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376 éléments trouvés pour «  »

  • LES NOUVEAUX SAUVAGES

    LES NOUVEAUX SAUVAGES ❤️❤️❤️❤️ ​ Ce film est la définition même du mot jubilatoire. Il est composé de six sketches qui ont un dénominateur commun : la vengeance. Et le fait qu'ils soient tous réalisés par la même personne apporte une homogénéité à l'ensemble. Chaque scénette part d'un événement assez commun que chacun de nous peut rencontrer, ce qui rend les pétages de plombs des héros encore plus délectables. C’est sujets universels en font une satire sociale en poussant l’absurde et la folie jusqu'à l’extrême Et même si les segments sont forcément de qualité inégale, le niveau général est très bon et propose même quelques perles, comme le dernier acte qui est un bijou digne de Tarantino. Car oui, on rigole beaucoup, mais c'est un humour noir et bourré de cynisme qui a un effet miroir sur notre société. Chaque sketch arrive à se différencier par ce qu'il propose, sa mise en scène et évite ainsi qu'une lassitude s'installe. C'est anti-académique, décalé, irrévérencieux mais extrêmement jouissif. Partager

  • DONJONS & DRAGONS : L’HONNEUR DES VOLEURS

    DONJONS & DRAGONS : L’HONNEUR DES VOLEURS ❤️❤️❤️💛 ​ Bon, ça sentait bon le nanar, mais la nostalgie m’a poussé à tenter l’expérience. Que ce soit les films d’heroic-fantasy ou bien les parties de jeux de rôle qui ont bercé mon adolescence. Bref, je n’en attendais pas grand-chose, mais je dois bien avouer, qu’à ma grande surprise, j’ai plutôt passé un agréable moment. Le film est tout de même loin d’être parfait, même s'il évite la purge annoncée. Le scénario est classique et propose des personnages caricaturaux inhérents au genre, mais il arrive à justement jouer avec les codes des films et du jeu de plateau pour finalement parfois réussir à en faire un atout. Visuellement, ça alterne le chaud et le froid, avec certaines scènes impressionnantes et d’autre plus douteuses, comme c’est malheureusement souvent le cas avec les grosses productions du moment. Le film arrive même à proposer quelques scènes marquantes et inspirées comme celle des portails ou un plan séquence numérique mais efficace. Mais, la réussite du film est clairement due à son humour, son rythme et sa bande de bras cassés. Et là aussi, certaines blagues tombent à plat, mais c’est parfois très drôle (la scène des morts vivants est même un délice). Le film est un peu la rencontre entre LE SEIGNEUR DES ANNEAUX et LES GARDIENS DE LA GALAXIE, pour finalement proposer un divertissement familial, certes loin d’être inoubliable, mais auquel on ne peut pas nier son efficacité. Partager

  • BARBIE

    BARBIE ❤️❤️❤️💛 ​ A l'annonce du projet, je n'attendais vraiment rien d'un film sur la poupée Mattel. Sauf, qu'entre les mains de Greta Gerwing, ça ne pouvait pas être aussi débile que les animés issus de la licence. Je me suis donc lancé, sans rien avoir vu ou lu sur le film, le trio Gerwing-Robbie-Gosling suffisant largement à attiser ma curiosité. Et le résultat est plutôt pas mal du tout. Alors, visuellement, il y a un vrai travail. L'univers rose bonbon, très naïf, où tout le monde est gentil est vraiment bien retranscrit. Et c'est bourré de références, au jouet, bien sûr, mais surtout cinématographique, comme avec cette scène d'ouverture assez géniale. Le film est gavé d'humour, et là j'ai une première limite, c'est que même si certains passages sont vraiment très drôle, c'est souvent un peu lourd et certaines blagues m'ont laissé de marbre. Mais bizarrement, le film ne s'adresse pas aux gamins. En effet, même s'ils seront sûrement ravis par l'univers coloré, les chansons et les blagues un peu débiles, ils risquent de passer à côté de pas mal de choses et de trouver le temps long. Parce que BARBIE va bien plus loin que la grosse blague, en abordant des thèmes comme le féminisme, le patriarcat, la place de l'homme et la femme dans la société ou encore le capitalisme. Et même si c'est un peu facile par moment, c'est assez bien écrit pour que le discours passe et ça arrive même parfois à être surprenant. Puis, il y a un côté meta assez bien foutu, sans compter que Margot Robbie et Ryan Gosling en font des caisses et sont irrésistibles. Au final, même si c'est loin d'être un chef d'œuvre, j'ai passé un bon moment. Même si passé la surprise, j'ai tout de même trouvé que le film s'essouffle dans la dernière partie, sauvé par un final assez touchant. Partager

  • MATRIX RESURRECTIONS

    MATRIX RESURRECTIONS ❤️💛 ​ Clairement le film va diviser, et ce n'est pas la dizaine de personnes qui a quitté la salle hier qui dira le contraire... Moi même je suis très mitigé. Je n'ai toujours pas vu la BA, donc je ne vais rien dire sur l'histoire pour être sûr de ne pas spoiler. A l'inverse d'un Ghostbuster ou d'un Spider man, le film ne brosse pas son public dans le sens du poil. Même si il y a quand même énormément de fan service. Une bonne partie des spectateurs va déjà rejeter la première heure. C'est bête, car à mon sens est la grande réussite du film. J'ai vraiment beaucoup aimé, c'est surprenant, intelligent et complètement méta. C'est fun, plutôt bien foutu et même assez drôle. Malheureusement, ça retourne dans les travers des épisodes 2 et 3, en essayant inutilement de tout expliquer et rendant le tout complexe et chiant pour pas grand chose. Passé la 1ère heure, je me suis doucement ennuyé. Et pire, là où tu attends d'un Matrix des scènes d'action qui en mettre plein la gueule, c'est vraiment pauvre. Au mieux, c'est du déjà vu (et dans la matrice, c'est pas bon signe ^^), mais surtout c'est sans inventivité et "sur-cuté" (comme cette scène dans un train illisible). C'est encore plus flagrant, quand le film utilise de flashbacks des premiers (qui cumulent des plans devenus cultes, alors que là... pas sûr de garder une image en tête d'ici quelques mois...) Tu as même parfois l'impression que c'est voulu tant le film semble être un pied de nez à toutes les grosses productions actuelles. Après, je suis un peu méchant, car le climax est pas trop mal foutu, mais ne sauve pas l'ensemble. Alors si il y a un truc qui n'a pas changé : dans la trilogie, l'histoire Néo-Trinity je m'en battait le steack... c'est toujours le cas... Bref, même si ça démarrait bien, comme pour Spidey, sans être fondamentalement mauvais, je suis ressorti clairement déçu. Pour moi c'était vraiment dispensable et pas sûr de le revoir un jour. Partager

  • NIGHT CALL

    NIGHT CALL ❤️❤️❤️❤️💛 ​ NIGHT CALL est un thriller aussi efficace que surprenant. Ici aucun serial killer, ni même de meurtrier, mais pourtant bel et bien un psychopathe d’un tout autre genre. Lou, petit larcin de Los Angeles, va se mettre à parcourir la ville à la recherche d’images choc pour les journaux télévisés. C’est un film d’un cynisme absolu, teinté d’humour noir, qui met en lumière les chaines d’infos continues et leurs courses à l’audimat, résumée en une phrase par le personnage de Rene Russo « Ce qui intéresse les gens, c’est de voir que la violence explose partout et qu’elle vient menacer les quartiers privilégiés… » Jake Gyllenhaal incarne parfaitement ce personnage pervers, manipulateur et diabolique que rien n’arrête pour être sur le devant de la scène. Il est aussi inquiétant que fascinant. Que ce soit par son jeu, son regard ou son sourire il est assez terrifiant et livre ici une de ses plus belles performances. Il entrainera dans sa descente aux enfers, le jeune Rick, interprété par Riz Ahamed qui est certainement le seul personnage auquel le spectateur pourra réussir à s’identifier dans cet univers de requins. La mise en scène rythmée offre quelques courses poursuites d’une grande intensité. Tout au long du film la tension monte crescendo jusqu’à atteindre son paroxysme dans un final tétanisant qui laisse le spectateur sans voix… Partager

  • ELEMENTAIRE

    ELEMENTAIRE ❤️❤️❤️ ​ Depuis que Disney a racheté Pixar, ça devient compliqué pour le studio. Mis à part le fabuleux SOUL, on navigue souvent entre le moyen et l’oubliable… Et même s'il est loin d’être mauvais, ELEMENTAIRE ne va clairement pas arranger les choses. Le film a même des qualités indéniables. Comme souvent avec Pixar, l’univers repose sur un concept : ici, un monde où cohabitent les différents éléments. Et de ce côté-là, ça fonctionne très bien, avec pas mal d’imagination et d’humour. Que ce soit dans les interactions entre les éléments ou en mettant en parallèle cet univers avec notre société. De ce côté-là, c’est même une franche réussite… Sauf, que la découverte de ce monde passe vite en retrait pour se concentrer sur nos deux héros, et donc le feu et l’eau, en mettant les autres éléments au second plan. Après, visuellement, c’est assez somptueux avec des animations permanentes des personnages soulignant leur côté élémentaire, ou une représentation de l’eau bluffante de réalisme. La métaphore du film, même si elle n’est pas forcément subtile, est plutôt efficace, en mettant à hauteur d’enfant le racisme, l’immigration et le communautarisme. Le film réussit même à titiller nos larmes par moment. Par contre, pour ce qui est de l’histoire d’amour, qui est au centre du film, ça reste beaucoup classique et on voit où le film va nous mener. Elle propose tout de même quelques moments de poésie et on peut reconnaitre la réussite du personnage de Flack qui est immédiatement attachant. Le film souffre aussi d’un problème de rythme. Le fait qu’il n’y ait pas d’antagoniste y est peut-être pour quelque chose (mais ça n’a pas empêché VICE VERSA, SOUL ou WALL-E d'être des chefs d’œuvre…) Le soucis vient surtout du fait qu’une des intrigues principales du film se résume à trouver un moyen de réparer une fuite d’eau… pas très passionnant… Mais surtout, pour moi, le film souffre d’un gros défaut. A un moment, il va peut-être falloir arrêter de prendre des acteurs pour faire les doublages, alors que la France possède surement les artistes les plus doués dans ce domaine et dont c’est le métier. Alors, certains vont dire, « Oui, mais une tête d’affiche, ça attire le public »… Euh… On en parle de MARIO BROS et de ses 1.2 milliards de recette ? Parce que là, je n’ai rien contre Exarchopoulos et Lacoste en tant qu’acteurs (bien au contraire), mais pour ce qui est d’incarner un personnage d’un animé, c’est autre chose. Et clairement, ça ne joue pas en faveur du film et des émotions que dégagent ces deux personnages… Mais encore une fois, ce n’est pas un mauvais animé, mais Pixar nous a habitué à tellement mieux que j’en sors forcément un peu déçu. D’autant plus que le bide annoncé va surement conforter Disney+ à jeter en pâture les productions du studio sur sa plateforme de streaming… Partager

  • LE SUCCESSEUR

    LE SUCCESSEUR ❤️❤️❤️❤️💛 ​ Mais quel choc !!! Le film m’a roulé dessus, j’en suis ressorti KO et c’est clairement un IMMENSE coup de cœur de ce début d’année. Le plus frustrant, c’est que je vais essayer d’en dire un minimum pour vous laisser découvrir ce petit bijou… Pour faire court, Ellias, nouveau directeur d’une maison de haute couture française, apprend la mort de son père et va au Québec régler la succession. Un père avec lequel il a coupé les ponts il y a vingt ans et dont, à l’image du spectateur, il va découvrir sa vie là-bas, son entourage et le terrible héritage qu’il lui laisse… Xavier Legrand, après son excellent JUSQU’À LA GARDE, montre une nouvelle fois à quel point il maitrise la tension. Le film s’ouvre sur la spirale d’un défilé de mode, une spirale dans laquelle sera entrainé le protagoniste. Son film tisse ici diaboliquement sa toile avec une efficacité redoutable. Il n’épargne jamais le spectateur, ni son héros et l’électrochoc est d’autant plus puissant. La violence phycologique est implacable et vient attraper le spectateur aux tripes, sans jamais relâcher son étreinte. Marc-André Gondrin est grandiose et porte littéralement le film sur ses épaules en proposant des scènes d’émotions qui ravagent le spectateur. Le film est aidé par une très bonne mise en scène, faisant la part belle au hors champs et quelques très bonnes idées, comme les sublimes ellipses temporelles… Xavier Legrand nous offre un drame terrifiant et extrêmement maitrisé. En deux films le réalisateur n’a cessé de m’impressionner et il je suis déjà impatient de découvrir son prochain long métrage. J’aurai tellement de choses à dire, mais je préfère m’arrêter là et vous inciter à foncer le découvrir en salle, en vous ayant prévenu que vous risquez de vous prendre un uppercut qui laissera des traces… Partager

  • BABYLON

    BABYLON ❤️❤️❤️❤️❤️ ​ 15 janvier 2023, et déjà la certitude d’avoir vu ce que le cinéma nous proposera de mieux cette année… Damien Chazelle, après m’avoir déjà bluffé avec WHIPLASH et LA LA LAND, livre pour moi avec BABYLON son meilleur film, et même un des films les plus fous de l’histoire du cinéma. Un film somme d’une puissance créatrice complètement démesurée. Mais quelle claque, quel spectacle !!! BABYLON, c’est un ovni fou. Un mélange entre LA LA LAND et LE LOUP DE WALL STREET. C’est grandiose, excentrique, drôle, provocateur, surprenant, complètement barré, profond … Mais c’est surtout un IMMENSE hommage au 7e art. Je pensais pourtant que c’était Spielberg qui allait nous offrir la plus belle déclaration d’amour au cinéma de l’année avec son THE FABELMANS, mais Chazelle vient de mettre la barre tellement haut !!! Le film dure plus de trois heures et pourtant on en redemanderait. Ca va à deux cent à l’heure. C’est une débauche de démesure, avec notamment une première demi-heure complètement folle dont on ressort épuisé lorsque le titre apparait. Et le rythme du film ne retombe que rarement, les scènes s’enchainent et nombreuses sont celles qui deviendront cultes. Chazelle livre une démonstration de la puissance de sa réalisation. Dans cette débauche d’images et de musique, tout est millimétré. La mise en scène est hallucinante et cumule les plans plus bluffants les uns que les autres, sublimés par une photographie qui en met plein les yeux. Chaque figurant a sa place, donnant souvent des airs de comédie musicale, un genre qu’il aime particulièrement et ça se sent… Ca mélange d’ailleurs les genres à outrance, passant du film musical, à la comédie (avec des scènes hilarantes), au film de gangsters, voir même au film d’horreur… On rit, on pleure, on tremble, on est choqué… On est constamment secoué et c’est un véritable plaisir de participer à ce festival d’émotions… Et même si le film pourra perdre une partie du public avec son côté provocateur, excentrique et bordélique, il y a bien un point qui mettra tout le monde d’accord : la fabuleuse musique de Justin Hurwitz, qui offre une BO incroyable. Son Jazz énergique est à l’image du film, et apporte un rythme endiablé d’autant plus qu’il colle parfaitement au montage frénétique du film. Car oui, on retrouve les thèmes chers au réalisateur, le Jazz justement (et pourtant je ne suis pas ce qu’on peut appeler un fan du genre…), la comédie musicale, l’aboutissement de ses rêves… Et forcément, un mot sur Margot Robbie. Elle est magistrale, sensuelle, enflamme la pellicule et livre de loin sa plus grande prestation. Mais attention, malgré son côté excentrique, le film ne brille pas que par la forme et il n’en oublie pas le fond. C’est très référencé et il se focalise sur l’évolution du cinéma, la place de ses stars et celle des spectateurs avec une sublime mise en abîme saisissante. Certains dialogues, comme celui de Brad Pitt, face à une journaliste, sont même extrêmement puissants. Il rend ainsi un vibrant hommage à tous ceux qui nous font vibrer dans les salles obscures et montre à quel point cet art peut nous faire vivre des émotions folles. Et que dire de cette scène finale, qui à elle seule est à l’image du film : un CHEF D’ŒUVRE, et m’aura fait dressé les poils et fondre en larme par sa puissance. Partager

  • Dans la salle obscure, tout le monde vous entendra crier

    ALIEN : ROMULUS ❤️❤️❤️❤️ Dans la salle obscure, tout le monde vous entendra crier J'ai une réelle affection pour la saga Alien qui a clairement marqué mon adolescence, et j'ai particulièrement aimé les quatre premiers opus, chacun se différenciant par la patte de son réalisateur. Malheureusement, dans les années 2000, ça a été beaucoup plus compliqué. On a eu droit, dans un premier temps, aux ALIEN vs PREDATOR, au mieux fun, mais surtout profondément débiles, puis Ridley Scott a voulu reprendre les choses en main avec son pseudo-prequel qui a heureusement été avorté. Bref, je n’en attendais plus grand-chose, mais retrouver Fede Alvarez aux commandes me donnait un peu d’espoir (son EVIL DEAD et son DON’T BREATHE étaient plutôt efficaces). Et même si ROMULUS n'atteint pas la maestria des deux premiers opus, il reste parmi les meilleures propositions. Déjà, le film respecte ce qui a été fait dans le passé, que ce soit la quadrilogie originelle ou bien les préquels. Mais surtout, sa grande force réside dans son côté visuel. En effet, le film est particulièrement beau, avec un superbe travail sur les éclairages et les décors, sublimé par la mise en scène d'Alvarez et un travail sur le son des plus efficaces. Rarement l’horreur n’aura été aussi belle, et le film est un régal pour les yeux. C'est un film qui revient aux sources, en limitant l'usage des FX, préférant utiliser au maximum les effets pratiques pour montrer les créatures. On notera aussi le choix judicieux de faire baigner le film dans un univers rétro-futuriste collant au premier opus, là où Prometheus semblait avoir des générations d'avance technologiquement alors que le film est censé être un prequel. Et même si le film n'est peut-être pas le plus horrifique de la saga, il faut tout de même noter une réelle maîtrise de la tension avec certaines scènes qui sortent clairement du lot. Les Facehuggers sont particulièrement bien exploités, au point de proposer certainement les scènes les plus stressantes du film et de faire de l’ombre au xénomorphe… Les métaphores du sexe et du viol sont une nouvelle fois présentes, poussant même les curseurs un peu plus loin et proposant certaines scènes vraiment dérangeantes. Au niveau du casting, même si ce genre de film ne laisse pas vraiment le temps de développer ses personnages qu'il dézingue à tour de bras, on notera tout de même la relation entre les deux interprètes principaux qui fonctionne à merveille. Après CIVIL WAR, Cailee Spaeny prouve une nouvelle fois qu’il va falloir compter sur elle dans l’avenir, mais c’est surtout David Jonsson qui tire son épingle du jeu avec sûrement le personnage le mieux exploité du film. Mais même si j’ai vraiment beaucoup aimé la proposition, il y a quand même quelques détails qui m’ont gêné. Déjà, alors que le film utilise au maximum les animatroniques et autres effets pratiques, pour un résultat bluffant, il y a un moment clé (que je ne spoilerai pas) qui utilise des FX pour un résultat assez dégueulasse visuellement. Et le souci, c’est que c’est loin d’être un détail, et ça dénote totalement avec le reste, au point de me faire sortir du film par moments… Et même si le cahier des charges est parfaitement respecté, certaines références aux anciens films sont parfois un peu trop appuyées. Mais surtout, il manque un petit truc en plus qui apporterait une réelle identité au film, comme savaient le faire ceux de la quadrilogie. Il n’en reste pas moins un bon film de SF horrifique devant lequel j’ai passé un très bon moment et qui me réconcilie avec la saga… Partager

  • ROOM

    ROOM ❤️❤️❤️❤️ ​ Jack, 5 ans, vit seul avec sa mère, Ma. Elle lui apprend à jouer, à rire et à comprendre le monde qui l’entoure. Un monde qui commence et s’arrête aux murs de leur chambre, où ils sont retenus prisonniers, le seul endroit que Jack ait jamais connu… Cette critique va être courte, car je n’en dirais pas plus sur l’histoire (et je vous déconseille FORTEMENT la moindre bande annonce). J’aurais pourtant tellement de choses à raconter sur ce film, mais je vous souhaite, comme moi à l’époque, de le découvrir vierge de toute information. Sachez juste, que ça sera certainement le film le plus oppressant de ce calendrier de l’avent, mais aussi doté d’une puissance émotionnelle à l’image de l’amour que se portent cette mère et son fils. Le rôle de la mère aura permis au grand public de découvrir Brie Larson qui a décroché un Oscar amplement mérité pour ce rôle. Mais le gamin n’a rien à lui envier, car si leur relation fusionnelle perce l’écran c’est aussi grâce à son impressionnante prestation. Je vous avais prévenu, ça allait être court, mais si vous ne connaissiez pas ce film, préparez-vous à une énorme baffe… Partager

  • LE LABYRINTHE DE PAN

    LE LABYRINTHE DE PAN ❤️❤️❤️❤️❤️ ​ Voici un film qui a une place prédominante dans ma cinéphilie. C’est un chef d’œuvre d’une originalité folle de Guillermo Del Toro et de son univers si particulier. LE LABYTINTHE DE PAN est le mélange improbable à la fois d’un conte de fée fabuleux, d’un film d’horreur baroque, d’un drame puissant et d’un film de guerre. Del Toro ne privilégie pas un genre au détriment de l’autre, mais marie à merveille leurs codes pour nous livrer une œuvre unique. Comme à son habitude, il est obsédé par les monstres et propose un bestiaire impressionnant sorti tout droit d’un cauchemar. Mais chez lui la plus horrible créature n’est pas celle que l’on croit, mais bel et bien l’être humain, ici incarné par un Sergi Lopez terrifiant dans son rôle de capitaine Franquiste. Il y a un énorme travail de direction artistique afin de nous proposer un univers qui est constamment entre rêve et cauchemar. Il nous propose un film extrêmement dense, à la fois d’une violence crue et d’une grande sensibilité. Et surtout, la grande force de ce film, est que malgré l’horreur qu’elle véhicule, c’est d’une poésie impressionnante et une claque émotionnelle dévastatrice. Jusqu’à un final d’exception qui laissera le spectateur se faire sa propre opinion et le marquera immanquablement, comme sa musique aussi sublime qu’envoutante… Partager

  • ANATOMIE D’UNE CHUTE

    ANATOMIE D’UNE CHUTE ❤️❤️❤️❤️ ​ Voici donc la dernière Palme d’or, qui s’est vu entachée d’une polémique lors du discours de sa réalisatrice. Ce qui aura fait finalement de l’ombre à son film, en dissuadant certainement certains d’aller le découvrir. Et c’est regrettable, car c’est tout simplement un très bon film qui n’avait pas besoin de ça… Après, il faut dire aussi que je suis assez amateur des films de procès, mais ANATOMIE D’UNE CHUTE va bien plus loin que ce genre cinématographique. Alors oui, le procès y est central, avec cette écrivaine soupçonnée d’avoir tué son mari. Justine Triet prend d’ailleurs un malin plaisir à jouer avec la zone grise en faisant continuellement douter le spectateur sur la culpabilité de son héroïne. Mais même si le doute sur sa culpabilité est au cœur du film, là n’est pas vraiment la question. Plus que l’analyse de la chute mortelle de son mari, c’est bien celle de leur couple qui sera disséquée et prendra toute son ampleur lors du procès. Et pour ne rien gâcher, il y a de vrais partis pris de mise en scène de la part de Justine Triet, chose assez rare dans ce genre de film pour être noté. Et même si certains choix peuvent paraitre prétentieux, je dois avouer que bien souvent elle fait mouche, comme lors d’une scène de dispute magistrale. Clairement la qualité du jeu des acteurs est d’ailleurs une des grandes forces du film, aidée par une écriture des dialogues exemplaire qui rend les échanges au procès passionnants. L’accusée, à la fois mystérieuse et ambiguë, est interprétée par une Sandra Hüller glaçante, à l’image de l’atmosphère ambiante de l’œuvre. Je me demande comment elle n’a pas eu le prix d’interprétation au Festival… Swann Arlaud est comme à son habitude brillant, mais on notera aussi un Antoine Reinartz impressionnant qui vole parfois la vedette dans son rôle de procureur et réussit même à apporter certains rares moments de comédie. Mais surtout, je retiendrai Milo Marchado Graner, qui incarne le fils mal voyant du couple, et principal témoin de cette tragédie. Par la justesse de son jeu, il apporte les rares moments d’émotions du film. Bref un casting sans faute, jusqu’au chien qui marquera inévitablement les spectateurs. Mais comme je le précisais plus haut, le film est terriblement froid. C’est à la fois une de ses réussites, mais aussi une de ses limites. Car même si ça apporte une atmosphère pesante vraiment maitrisée, ça a pour effet de limiter les émotions qu’ils dégagent. D’autant plus que la plupart des personnages sont assez antipathiques, limitant l’identification des spectateurs et donc leur attachement aux protagonistes… Même si j’ai un doute sur le fait de lui avoir attribué la Palme d’or, il n’en reste pas moins un très bon film. Partager

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