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THE HAUNTING OF BLY MANOR

Affiche série

❤️❤️❤️

Face au succès public et médiatique de Hill House, Netflix a évidemment commandé une deuxième saison. Et fort heureusement, ils ont décidé d’en faire une série d’anthologie (à savoir, chaque saison raconte une histoire indépendante sur le même thème). La série va s’inspirer du roman « La tour d’écrou » qui avait été adapté en 1961 avec « Les innocents », film qui aura traumatisé mon enfance, au même titre que le chef d’œuvre de Clouzot « Les diaboliques » (Tu n’as pas vu ce film ? Il faut que tu voies ce film !!!).

Un des grands atouts de Bly Manor (si ce n’est le meilleur) est de proposer quelque chose de radicalement différent sur la plupart des points. Le souci, c’est que c’est bien souvent en dessous de la saison 1, même si au final cette saison garde assez de qualités pour en faire quelque chose d’intéressant (mais je doute, qu’à l’inverse de sa grande sœur, elle marque les esprits…)

Déjà, la série nous offre le retour de plusieurs acteurs de la saison 1 mais dans des rôles vraiment différents. Et même si j’ai du mal avec le petit garçon de « E.T. l’extra-terrestre » (oui parce que Henry Thomas « Wingrave », c’est lui), pour les autres, ces retrouvailles sont un vrai plaisir. Auxquels viennent s’ajouter une T’Nia Miller aussi parfaite que dans la fabuleuse série « Years and Years » et les deux gamins flippants dans leurs interprétations.

Ensuite, et c’est sûrement ce qui va en décevoir pas mal de fans de la saison 1, c’est que là où la précédente jouait énormément avec nos nerfs, Bly Manor ne va pas beaucoup vous stresser… voir pas du tout… (Malgré quelques rares passages marquants) Au final, ce n’est pas une histoire de fantômes, mais une histoire d’amour avec des fantômes. Cela rend l’ensemble bien moins terrifiant, mais au final, plus envoutant.
L’histoire va bien plus se concentrer sur les personnages et leurs ressentis concernant des amours présents ou passés. Car oui, Bly Manor, va elle aussi joué avec les temporalités, avec des transitions toujours aussi inspirées (l’épisode 5 est un modèle du genre).
Malheureusement la première partie souffre de pas mal de longueurs jusqu’à ce fameux épisode 5 où la série bascule offrant une deuxième partie bien plus attractive. La deuxième moitié de saison offre même de très beaux moments de poésie faisant tendre l’ensemble vers la fable gothique (magnifié par une musique toujours aussi magnifique, qui reprendra le thème du film « les innocents »). Le problème, c’est que ça arrive bien tard…

Niveau, mise en scène, Flanagan n’a réalisé que le premier épisode et ça se ressent. Alors, oui l’ensemble reste très propre, il y a toujours le même travail sur les décors ou cette petite « chasse aux fantômes cachés », mais ça nous offre moins de fulgurance, même si la saison ose un passage en noir et blanc (malheureusement pas assez travaillé visuellement, même si l’histoire de ce chapitre est captivante…)

Bref, ça n’en fait pas une mauvaise saison, loin de là, mais forcément, comparé au coup de maître d’il y a deux an, il y a moyen d’être déçu…

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