top of page

THE HAUNTING OF HILL HOUSE

Affiche série

❤️❤️❤️❤️💛

Il y a deux ans je découvrais THE HAUNTING OF HILL HOUSE qui a été un de mes gros coups de cœur de l’année 2018. Pourtant, ce n’était pas gagné, car même si je suis plutôt amateur de cinéma de genre, je suis moins attiré par les œuvres horrifiques, et encore moins les histoires de fantômes où tout semble avoir été raconté depuis longtemps. Sauf, que ce qui est important, ce n’est pas simplement une histoire mais surtout la façon de la racontée. Et ça Mike Flanagan l’a bien compris, car même si il ne renouvelle pas le genre, il y met un sacré coup de dépoussiérage.

Déjà, son scénario tient le spectateur en haleine, malgré le côté lent de la série, il multiplie les énigmes et les twists (parfois dingues) qui vont trouver des réponses au fil des épisodes et rendre l’ensemble addictif. Car oui, la série ne laissera pas le spectateur sur sa faim et a le mérite de proposer une réelle conclusion.
Mais le plus surprenant avec Hill House, c’est le traitement de ses personnages, très bien travaillés, qui vont bien souvent faire tendre le show vers le drame familial touchant (au final bien plus que le côté horrifique de la série). L’histoire va jouer sur deux temporalités en multipliant les allers retours et les points de vus. Il y aura le drame en question, dans le passé, souvent vu du point de vu des enfants, puis les conséquences et les traumas causés sur les personnages à l’âge adulte. L’écriture des personnages et le jeu des acteurs (enfin, à part deux trois exceptions) rend tout ce petit monde attachant et offre au spectateur un beau panel d’émotions, qui l’aide à s’impliquer dans l’histoire. On notera particulièrement un casting des enfants vraiment réussit.

Pour ce qui est de son côté horrifique, là où beaucoup d’œuvres de ce type vont se focaliser sur les effets gores et les jumpscares à répétition, Flanagan va se concentrer sur l’ambiance pour faire monter le stress. D’ailleurs, on notera que Hill House ne cherche jamais à être gore, et va au contraire souvent jouer avec le hors champs pour faire grimper le malaise ou la terreur chez son spectateur. De même, l’utilisation des jumpscares, un des codes du genre auquel on ne peut échapper, seront utilisés avec parcimonie les rendant d’ailleurs plus efficace. Je pense notamment à cet unique « screamer » qui restera surement le plus flippant que j’ai vu à ce jour. Parce que oui, Hill House va souvent jouer avec votre trouillomètre…

Et surtout, là où Hill House est particulièrement bluffante, c’est dans sa mise en scène. Il y a un travail sur les décors, la photographie et les cadrages qui force le respect, donnant à l’œuvre une véritable identité et c’est un vrai plaisir pour la rétine. Rarement, une série n’a été aussi proche du cinéma. Le tout est sublimé par une musique envoutante. Par sa mise en scène, Flanagan arrive à faire de Hill House, un personnage à part entière. De plus, il s’amuse régulièrement à glisser des indices en arrière-plan, comme cette cinquantaine de fantômes cachés ici et là (ça en devient presque un jeu pour le spectateur attentif). Les transitions « présent-passé » sont souvent très ingénieuse et aide lors des premiers épisodes à identifier les personnages. Et puis la série ose des choses, comme cet épisode tourné en plans séquences, avant des changements d’époque lors du même plan : magnifique !!!
Le tout donne à la série un mélange d’horreur, de poésie et de tragédie, qui ne sont pas sans rappeler les films de Guillermo Del Toro.

Bref, une œuvre horrifique majeure de ces dernières années qui fera jouer votre ascenseur émotionnel, incroyablement touchante et terrifiante à la fois. Le cinéma devrait s’inspirer plutôt que d’enchainé des films plus insipides les uns que les autres

bottom of page