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- IPHIGENIE A SPLOTT :
IPHIGENIE A SPLOTT ❤️❤️❤️❤️❤️ Ce spectacle a été un véritable uppercut... dans tous les sens du terme... Un seule en scène (ou presque) d'une puissance phénoménale. Là scène est envahie par les instruments des trois musiciens qui accompagneront la comédienne. Une musique electro-rock omniprésente venant souligner parfaitement le parcours de notre heroine. Sur le plateau, un ring, délimité par une corde lumineuse. Un ring, sur lequel entrera Effie, une zonarde de Slott, un quartier délaissé de Cardiff, prête à en découdre avec nous... Un ring sur lequel elle déversera sa rage sur la société, nous prenant à partie sur notre façon de détourner le regard losqu'on la croise dans la rue. Un ring où elle encaissera les coups en nous racontant son histoire. Un ring sur lequel elle m'aura mit KO... La prestation de Gwendoline Gauthier est hallucinante. Elle est habitée par son personnage. 1h30 pendant laquelle elle déversera un flow incessant avec une énergie sidérante. Un texte à la fois drôle et brutal qui ne laisse pas indifférent. Elle envahie la scène, captive notre regard, on est suspendus à ses lèvres. Elle nous livre une revisite des temps modernes du mythe d'Iphigénie, ce personage Greque sacrifié, qui vient foudroyer le spectateur. Il y a un côté Ken Loach dans ce que ça raconte. Sans aucun misérabilisme, ni fioriture, avec son histoire, elle montre à quel point une partie de la population galère et est mise de côté. Au fur et à mesure que le spectacle avance, elle a régulièrement réussi à me faire rire, mais surtout, elle s'est emparée de mes tripes au point de me faire sortir de la salle tremblant par le choc émotionnel reçu. Le OFF a démarré aujourd'hui et me livre ce qui sera certainement un IMMENSE coup de coeur. Le genre de spectacle qui te touche si profondément qu'il laissera une cicatrice indélébile. MERCI EFFIE Partager
- THE BEAR
THE BEAR ❤️❤️❤️❤️💛 Chaud devant ! Au menu aujourd'hui, une série qui a tous les ingrédients pour devenir culte. Carmy, un jeune chef du monde de la gastronomie, revient à Chicago pour reprendre la direction de la sandwicherie de son frère, suite au suicide de ce dernier. A son arrivée, ça sent la fin des haricots pour le restaurant familial et il va avoir du pain sur la planche pour le remettre d'aplomb. Christopher Storer met les petits plats dans les grands pour nous offrir un show à la fois original, raffiné et savoureux. En effet, la série brille par bien des aspects. En premier lieu, ses personnages à l'écriture et au jeu exemplaires. Ils sont imparfaits, chacun traînant ses casseroles, ce qui les rend proche du public qui arrivera facilement à s'identifier à l'un d'eux. D'autant plus qu'elle abordera des thèmes universels, comme la famille, le deuil, les problèmes de communication ou le manque de confiance en soit. Chacun cumulera les erreurs, et le torchon brûlera régulièrement entre nos protagonistes. S'en suivra une tension continue au fil des épisodes, rendant souvent la série suffocante. Une tension qui atteindra son paroxysme grâce à une mise en scène aux petits oignons. Car THE BEAR est un délice cinématographique de ce point de vue. La série n'oublie jamais que, plus qu'un scénario ou des personnages, c'est par l'image que cet art doit avant tout nous raconter une histoire. Et elle n'y va pas avec le dos de la cuillère. Elle offre un montage hallucinant, par lequel elle réussit à nous transmettre tout un panel émotions. Le rythme est souvent effréné, nous mettant en immersion totale dans la frénésie des cuisines, sur fond d'une BO rock tout aussi endiablée... Mais elle propose aussi des plans statiques aux cadres millimétrés ou certains plans séquences bluffants. Une immersion amplifiée par le soin apporté pour filmer chaque geste de cuisine ou chaque plat. Ajoutez à cela le soin apporté au son et c'est un véritable régal offert aux spectateurs. La série, choisi le format court d'une trentaine de minute, souvent réservé au Sitcom, et pourtant on ressort souvent lessivé par le rythme imposé. Mais elle n'en oublie pas pour autant de développer ses personnages, et réussira par des moments introspectif à venir toucher le spectateur. Le show prendra parfois des airs de série chorale, en consacrant certains de ses épisodes à un unique protagoniste. Et cerise sur le gâteau, on aura le droit à notre lot de guest-stars, comme lors de ce fabuleux épisode de la saison 2 : un repas de famille qui est à lui seul un véritable chef-d'œuvre Au final, on ne fait qu'une bouchée de ces épisodes, et on en redemande. Si vous n'en aviez pas entendu parler, j'espère vous avoir donné l'eau à la bouche pour que vous puissiez à votre tour déguster cette série étoilée. Partager
- Illusions nocturnes :
ILLUSIONS NOCTURNES ❤️💛 Pour finir ce marathon du week-end (13 spectacles en 3 jours), j’ai emmené ma troupe voir une comédie musicale. (parce que j’aime le genre et quand c’est bien fait ça permet souvent de ressortir avec la banane) Ca sentait bon Broadway, avec ces personnages qui décident de monter un Cabaret à Panam en 1939 Et puis, dans la belle salle du théâtre des Conditions des soies, avec son côté vielle bâtisse provençale, tu te crois facilement à Montmartre… Le souci avec ce genre de spectacle, si on a affaire à des acteurs qui chantent mal, ou vice versa, ça peut gâcher une partie du plaisir Mais quand tu as affaire à des artistes qui savent tout faire, le tout doublé d’une écriture de qualité ainsi que d’une mise en scène travaillée, tu peux obtenir un PUTAIN DE CHEF D’ŒUVRE comme ça a été le cas deux jours avant avec « Comédiens! » (qui sera clairement un de mes plus gros coup de cœur de la saison : juste PARFAIT) Sauf que… « Illusions nocturnes »… Tu te rends vite compte que niveau chant, il y a du boulot… Et encore pour la plupart, c’est peut être leur qualité par rapport au jeu de certains qui est juste gênant… Quant à l’écriture… comment dire… tu enlèves ce qui ne fais pas avancer l’histoire, tu condenses le tout et on a un truc de vingt minutes… Sauf que là, t’es parti pour 1h30, et dans ces conditions « des soies ou autres » (pour ceux qui suivent) c’est looooooooooonnnnnnng… Ca fait même de la peine, car tu vois bien que ces jeunes essaient d’y mettre du leur pour t’emporter… Bref, comme disait Gabriel à la sortie « Une bonne désillusion nocturne » Partager
- MATRIX RESURRECTIONS
MATRIX RESURRECTIONS ❤️💛 Clairement le film va diviser, et ce n'est pas la dizaine de personnes qui a quitté la salle hier qui dira le contraire... Moi même je suis très mitigé. Je n'ai toujours pas vu la BA, donc je ne vais rien dire sur l'histoire pour être sûr de ne pas spoiler. A l'inverse d'un Ghostbuster ou d'un Spider man, le film ne brosse pas son public dans le sens du poil. Même si il y a quand même énormément de fan service. Une bonne partie des spectateurs va déjà rejeter la première heure. C'est bête, car à mon sens est la grande réussite du film. J'ai vraiment beaucoup aimé, c'est surprenant, intelligent et complètement méta. C'est fun, plutôt bien foutu et même assez drôle. Malheureusement, ça retourne dans les travers des épisodes 2 et 3, en essayant inutilement de tout expliquer et rendant le tout complexe et chiant pour pas grand chose. Passé la 1ère heure, je me suis doucement ennuyé. Et pire, là où tu attends d'un Matrix des scènes d'action qui en mettre plein la gueule, c'est vraiment pauvre. Au mieux, c'est du déjà vu (et dans la matrice, c'est pas bon signe ^^), mais surtout c'est sans inventivité et "sur-cuté" (comme cette scène dans un train illisible). C'est encore plus flagrant, quand le film utilise de flashbacks des premiers (qui cumulent des plans devenus cultes, alors que là... pas sûr de garder une image en tête d'ici quelques mois...) Tu as même parfois l'impression que c'est voulu tant le film semble être un pied de nez à toutes les grosses productions actuelles. Après, je suis un peu méchant, car le climax est pas trop mal foutu, mais ne sauve pas l'ensemble. Alors si il y a un truc qui n'a pas changé : dans la trilogie, l'histoire Néo-Trinity je m'en battait le steack... c'est toujours le cas... Bref, même si ça démarrait bien, comme pour Spidey, sans être fondamentalement mauvais, je suis ressorti clairement déçu. Pour moi c'était vraiment dispensable et pas sûr de le revoir un jour. Partager
- LA VIE EST UNE FÊTE :
LA VIE EST UNE FÊTE ❤️❤️❤️❤️💛 Romain, 45 ans, va nous raconter sa vie, de sa naissance à aujourd'hui. Même si la pièce touche souvent en plein cœur, on rit beaucoup, comme si notre conteur avait voulu amener de l'humour dans son histoire, pour apporter de la légèreté à ces quatre décennies qui ne lui feront pas de cadeaux, du fait de son homosexualité. Il sera entouré de quatre autres comédiens interprétant tous les autres personnages qui croiseront sa route. Un casting qui se donne à fond, avec des rôles aussi déjantés qu'attachants, et ça se ressent sur les émotions qu'ils nous offrent. Je retiendrai surtout Alexis Victor, qui est extrêmement juste et touchant lorsqu'il incarne le père. On a affaire à un spectacle engagé, sans jamais tomber dans le militantisme pur, mais surtout une œuvre profondément humaine. Romain nous parlera de ses doutes, de la famille, du regard des autres, de tolérance, de paternité, de l'évolution de notre société... Autant de sujets qui résonneront souvent chez le spectateur. La pièce est d'un dynamisme fou, et ce notamment grâce à la mise en scène de Virginie Lemoine. Les années s'enchainent aussi vite que les lieux se succèdent, sans aucun noir qui viendrait couper l’action. De même, le décor est sobre mais ingénieux, avec ses multiples portes qui permettent aux comédiens d'enchainer leurs allées et venues, en sortant par une porte, pour rentrer quelques secondes plus tard par une autre, sous une nouvelle identité. Bref, comme c'est souvent le cas avec eux, Virginie Lemoine nous offre un beau moment de théâtre qui viendra jouer avec vos émotions et Lilian Lloyd un texte doux-amer aussi drôle que profond. Partager
- Illusions sur Instagram
MAÏWENN, 16 ANS ET DEMI ❤️❤️❤️💛 Illusions sur Instagram Maïwenn, une jeune fille de 16 ans et demi, recherche une liberté illusoire sur Instagram. Elle y fait la rencontre d’Olga et tombe vite sous l’emprise de sa « nouvelle meilleure » amie, qui se révèle rapidement toxique. La pièce met en lumière cette double vie que les adolescents mènent sur les réseaux sociaux. Elle s’intéresse ainsi aux risques que peut représenter cette exposition sur internet. La relation complexe entre les deux jeunes filles est travaillée, et le spectateur est entraîné dans une spirale destructrice. Le texte est souvent très pertinent, sans jamais être moralisateur. Le rythme est effréné, ce qui peut perdre une partie des spectateurs, mais c’est pour moi un des atouts de la pièce. Au contraire, cela colle parfaitement avec l’énergie débordante de cette adolescente. Et il faut dire que Louise Savatier impressionne par l’énergie qu’elle déploie sur scène. Dorianne Koyalisse lui donne parfaitement la réplique en incarnant tous les autres rôles. Il y a énormément de mouvements dans la mise en scène, que ce soit dans les décors pour représenter les différents lieux ou bien les membres de la famille. Mais les comédiennes sont aussi constamment en mouvement, intégrant danse et acrobatie, ce qui ajoute une dimension visuelle captivante. Si on ajoute à cela le travail sur les lumières et une place importante pour la musique, il y a une certaine poésie qui se dégage de l’ensemble, et c’est souvent un régal pour les yeux. Il n’y a eu que cinq représentations au Festival, mais espérons que le spectacle reviendra la saison prochaine, car la proposition est vraiment intéressante. Partager
- Mais que fait la police ?
SANTOSH ❤️❤️❤️💛 Mais que fait la police ? Santosh suit l'histoire de Santosh, une jeune veuve de 27 ans, dont le mari policier est mort en service. En vertu d'une loi indienne surprenante appelée « le recrutement compassionnel », elle hérite de son poste au sein de la police. Le spectateur est donc propulsé avec elle dans le monde de la police indienne qu’elle va découvrir. Le jour où elle décide de mener l’enquête sur le viol et le meurtre d’une adolescente, elle est plongée dans les failles d’un système et d’une enquête bâclée… Le film démarre comme un drame social pour nous présenter un portrait de femme bouleversant. Puis, il glisse progressivement vers un polar sordide, où le spectateur découvre en même temps que Santosh cet univers dont elle ne connaissait rien. Elle est confrontée à la haine du peuple pour la fonction, mais aussi au machisme, à la puissance des castes, au racisme, à la corruption et à la violence qui gangrène le système… Elle n’a d’autre choix que de s’endurcir et de faire avec ces règles imposées pour pouvoir se faire une place et avancer. La réalisatrice, Sandhya Suri, vient du monde du documentaire, et son film s’en ressent, que ce soit par le côté naturaliste du film ou son absence de musique. Elle fait le choix judicieux de ne pas faire de Santosh une héroïne qui changera les choses, mais au contraire de révéler sa part d’ombre, apportant une ambiguïté fascinante à son personnage. Elle livre un polar glaçant et extrêmement sombre, où l’espoir n’a pas sa place, et surtout un constat sans appel sur l’incompétence de la police indienne et les dysfonctionnements d’un système... Le film souligne l'existence de deux catégories d'intouchables en Inde : ceux qu'on ne peut pas toucher et ceux qu'on ne veut pas toucher, mettant en lumière les divisions profondes et les injustices qui persistent. Partager
- DARK
DARK ❤️❤️❤️❤️ Bon, en étant confiné, seul dans 55m², forcément le temps est un peu long… voir très looooooooooong… Et vu que niveau cinéma c’est un peu mort, je me suis rabattu sur un rattrapage des séries loupées (et la liste est longue…). Finalement, ça a eu du bon, car j’ai pu découvrir quelques perles. Et comme me l’a fait remarquer mon agent-nièce Déborah, autant en faire profiter les autres (d’autant plus que pendant que j’écris, ça passe le temps…) Donc DARK Série Netflix, 18 épisodes sortis pour le moment et la dernière saison est prévue pour juin 2020 Bref, un truc à qui peut se voir rapidement, et ça tombe bien parce que la série à des chances de vous clouer à votre fauteuil et de vous occuper quelques heures précieuses pendant ce confinement. A noter que c’est une série Allemande… Bon, je vous vois venir… Comme moi, vous avez sûrement été traumatisés plus jeune par Derick, mais je vous le garanti, on en est loin, mais alors TRES loin. Le plus compliqué, avec DARK, sera d’en parler sans spoiler la série. Je vous déconseille d’ailleurs d’aller voir la moindre bande annonce ou autre synopsis, pour éviter de gâcher le plaisir, car la série n’aura de cesse de vous surprendre. Pour faire court, la série démarre sur la disparition d’un enfant dont l’enquête mènera à des similitudes avec des évènements du passé. Ce qui peut sembler être un polar TRES classique à première vue, mais une bonne dose de surnaturel va venir chambouler tout ça. Et là, on pense tout de suite à un « Stranger things BIS ». Sauf que non, on est loin d’un remake, et la série a une vraie identité (ici pas de monstre, ni de côté horrifique, même si dans les deux cas, on semble être face à un hommage à l’œuvre de Stephen King) Ce qui marque le plus, dans DARK, c’est son écriture. Rien ne semble être là par hasard. Plus, on avance dans l’histoire, plus on se rend compte que tout est lié, que tous les évènements sont imbriqués les uns dans les autres, tout aura une raison et une conséquence. Au final, on a affaire à un énorme puzzle qui va vous faire des nœuds dans le cerveau. Parce que oui, DARK n’est pas une série qu’on peut se permettre de regarder, en s’occupant à côté. Par contre, même si la série peut être un peu compliqué à suivre au début (avec le grand nombre de personnages que l’on découvre), au bout de quelques épisodes, tout devient plus clair. Même si on comprend qu’on joue avec nous, et malgré tous ces mystères qu’on nous envoie à la face, on est jamais vraiment perdu. Là, où une série comme LOST a pu se perdre, avec son trop grand nombre de mystères dont ils ne savaient pas quoi faire, DARK a l’intelligence de nous abreuver d’énigmes tout en nous apportant de nombreuses réponses (les plus attentifs devineront surement quelques twists avec une petite fierté) qui amèneront de nouvelles questions. Au final, tu te dis « Putain, ils ont pensé à tout depuis le début ». Je pense d’ailleurs que comme certains films qui jouent avec le spectateur (Fight club, Inception, l’armée des 12 singes et autres Shutter island…) la série prendra même une autre saveur lors d’un deuxième visionnage. Mais la série a bien d’autres atouts dans sa poche, ne serait-ce que sa réalisation qui arrive à imposer une ambiance et un univers, une photo magnifique, une bande sonore oppressante et ses choix de chansons (certains pourront lui reprocher chaque final d’épisode faisant le point sur les différents personnages sur un fond musical : certes facile pour amplifier les émotions, mais d’une grande efficacité). Le casting n’est pas en reste, avec quelques très belles performances qui offrent notamment de très beaux moments d’émotions. Le côté « drama » de la série prend d’ailleurs souvent le pas sur son côté « thriller fantastique ». Alors, oui, la série n’est pas exempte de défauts. Forcément, tous ces événements en "huit clos" qui sont liés les uns aux autres, ça fait peut-être beaucoup niveau crédibilité, mais il faut avouer que c'est assez jouissif. Et puis, tu te demandes, à partir aussi loin, si elle ne va pas se prendre les pieds dans le tapis. Mais même si c’est le cas, ça n’enlèvera rien au plaisir ressenti durant ces quelques heures. Partager
- Camille contre Claudel :
CAMILLE CONTRE CLAUDEL ❤️❤️ L'idée d'une Camille vieillissante qui rencontre une Camille jeune et insouciante semble une bonne idée. Surtout que la ressemblance entre les deux actrices est parfois troublante (bon ok, mère-fille dans la vie, ça aide). Et puis le thème musicale est joli... Et puis... et puis... et puis... et puis... Et puis le temps semble long quand tu n'arrives pas à rentrer dans un texte qui m'a semblé assez décousu, et manquant d'intensité dans ses phases dramatiques. Et au final tu as plutôt l'impression d'avoir une relation moralisatrice entre une mère et sa fille, te faisant oublier que les deux personnages sur scène sont censés être la même Camille (bon ok, mère-fille dans la vie...). Après, ayant lutté contre la digestion pendant la 1ere demi-heure mon avis manque sûrement d'objectivité. Et la bonne nouvelle, c'est que les actrices m'ont évité ce moment de solitude en me demandant si j'avais aimé 😉 Bref, ce OFF 2019 était trop parfait et il fallait bien qu'un deuxième spectacle trouve le moyen de me faire retomber de mon nuage... Partager
- VICTORIA
VICTORIA ❤️❤️❤️❤️ L’intérêt de VICTORIA n’est clairement pas son scénario qui doit tenir en une dizaine de pages, mais plutôt son côté formel. Ce film Allemand est même une prouesse technique, à savoir un plan séquence de 2h14. Et attention, je ne parle pas d’un faux plan séquence à la 1917, ni d’un plan séquence dans un huit clos comme THE CHEF. Ici, on a le droit un plan séquence, sans aucun trucage, au cœur de Berlin, multipliant les lieux… Il est 5h48, quand Victoria, une jeune Espagnole fraîchement débarquée à Berlin, sort d’une boite de nuit. Elle fera la connaissance de Sonne et ses potes. Une rencontre qui fera basculer sa vie en un rien de temps… Alors, oui, le choix du plan séquence apporte quelques longueurs au début du film. La première heure pose les personnages qui apprennent à se connaitre et ce n’est pas passionnant. Mais ça serait vraiment bête de ne pas pousser plus loin car le film s’emballe d’un coup avec une tension remarquable, qui deviendra suffocante et ne quittera plus le spectateur. La caméra ne lâchera quasiment jamais Victoria, immergeant totalement le spectateur dans la descente aux enfers de la jeune fille. La mise en scène fait preuve d’un véritable sens du cadre, avec une gestion impressionnante de l’espace et des lumières. Et malgré les contraintes techniques le film arrive même à proposer quelques moments de grâce. Un tel procédé, implique une grande liberté d’improvisation pour les acteurs, mais apporte aussi énormément de naturel à leurs jeux. Voir en direct comment les personnages basculent est impressionnant. Bref, ce film vaut le détour aussi bien pour la prouesse technique que pour la tension qu’il apporte dans sa deuxième partie. Partager
- Le plus fort, c'est son père…
ZOÉ ❤️❤️❤️💛 Le plus fort, c'est son père… La pièce nous plonge dans l'univers de Zoé, une jeune fille issue d'une famille de comédiens. Elle partage avec nous des souvenirs marquants de sa jeunesse, centrés principalement sur la figure de son père, un homme qu'elle adore mais qui souffre de bipolarité. Cette maladie, imprévisible et complexe, influence constamment la vie de Zoé et dicte ses choix. Son père est un personnage imprévisible, à la fois génial et toxique, capable de moments de grande créativité et de terribles accès de folie. Au milieu de ça, une mère aimante mais souvent maladroite, tentant tant bien que mal de maintenir l'équilibre familial. La mise en scène de cette pièce est particulièrement rythmée, invitant régulièrement le théâtre dans le théâtre pour enrichir la narration. Le spectateur est transporté dans les souvenirs de Zoé, oscillant entre l'admiration qu'elle porte à son père et la réalité brutale de la maladie qui envahit leur quotidien. L'interprétation de Mathieu Des Femmes est remarquable. Il incarne avec justesse les phases maniaco-dépressives du père, alternant entre moments d'extrême tendresse et épisodes effrayants, ce qui rend son personnage profondément attachant et terrifiant à la fois. Cette pièce réussit à traiter de la bipolarité avec une sensibilité et un recul nécessaire, sans tomber dans le pathos. On ressent une véritable empathie pour Zoé, qui doit trouver la force de se libérer de l'emprise paternelle pour pouvoir s'émanciper et construire sa propre vie. Vous aurez compris, ça aura été une bien belle surprise, et même si il m'a manqué un petit truc niveau émotion pour m'emporter totalement, ça n'en reste pas moins un beau moment de théâtre. Partager
- VARIATIONS ÉNIGMATIQUES :
VARIATIONS ÉNIGMATIQUES ❤️❤️❤️💛 Abel, prix Nobel de littérature, vit reclu sur une île de Norvège, jusqu'au jour où Erik débarque chez lui pour l'interviewer sur sa derrière œuvre. Va s'en suivre une joute verbale entre l'écrivain misanthrope et détestable et le journaliste plus introverti. Cette confrontation va enchaîner les rebondissements, certes parfois téléphonés, mais ce n'est pas grave. Car si la pièce brille par une chose, ce sont bien ses dialogues savoureux d'un cynisme irrésistible à l'humour d'une efficacité redoutable. D'autant plus qu'ils sont interprétés par deux comédiens qui campent parfaitement leurs personnages qui révéleront progressivement leurs vraies natures et feront passer au spectateur un bon moment de théâtre. Partager