THE LEFTOVERS
❤️❤️❤️❤️❤️
Je viens de revoir cette série et quand j’en parle autour de moi, je remarque qu’elle est assez méconnue et pourtant QUELLE SERIE !!! C’est simple, à mon sens, c’est une des rares à être parfaite de sa scène d’ouverture à son final grandiose. Et elle est pour moi à l’image des chefs d’œuvre que sont SIX FEET UNDER, BREAKING BAD et autre THE SHIELD.
Bref, si ces quelques mots peuvent vous convaincre de jeter un œil à ce bijou audiovisuel … (d’autant plus qu’il n’y a que 28 épisodes)
THE LEFTOVERS est une série HBO (ENCORE !!!) créée par Tom Perrotta (auteur du roman) et Damon Lindelof. Ce dernier est celui à qui l’on doit déjà LOST qui, même si elle s’est un peu perdue au fil des saisons, avait déjà marqué son époque et est certainement, avec 24H CHRONO, à l’origine de l’engouement actuel pour les séries. Mais c’est aussi à lui que l’on doit la brillantissime mini-série WATCHMEN, qui comme le film est bien plus qu’un nouveau produit sur les super héros.
Le pitch de THE LEFTOVERS est aussi simple qu’intriguant : Le 14 octobre 2011, 2% de la population mondiale disparaissent instantanément de la surface de la terre…
Une des grandes forces de la série est que Linderlof a retenu les erreurs de LOST, et si vous vous attendez à avoir des réponses sur ces disparitions et tous les autres évènements surnaturels qui vont en découler, passez votre chemin. Et le pitch n’est rien comparé aux événements totalement WTF qui vous attendent. La série a d’ailleurs un côté « David Lynch » et le fabuleux épisode 8 de la saison 2 est d’ailleurs clairement un hommage à son cinéma. Mais THE LEFTOVERS nous fait vite comprendre que la vérité n’a peu d’importance et qu’elle veut consacrer son intrigue à tout autre chose…
Car comme son nom l’indique, la série ne va pas s’intéresser à ceux qui ont disparu, mais à ceux qui restent. Ici, il ne sera pas question du pourquoi ou du comment c’est arrivé, mais comment continuer à vivre après un tel évènement. Et même si il y aura un côté métaphysique qui survolera les épisodes, l’écriture se concentrera sur les émotions de ses héros, et c’est là qu’elle excelle.
Les thèmes centraux, tels que le deuil, la résilience, la religion seront extrêmement bien exploités, mais au fil des épisodes le spectateur se rendra compte que le thème principal de cette série est tout autre (je vous laisserai découvrir ça) et aura un point d’orgue magistral dans un final tout aussi exceptionnel.
Mais si la série est aussi puissante, c’est surtout grâce à son écriture et notamment celle de ses personnages. Chaque héros explorera une facette de l’âme humaine avec sa façon de réagir à un tel traumatisme. Car oui, même si deux protagonistes sortent du lot, la série possède beaucoup de personnages secondaires, dont certains auront souvent le droit à des épisodes qui leurs sont consacrés, expliquant leurs parcours et leurs choix (surement les meilleurs épisodes du show).
Leurs réactions sembleront souvent excessives au premier abord, mais finalement jamais gratuite.
Et la série ne jugera d’ailleurs pas ses personnages, permettant au public de s’y identifier encore plus et rendant une certaine légitimité à leurs choix.
Un autre grand atout de LEFTOVERS est qu’elle arrive régulièrement à rebattre les cartes de son intrigue, allant explorer d’autres terrains, sans jamais s’éloigner de son propos. Chaque saison aura d’ailleurs sa propre identité, sans jamais perdre en qualité et permettant d’explorer un peu plus la profondeur de ses héros.
Et comme souvent chez HBO, pour interpréter ses personnages, on a le droit à un casting de haut vol, tous parfait dans leurs rôles. Mais celle qui sort du lot, c’est Carrie Coon qui est à l’origine des plus grands moments d’émotions du show. C’est simple, je pense que son personnage de Nora Durst est tout simplement le plus grand rôle féminin écrit pour une série.
Autre point fort de la série, et encore un classique, chez HBO, la musique. La partition écrite par Max Richter est digne des plus grandes musiques de films. Elle accompagnera à la perfection les émotions de nos héros. Avec son mélange de piano, violons, orgue et autres guitare, à elle seule, elle vous dressera les poils sur les bras et viendra vous toucher en plein coeur.
Alors, oui, THE LEFTOVERS est une série exigeante, mélancolique, au rythme lent, qui sort le spectateur de sa zone de confort, mais si comme moi vous rentrez dedans, c’est un vrai régal. Que ce soit l’intelligence de son écriture, son la justesse de son interprétation, ou la force de ses dialogues, chaque épisode arrivera à marquer l’esprit du spectateur.