouvoir vivre sa sexualité au grand jour, qui va se retrouver ravagée, par la maladie certes, mais aussi par la discrimination et la cruauté de la société… On est choqué par la façon dont étaient traités les malades dans les hôpitaux, ou par la peur d’être stigmatisé de certains personnages, alors que tout se passe à une époque pas si lointaine… Evidemment, la série résonne énormément avec la crise sanitaire actuelle. Entre le déni, la peur, le manque d’informations, les hôpitaux dépassés, les rumeurs, le complotisme, les « je connais quelqu’un qui sait de source sûr »… ça semble souvent tellement d’actualité… Et bien sûr, qui dit années 80, dit BO d’anthologie qui est un pur régal. Bien sûr, je pourrais chipoter et lui attribuer quelques défauts, mais non, elle est tellement importante que je lui pardonne. It’s a sin, est une série phare à voir absolument. C’est un hymne à la vie, à l’amitié et à la solidarité qui immanquablement vous touchera, et à laquelle vous penserez longtemps après l’avoir vu. Un hommage vibrant aux victimes, mais aussi un bras d’honneur aux homophobes. Bref, une série poignante qui a mes yeux est à l’image de son final : PARFAITE. Partager

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