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- Colères :
COLÈRES ❤️❤️ COLERES ** Quand je parle du OFF, on peut parfois se demander si je ne vis pas sur un nuage au monde des bisounours tellement je vends du rêve quand j’en parle… Sauf que parfois je passe totalement à côté du spectacle proposé, ce qui a été le cas aujourd’hui. Alors oui, Vanier se mouille la chemise (c’est le cas de le dire) et oui certaines blagues font mouche. Au début le mec qui déverse sa colère, souvent disproportionnée, sur le monde qui l’entoure c’est même marrant, mais sur le long terme ça devient vite répétitif et chiant. Et rire une dizaine de fois sur un spectacle humoristique de 1h20, c’est peu et tu trouves vite le temps long… voir TRES long… D’autant plus que tu remarques qu’une bonne partie du public s’esclaffe à chaque fois que l’acteur ouvre la bouche. Et pour la petite anecdote, il a fallu que je me trompe de porte à la sortie, pour me retrouver nez à nez avec Vanier, qui m’a gentiment accompagné à la sortie des artistes en me demandant si j’avais aimé… Partager
- LA SALLE DES PROFS
LA SALLE DES PROFS LA SALLE DES PROFS ❤️❤️❤️❤️ Clara Nowak, une jeune prof décide de mener son enquête, à la suite d’un vol au sein de l’établissement et des soupçons qui semblent accuser un élève. Cet incident pouvant sembler anodin va l’entrainer dans une spirale infernale ou un effet boule de neige entrainera de terribles conséquences… Le film démarre comme un drame sociétal assez classique, mais va se muer en un thriller paranoïaque diablement efficace. Il utilise énormément les codes du genre pour offrir une expérience d’une efficacité redoutable. Le format 4/3 étouffe les personnages avec des plans serrés, intensifiant le côté oppressant de l’œuvre, comme la photographie froide ou une partition musicale des plus anxiogène. Et comme souvent, la réussite d’un film repose sur son casting et Leonie Benesch impressionne par son jeu à fleur de peau. Elle livre une prestation tout en nuances et le spectateur se décompose avec elle au fil de l’intrigue… L’idéalisme et les valeurs du personnage vont voler en éclats face à un système vérolé de l’intérieur, dont les élèvent deviendront les dommages collatéraux… Et même si le côté thriller est la grande force du film, ce qui ce passe dans ce collège offre un parallèle avec notre société, en abordant des thèmes comme les préjugés, les dérives autoritaires, le racisme, les dynamiques de groupes, ou même l’influence des médias… Comme le dis notre protagoniste « Ce qui se passe dans la salle des profs, reste dans la salle des profs », mais je vous conseille justement d’aller y jeter un œil… Partager
- IPHIGENIE A SPLOTT :
IPHIGENIE A SPLOTT ❤️❤️❤️❤️❤️ Ce spectacle a été un véritable uppercut... dans tous les sens du terme... Un seule en scène (ou presque) d'une puissance phénoménale. Là scène est envahie par les instruments des trois musiciens qui accompagneront la comédienne. Une musique electro-rock omniprésente venant souligner parfaitement le parcours de notre heroine. Sur le plateau, un ring, délimité par une corde lumineuse. Un ring, sur lequel entrera Effie, une zonarde de Slott, un quartier délaissé de Cardiff, prête à en découdre avec nous... Un ring sur lequel elle déversera sa rage sur la société, nous prenant à partie sur notre façon de détourner le regard losqu'on la croise dans la rue. Un ring où elle encaissera les coups en nous racontant son histoire. Un ring sur lequel elle m'aura mit KO... La prestation de Gwendoline Gauthier est hallucinante. Elle est habitée par son personnage. 1h30 pendant laquelle elle déversera un flow incessant avec une énergie sidérante. Un texte à la fois drôle et brutal qui ne laisse pas indifférent. Elle envahie la scène, captive notre regard, on est suspendus à ses lèvres. Elle nous livre une revisite des temps modernes du mythe d'Iphigénie, ce personage Greque sacrifié, qui vient foudroyer le spectateur. Il y a un côté Ken Loach dans ce que ça raconte. Sans aucun misérabilisme, ni fioriture, avec son histoire, elle montre à quel point une partie de la population galère et est mise de côté. Au fur et à mesure que le spectacle avance, elle a régulièrement réussi à me faire rire, mais surtout, elle s'est emparée de mes tripes au point de me faire sortir de la salle tremblant par le choc émotionnel reçu. Le OFF a démarré aujourd'hui et me livre ce qui sera certainement un IMMENSE coup de coeur. Le genre de spectacle qui te touche si profondément qu'il laissera une cicatrice indélébile. MERCI EFFIE Partager
- SUCCESSION
SUCCESSION ❤️❤️❤️❤️❤️ Je profite de la sortie de la 4e et dernière saison pour vous parler de ce qui est pour moi une des plus grande série de tous les temps… mais tellement au-dessus du lot… Bon, OK, il reste une saison, mais je fais entièrement confiance en HBO (encore eux…) pour parfaire ce chef d’œuvre de la télévision. Pourtant, sur le papier, ce n’est pas forcément affriolant. La série va suivre une famille de milliardaire, à la tête d’un conglomérat mondial de média et de divertissement. Et forcément voir ces 1% avec leurs problèmes de riches, ça pourrait facilement laisser le public de marbre. Surtout que toute cette pléiade de personnages sont plus puants les uns que les autres. Mais c’était sans compter sur la plus grande force de la série : son écriture magistrale. Car ce qui est sûr, c’est que vous allez adorer les détester !!! On va donc suivre cette famille dysfonctionnelle s’étriper pour le contrôle de l’entreprise. Un personnage résume parfaitement la chose lorsqu’il dit « A quoi ça sert d’avoir une âme de toutes façons ? ». Car oui, ici, personne n’a de morale, ni de scrupule… Seul le résultat compte et ce que l’on peut en tirer… C’est simple, SUCCESSION, c’est un peu un GAME OF THRONES se déroulant à notre époque, mais exclusivement dans la famille Lanister (et ça tombe bien, car c’était de loin la famille la plus intéressante de la série). La série écrite comme un drame Shakespearien et voir les membres de cette famille s’étriper est un vrai délice (enfin moralement, parce que le rapprochement à GOT s’arrête là). Les dialogues sont savoureux, avec souvent un humour cynique qui est un régal. Les punchlines s’enchainent au rythme assez frénétique de la série. Il y a une réelle tension qui s’installe au fil des épisodes, aidé par une mise en scène « caméra à l’épaule » qui sonne souvent l’impression d’être témoin des évènements et surtout intensifiée par une musique grandiose. Impossible de ne pas parler de la partition musicale, qui avec sa composition symphonique donne souvent des airs d’opéra à l’œuvre. Mais, le plus fort, c’est que malgré toute la haine que l’on va porter à chacun des héros au fil des épisodes, ils tellement bien écrits qu’on finit tout de même à s’attacher à eux, et pire avoir de l’empathie pour eux… Chaque personnage est méprisable mais d’une profondeur assez hallucinante qui fait qu’ils nous passionnent. Comme les liens, souvent malaisants, qui unissent les personnages. Ça donne un sentiment assez dérangeant de se rendre compte qu’on réussit à s’attacher à des individus aussi antipathiques… Mais si ça fonctionne aussi bien, c’est surtout grâce au jeu sans faille des acteurs, jusqu’au moindre second rôle… C’est rare de voir un tel niveau d’interprétation sur l’ensemble d’un casting. Alors, oui, la série demande certainement un certain investissement pour rentrer dedans, mais une fois que c’est fait, ce n’est que du bonheur… Au final, mon seul regret, c’est que ce diamant brut n’est pas connu le succès mérité, alors, si ces quelques mots vous donne l’envie d’y jeter un œil, j’ai tout gagné… Partager
- THE LAST OF US
THE LAST OF US ❤️❤️❤️❤️ Je vais commencer par le positif. Le travail sur les décors, l'ambiance et les lumières est grandiose. Il y a vraiment des plans qui en mettent plein les yeux. Idem pour la partition musicale qui parfait l'ambiance de la série. Niveau personnages, pour moi, c'est un sans faute. Pour Ellie, j'étais dubitatif au début, mais au final, ce qu'elle fait de son personnage est vraiment bien et surtout la relation avec Joël fonctionne à merveille. Même si certains sont traités différemment par rapport au jeu, ça ne dénature pas le scénario, voir même ça apporte parfois un plus. D'autant plus que, quand la série s'en éloigne, je trouve que c'est presque là qu'elle est la plus forte (les flash-backs des premiers épisodes, l'épisode 3, ou même l'ouverture du derrnier), ça approfondi l'univers et ça le fait même très bien. J'aurais même aimé que ça arrive plus souvent. Car là où j'ai un gros soucis, c'est que la plupart du temps c'est un copier-coller en mode rush !!! Alors que ça copie, les cinématiques, jusqu'aux dialogues et aux cadres, pas de soucis. Le jeu est tellement cinématographique, donc ils auraient tord de s'en priver. Mais putain, qu'est-ce que ça va vite !!! (Et le dernier épisode confirme la règle...) La plupart des personnages secondaires ne sont là qu'à peine un épisode (donc en général 15-20 minutes de présence à l'écran...). Alors forcément, même s'il y a pas mal de scènes fortes, pour moi, on perd vraiment beaucoup niveau émotions... Ce n'est pas pour rien que l'épisode 3 est le plus poignant (1h15 consacré exclusivement à deux personnages et c'est tout de suite plus fort). Sans parler des infectés... Bon ok, c'est loin d'être le sujet central, mais en 9 épisodes, on les voit 10 minutes à tout casser... Ça fait qu'ils ne paraissent finalement pas comme une si grande menace et qu'on se questionne presque sur l'intérêt de cette course au vaccin... Bref, il y a un travail énorme de HBO, mais je leur en veux quand même un peu d'avoir expédié le truc, et je me dis que s'ils avaient pris un peu plus de temps, ça aurait tellement pu être un chef d'œuvre... Pour moi, c’est une histoire de budget, vu qu'ils ne savaient pas comment ça allait être reçu, mais dans ce cas pourquoi ne pas découper le premier jeu en deux saisons ??? Partager
- ALLONS ENFANTS :
ALLONS ENFANTS ❤️❤️❤️ La troupe des Epis noirs, composée de sept artistes se proposent de nous raconter la grande histoire de la France à travers une comédie musicale. Au cours du spectacle, ils seront à la fois acteurs, chanteurs, danseurs, mais joueront aussi la musique qui accompagnera l'ensemble. Ils y interpretrons une multitudes de personnages historiques. Plusieurs tableaux sont réellement inventifs, comme celui sur Jeanne d'Arc ou ce final intense. L'ensemble des chansons collectives (et créées pour le spectacle) sont vraiment entraînantes et font leur petit effet. Mais certains morceaux ont tout de même des chorégraphies qui m'ont semblé moins inspirées... De même, la pièce joue énormément sur l'humour, avec un côté déjanté qui parfois fait mouche, notamment certains jeux de mots qui fonctionnent très bien, mais là aussi, j'ai trouvé l'ensemble inégal avec parfois certaines lourdeurs. Mais ces artistes se donnent à fond, et ce, jusqu'après la tombée du rideau... Il prennent du plaisir et ça se voit, et malgré les quelques défauts du spectacle ils en font tellement qu'on passe un bon moment avec eux, ce qui est finalement le principal. Partager
- HUNGER GAMES : LA BALLADE DU SERPENT ET DE L'OISEAU CHANTEUR
HUNGER GAMES : LA BALLADE DU SERPENT ET DE L'OISEAU CHANTEUR HUNGER GAMES : LA BALLADE DU SERPENT ET DE L'OISEAU CHANTEUR ❤️💛 La saga Hunger Games, c'est un peu mon plaisir coupable. Pour la petite histoire, j'ai lu les livres et vu les films au fur et à mesure de leurs sorties avec ma nièce, d'où mon attachement à la saga... Et pour ce qui est des premiers films, même si ce n'est pas du grand cinéma, ça reste dans le haut du panier des productions pour ados qui envahissaient les salles à l'époque. La saga proposait un univers assez mature, avec un vrai travail de direction artistique et elle s'appuyait sur un bon casting qui aura notamment révélé Jennifer Lawrence. Et même si ça s'épuisait au fil des films, j'avais globalement apprécié la proposition. Bref, quand on a apprit qu'un nouveau film sortait, même si nous étions passé à côté du dernier roman, il fallait continuer cette tradition et le voir... Pourtant, les premières minutes étaient plutôt intéressantes, avec ce changement de point de vue, en s'intéressant au Capitol et au passé de Snow. Et ce qui est sûr c'est que les producteurs ont bien vu le talent de chanteuse de Rachel Zegler dans le fabuleux WEST SIDE STORY de Spielberg. Elle impressionne toujours autant par sa voix. Et puis, c'est à peu près tout pour les points poditifs... Parce que pour le reste, l'expérience a été plutôt douloureuse et surtout, c'est à l'image du titre : beaucoup trop long... A un moment, il va falloir arrêter cette mode avec les films qui s'étire sur 2h30-3h sans forcément avoir quelque chose à raconter... Autant, la relation entre Snow et Lucy aurait pu être intéressante, encore il aurait fallu vraiment la travailler. Au lieu de ça on a le droit à un nouveau jeu qui vient plomber le film pendant plus d'une heure, et le pire c'est que, vue que l'histoire se passe 60 ans avant, c'est sûrement les Hungers Games les moins impressionnants, ressemblant à un cache cache cache indipide et sans aucune idée de mise en scène... Clairement la plus mauvaise partie du film... Et malheureusement, j'avais déjà décroché, et même si la dernière partie est meilleure elle ne fonctionne pas, car justement ils n'ont pas pris le temps de développer leurs personnages principaux, pourtant très bien interprétés... contrairement à cette galerie de personnages secondaires qui n'apportent rien à l'histoire... sans parler des personnages caricaturaux et surjoués par Viola Davis et Peter Dinklage. Bref, une belle grosse déception... Partager
- VISIONS
VISIONS VISIONS ❤️❤️❤️ Il y a deux ans, Yann Gozlan nous offrait une des plus belles surprises de 2021 avec BOITE NOIRE, un polar paranoïaque extrêmement maitrisé. J’étais donc curieux découvrir sa nouvelle proposition. Et clairement, le film est une réussite sur la forme… à défaut de l’être sur le fond… On y suit Estelle, une pilote de ligne, dont les retrouvailles avec une ancienne amante vont mettre à mal sa vie « parfaite » avec son mari et la faire plonger dans une spirale cauchemardesque. On retrouve donc un thème cher au réalisateur, l’aviation, même si ici il n’est qu’une toile de fond, qui n’est ici que pour appuyer la perte de contrôle de son personnage principal. Et si on doit bien reconnaitre une qualité à Yann Gozlan, c’est qu’il a un énorme talent pour ce qui est d’installer une ambiance. Car si il a bien une autre passion, c’est celle du maitre du suspense, tant son film à une nouvelle fois des airs de thriller Hitchockien, même si ici il va aussi piocher dans l’univers de Lynch en le faisant flirter avec le fantastique et les codes du cinéma d’horreur. Et techniquement, c’est irréprochable. Le spectateur, se retrouve plonger en immersion dans le cauchemar d’Estelle, qui sera continuellement piégé entre vision et réalité, et en le faisant douter de tout ce qui se passe à l’écran. D’autant plus qu’il a un véritable sens du cadre et du montage, le tout magnifié par une superbe photographie et un travail sur le son et la musique qui viennent parfaire l’ambiance du film. Il prend donc un malin plaisir à perdre son spectateur, mais malheureusement, quand vient le fin mot de l’histoire, même si c’est loin d’être ridicule, j’ai un peu eu un sentiment de « tout ça pour ça ? ». Car même si il est alambiqué, le scénario reste finalement assez classique, rendant même certains retournements de situation prévisibles… Niveau casting, on a une Diane Kruger qui tient parfaitement son personnage et une Marta Nieto magnétique (c’est d’ailleurs un plaisir de la retrouver après le fabuleux MADRE). Par contre, j’ai eu plus de mal avec Kassovitz, qui passe son temps à demander à sa femme « Ça va ? », alors que, non clairement, ta femme elle ne va pas bien !!! Mais même si il ne renouvelle pas l’exploit de BOITE NOIRE, le film a tout de même assez de qualités pour se laisser découvrir, et surtout confirme le talent de metteur en scène de Yann Gozlan. Partager
- BURNING DAYS
BURNING DAYS BURNING DAYS ❤️❤️❤️💛 Une belle petite surprise venant de Turquie. Un polar paranoïaque qui dresse un portrait sidérant du pays. On pourrait d'ailleurs lui reprocher d'aborder trop de sujets : la corruption qui est le point central du film, mais aussi l'écologie, le clivage des classes, le viol ou bien l'homophobie, qui fait qu'on a parfois l'impression que le film s'éparpille... Mais on lui pardonnera facilement ce petit défaut, car sur la forme, c'est extrêmement maitrisé. Ça fait penser au cinéma de Sorogoyen, par son ambiance sufocanque, l'écriture de ses personnages, sa mise en scène ou l'utilisation de la musique. Un polar anxiogène qui flirte avec le western et qui, malgré son rythme lent, réussit à faire monter crescendo la tension, jusqu'à un final, qui divisera peut-être, mais dont la métaphore est pleine de sens. Partager
- Original sur la forme mais finalement très conventionnel…
L’AMOUR AU PRÉSENT L’AMOUR AU PRÉSENT ❤️❤️❤️ Original sur la forme mais finalement très conventionnel… Voici le mélodrame romantique de ce début d’année, porté par Florence Pugh et Andrew Garfield. Comme on pouvait s’y attendre, le film repose en grande partie sur les performances de ses comédiens. Les personnages secondaires étant très effacés, le duo principal est présent dans presque toutes les scènes, et leur alchimie fonctionne à merveille, aidant le spectateur à s’attacher à eux. Sur le fond, l’histoire reste assez classique, multipliant les saynètes de vie, alternant entre bonheur, tendresse et moments beaucoup plus douloureux. Bien que l’ensemble soit tire-larme et parfois déjà vu, le film a le mérite de ne pas trop en faire. C’est surtout le talent des acteurs, leur justesse et leur sincérité qui permettent à certaines scènes d’émouvoir profondément le spectateur. Les moments qui m’ont le plus touché sont d’ailleurs ces petites scènes anodines du quotidien, où la complicité du couple et le naturel de leur jeu éclatent à l’écran. Ce mélodrame se distingue des autres films du genre par sa structure narrative. En effet, l’histoire n’est pas racontée dans l’ordre chronologique. Le film déconstruit son récit, et fera de nombreux allers-retours dans le temps pour nous faire découvrir l’histoire du couple. Une idée intéressante sur le papier, qui rappelle le petit bijou qu’était 500 JOURS ENSEMBLE. Cependant, ici, cette approche est mal exploitée et s’avère finalement être un simple artifice qui n’apporte pas grand-chose au récit. Certes, dans un premier temps, cela joue avec les attentes du spectateur, qui peut se sentir surpris ou désorienté par certains événements. Mais à d’autres moments, cela nuit totalement à la dramaturgie, comme lors de cette dispute où le spectateur connaît déjà les conséquences pour avoir vu le « futur » du couple. Par ailleurs, quitte à proposer des allers-retours dans le temps, il aurait été pertinent d’approfondir le sujet du cancer, car de ce point de vue-là, le film perd parfois en crédibilité… Il n’en reste pas moins une romance qui atteint son objectif principal : émouvoir le spectateur. Toutefois, j’aurais aimé que cette émotion découle davantage du récit lui-même, et non uniquement du talent remarquable de ses comédiens. Partager
- DANS SES YEUX
DANS SES YEUX DANS SES YEUX ❤️❤️❤️❤️ 1974, Buenos Aires. Benjamin est obsédé par une enquête dont il était en charge 25 ans plus tôt et décide d’écrire un roman sur cette histoire. DANS SES YEUX est un très grand polar Argentin, mais aussi une grande histoire d’amour. On naviguera continuellement entre les deux genres, sans que l’un ne prenne jamais le dessus. Dans sa première partie, le film prendra son temps pour poser les personnages et les liens qui les unissent, mais dans sa seconde moitié il prendra une tout autre dimension et proposera une intensité qui ne lâchera plus le spectateur. Le côté thriller est d’une grande efficacité, avec cette ambiance étouffante et des éclairs de génie au niveau de la mise en scène. Le film multiplie les scènes marquantes, comme ce plan séquence dans un stade qui est un modèle du genre. On notera aussi cette scène d’interrogatoire d’une tension extrême. La romance est subtilement déployée tout au long du film et est d’une sensibilité la rendant d’autant plus touchante. De nombreux plans silencieux s’attardent sur les regards des personnages qui en disent plus que le moindre dialogue : amour, colère, dégout, pitié… la moindre émotion en est décuplée. Et de l’émotion, le spectateur va en être submergé, tant le scénario se concentre sur les failles de ses protagonistes. D’autant plus qu’il y sera souvent question de thèmes universel, comme les regrets, la quête d’amour ou de vérité et comment le passé peut finir par nous empêcher de vivre… Seul petit bémol, les maquillages sur les vieillissements ne sont pas des plus aboutis, mais on pardonnera bien ce défaut, qui sera vite effacé par KO reçu par un final d’une puissance folle. Partager
- Ils pulvérisent le 4e mur pour offrir un bel hommage à la Fox
DEADPOOL & WOLVERINE DEADPOOL & WOLVERINE ❤️❤️❤️ Ils pulvérisent le 4e mur pour offrir un bel hommage à la Fox Sans être fan de la licence, je dois tout de même avouer que j’ai plutôt passé un bon moment devant les deux premiers épisodes de la franchise. Mais quand j’ai appris que, pour le troisième opus, ils avaient décidé de faire revenir Wolverine, j’ai tout de suite été très inquiet. En effet, le personnage avait eu une porte de sortie exemplaire dans le fabuleux LOGAN, et j’y voyais surtout une façon pour Marvel de réactiver la machine à cash. Sauf que le film est bien plus malin que ça… Déjà, il respecte le film qui avait vu la fin de ce héros emblématique, avec une scène d’ouverture assez jubilatoire. Et je dois bien avouer que ce duo réunissant deux des héros les plus énervés de l’univers Marvel fonctionne à merveille. Les punchlines s’enchaînent et le film est souvent très drôle, même si parfois Deadpool est un peu lourd avec son humour très axé en dessous de la ceinture. De même, le film offre quelques scènes d’action à la violence jouissive, d’autant plus que le côté « numérique » du sang apporte un côté cartoon des plus efficaces. Le film brille aussi par son côté méta, et il vaut mieux être bien calé sur le sujet pour bien l’apprécier. Tout y passe : les films précédents, les séries, les comics, le côté puritain de Disney, la vie des acteurs… Et je dois bien avouer que j’ai parfois été largué par les multiples références. C’est souvent un régal de voir notre héros briser le quatrième mur pour nous rappeler les déboires du studio, suite à l’ère Thanos, et de la façon dont il s’est enlisé dans son multivers. Mais surtout, le film offre un bel hommage à la Fox et à ses anciens films, offrant même quelques moments très inspirés. Alors forcément, on a notre lot de caméos, mais ils sont bien plus utiles que dans cette purge de SPIDER-MAN – NO WAY HOME, et même s’ils ont une place assez limitée à l’écran, leurs présences racontent réellement quelque chose, et le film y gagne même une seconde lecture aussi intelligente que surprenante. Par contre, comme pour l’humour de Deadpool qui est parfois lassant, j’ai un peu eu l’impression que chaque caméo était ponctué d’un ralenti ou de ne pas le filmer de face histoire de faire languir le spectateur… Et le procédé devient vite fatiguant. Visuellement, ça alterne le bon et le moins bon, même si c’est plutôt dans la tranche haute de ce que nous propose le studio ces dernières années. Et même si les décors sont souvent désespérément vides, ça offre quelques beaux moments, à l’image du pouvoir de l’antagoniste qui est aussi impressionnant visuellement que son personnage est oubliable. Parce qu’encore une fois, ce n’est pas la méchante de l’histoire que l’on retiendra… Donc, même si j’ai l’impression de ne pas avoir eu toutes les références nécessaires et que le numéro de clown irrévérencieux finit par être épuisant, le film reste extrêmement fun et remplit son office de divertissement estival. Partager